Braquage quotidien

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Janet s'est postée devant le restaurant après sa fermeture. Heureusement pour elle, il semble qu'il n'y ait pas ce soir de raison de l'empêcher de manger. Elle a scruté les lieux, voyant 2 nouvelles caméras installées ( ou plutôt réinstallées ) devant la façade de l'établissement. De plus, un garde de sécurité à l'air peu commode se tient devant la porte. "Il pense pouvoir m'arrêter avec ses appareils de pacotille et avec un simple garde ? Dans ses rêves."

Janet a contourné l'établissement afin de passer par derrière. Bull ne semble pas s'être rappelé que l'on peut contourner un obstacle. Mais quoi de plus normal pour un type dont le style de combat consiste à littéralement foncer comme un Bulldozer sur les autres ?
Elle a ensuite escaladé l'établissement, s'accrochant agilement aux prises qui sont fixées au mur. Une fois sur le toit, Janet a ressenti une l'étrange impression. Comme si elle était observée. Après avoir cependant bien observé autour d'elle, elle ne vit personne. Inquiète a l'idée d'être filmée par une caméra qu'elle n'aurait pas repérée, elle s'est dépêchée de retirer silencieusement la plaque d'aération positionnée sur le toit de l'établissement afin d'entrer à l'intérieur.

Elle est descendue ensuite sans bruit le long du conduit d'aération. Le courant d'air glacé qui passe dans son dos n'est pas pour la rassurer, tandis qu'elle a atteint le sol sans remarquer le regard qui se posait sur elle. Janet a jeté un œil au frigo, portant... un cadenas. "Un simple cadenas ? Ça à l'air trop simple..." Elle a crocheté le cadenas en se servant de fils de fer se trouvant dans l'un des tiroirs de la cuisine, et a ouvert la porte du frigidaire. A nouveau, un courant d'air glacé s'est fait sentir dans son dos. Elle n'était vraiment pas rassurée. "Il faut que je sorte d'ici le plus vite possible", s'est-elle dit. Elle a saisi de quoi tenir plusieurs jours, soit un gigot de jambon déjà cuit, et elle s'est précipitée, tenant par l'os le morceau de viande dans sa bouche, vers le conduit d'aération. Quand elle a entendu une sorte de croassement.

- Je ne pense pas, non.

Et là, elle a vu ce qui la troublait depuis tout à l'heure. Un étrange homme corbeau est sorti de l'ombre, regardant la voleuse prise sur le fait. Janet s'est soudainement inquiétée, ayant reconnu sa tête et sa voix : c'est l'un des hommes de main de Bull ! Et il a des dagues en main ??? Elle a décidé de feindre la confiance, cherchant à toute vitesse une solution.

- Bull est pas capable de se débarrasser d'une voleuse sans faire appel a ses esclaves ? Il descend dans mon estime !

- Et dans quelques minutes, toi, tu seras 6 pieds sous terre.

- Pardon ???

Janet n'a pas besoin qu'on le lui répète 2 fois ! Elle a lancé le gigot à la tête de l'homme corbeau, qui se l'est pris en plein sur le bec. L'assassin est tombé dans un tas de casseroles, dont le bruit métallique a confirmé à Janet qu'elle avait bien visé. Elle s'est précipitée dans le conduit d'aération a toute vitesse, quand une dague a frôlé sa jambe. Janet a jeté un œil à la lame, qui était recouverte d'un produit vert fluo. Du poison ? A cette idée, Janet a encore accéléré. Elle est arrivée en haut, l'assassin à ses trousses, quand elle a eu subitement l'impression que quelqu'un cherchait à lui parler.

- Écarte toi !

Elle a fait ce qu'on lui a dit en roulant sur le sol, face contre terre. Et quand l'homme corbeau est lui aussi sorti du conduit, il a reçu un monumental coup de casserole en pleine face qui l'a assommé sur le coup. Il n'eut que le temps de pousser un cri de surprise en voyant le visage de la personne.

- Toi ???

Janet a tressailli en entendant le bruit du coup contre le bec de l'assassin. Elle s'est retournée pour voir celui ou celle qui l'avait sauvée. Et là, surprise.

- Salut ! Moi c'est Bonnie, et toi ?

