La promenade

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-Salut t/p.

Je ne suis même plus étonnée de le voir sur le pas de ma porte mais ça me fait toujours plaisir de le voir.

-Salut.

-Tu sais en ce moment je réfléchis beaucoup et je me suis dis qu'on devrait discuter tu vois ?

-Je suis d'accord. Tu rentres ?

-Mhm. Enfait, j'imaginais plutôt qu'on se promène. C'est la pleine lune en plus il fait bon. C'est une belle soirée.

-Pourquoi pas. Après je suis assez fatiguée donc bon.

-Ça durera pas longtemps j'aimerai juste profiter de la nuit avec toi.

J'accepte sa proposition. C'est vrai que c'est une belle soirée. Ça serai dommage de ne pas en bénéficier.
On part marcher sur les trottoirs vides illumés par la lune et les lampadaires.
C'est calme. Calme et silencieux.
Un silence léger, un silence qui a sa place. Un silence qui parle de lui-même et un silence qui écoute.
C'est un moment doux, hors du temps même.
C'est spécial. Comme si ce qui c'était brisé était revenu à son état d'origine.
Il n'y a rien autour.
Juste moi et lui sous la lumière des étoiles.
On marche. Je ne sais pas où on va mais ça m'importe peu.
On marche ensemble et c'est le plus important.

-J'adore le calme de la nuit. C'est si apaisant. Dis-je

-T'as raison on se sent bien.

-Tu sais... j'ai juste besoin d'être à tes côtés pour me sentir bien.

-Pareil de mon côté t/p.

À ces mots, je sens sa main effleurer la mienne.
Je prends donc l'initiative d'entrelacer mes doigts entre les siens.
Initiative qu'il n'a pas rejeté mais qui la définitivement surpris si on se fit à son regard interrogateur.

-T/p... faut que je sois honnête avec toi.

-Oui qu'est-ce qu'il y a ?

-Ça fait un certain temps que je vis dans le déni mais ça ne peux plus durer.
Car en faisant ça je me mens à moi, je mens aux autres et le pire dans tout ça je te mens à toi.

À ce moment là, mon cœur bat à cent à l'heure. Je ne sais pas quoi faire alors je continue à avancer sans rien dire.

-Bon. continua t-il. Je vais pas passer par quatre chemins.
T/p ?

Il se place face à moi et me tient maintenant les deux mains.
J'ai l'impression d'avoir des feux d'artifices dans le ventre.

-Amine ?

-Je voulais te dire ça depuis longtemps mais je n'osais pas par peur des conséquences mais ça a assez duré.
Je ne veux pas te perdre mais il faut que je sois franc avec toi.
Ça fait maintenant un certain temps que mes sentiments envers toi ont évolués.
Au début je me suis dis que ce n'était sûrement rien mais plus je passais de temps avec toi moins j'arrivais à les faire partir. Jusqu'au moment où je me suis fais une raison. Bref, en gros, je t'aime.

Je n'en croyais pas mes oreilles.
Mon cœur était au bord de l'explosion et j'allais pleurer de joie.

-Je...

-C'est pas grave si c'est pas réciproque et je suis désolé de d'avoir embêter avec ç...

Je l'empêche de finir sa phrase en posant mes lèvres sur les siennes.
Pincez moi je rêve! Enfait, non. Même si c'était un rêve je ne voudrais jamais en sortir.
Et moi qui pensais que ça n'arriverais jamais.
Comme quoi.

Ce baiser n'était pas le premier, mais c'était tout comme.
Je ne voulais pas m'en défaire.
Je ne voulais jamais me détacher de lui.

C'était officiel.
Il n'y avait que lui, moi et la Lune, la seule témoin.
J'aime bien la Lune.
Elle est toujours là.
J'aime Amine aussi.
Il est toujours là pour moi.

Le temps de rentrer arriva.
On marchait en direction de chez moi mais je n'avais aucune envie de dormir.

J'étais sur un petit nuage, le sourire aux lèvres et sa déclaration en tête.
Mes pas étaient légers mais les papillons battant des ailes dans mon ventre m'empêchaient d'être stable.
Tellement que j'ai failli tomber mais Amine m'a rattrapé et, depuis, il garde sa main sur mon épaule.
Je fixe le sol sinon mon cœur va exploser.
Mes joues sont brûlantes, elles doivent être écarlates.
Heureusement que la brise nocturne est là.
Bref, j'étais tellement concentrée à ne pas faire une crise cardiaque, que je n'avais remarqué qu'on était déjà devant chez moi.
Je regarde ma maison tristement.

-Dors bien t/p. Aurevoir.

Il me fait un bisou sur la joue.
Je ne voulais pas lui dire aurevoir mais bon c'est pas comme si il allait s'enfuir maintenant.

-Aurevoir, bonne nuit Amine. lui dis-je à contre cœur.

Il me