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C'est une gamine. Une gamine de, qui sait ? 7-8 ans, tout au plus, avec un T-shirt rose et un bas noir. Des vêtements, par ailleurs, assez abîmés. Malgré son look de voleuse de rue, qui la fait ressembler à Janet, la voleuse continue de douter sur la gamine qu'elle a en face d'elle. Bonnie, où du moins c'est le nom qu'elle se donne, continue de regarder Janet avec des yeux interrogatifs.

- Tu t'appelles comment ?

Janet a jugé la nouvelle venue du regard. Elle m'a sauvée. Pourquoi ? Et surtout, qu'est-ce qu'une gamine fait sur le toit du Bull's Diner ? Elle me surveille ? Il y a un truc qui cloche. "Il vaut mieux que je parte.", s'est elle dit à elle-même. Janet s'est retournée, laissant en plan la jeune fille, qui l'a mal pris.

- Ah bah sympa ! Je te sauve d'un brawler qui avait l'ordre de te tuer, et c'est comme ça qu'on me remercie !

- C'était un brawler ?

Janet s'est finalement retournée. Si ce qu'a dit Bonnie est vrai, c'est un miracle qu'elle soit encore vivante.

- C'est encore un brawler, hein ? Je l'ai juste assommé, cet emplumé ne supporte pas qu'on le tape sur le bec. Mais tu aurais pu finir bien plus mal si je n'avais pas été là !

La gratitude est un sentiment que Janet n'a, pour ainsi dire, pas eu l'occasion de ressentir depuis qu'elle est arrivée dans Rétropolis. Elle a donc eu du mal à dire les mots qui lui ont échappé.

- Merci. Bonnie, c'est ça ?

- Oui ! Et toi ?

- Janet. Comment ça se fait que tu sois là ?

Bonnie a haussé les bras.

- Tu t'es pas mal fait remarquer ce matin au marché ! J'y étais, et je t'ai vue. Or, quand une voleuse découvre la présence d'une autre voleuse, il y a 2 options. Soit on s'allie, soit on se fait la guerre. La seconde option est tentante, mais ça finit souvent mal. Je me suis dit que j'allais voir à qui j'avais à faire avant de te parler. Mais tu as eu un petit souci en chemin, on dirait ! Bull n'a pas l'air de t'aimer. Mais moi, si. Te sauver la vie est un assez bon début pour former une amitié, non ?

- Une amitié ?

Janet n'en croyait pas ses oreilles. Elle a toujours vécue seule, et soudainement, quelqu'un veut être amie avec elle ? Bonnie s'est étonnée de la surprise de Janet, et a commencé à s'énerver.

- Bah, oui, une amitié ! C'est-à-dire que on parle, on apprend des choses sur l'autre, je sais pas ! T'es pas censée avoir plus de vocabulaire que moi ? C'est toi la grande ici ! Ze n'ai que 9 ans !

Elle dit sa dernière phrase en feintant un zozotement. Pour Janet, c'est une preuve de maturité assez évidente. Sans parler, bien sûr, du fait qu'elle viens juste d'assommer un brawler, alors qu'ils sont réputés pour leurs talents au combat. C'est une sacrée gamine que Janet a devant ses yeux...

- Eh bien, c'est d'accord.

Bonnie a soudainement eu des étoiles dans les yeux.

- C'est vrai ?

- Oui ! Mais je te propose qu'on se présente l'une à l'autre loin du corps de ce type.

Janet a pointé du doigt le corps de l'homme corbeau. Bonnie a pouffé et a hoché la tête.

- Tu sais qu'il s'appelle Corbac, hein ?

Ce nom a suffi pour faire ressurgir des vieux souvenirs que Janet préfèrerait oublier. C'est un hors la loi qui était recherché à Super City... Mais comment ça se fait une gamine de 9 ans puisse connaître des noms de criminels recherchés ?

- Comment tu le sais ?

Elle a haussé les épaules et a juste souri.

- Je te raconterai. On y va ?

- Ok ! Suis-moi, Bonnie !

Les 2 filles sont descendus du toit de l'établissement, et Janet l'a guidée jusqu'à son "chez elle".


A suivre !

Janet & Bonnie StoryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant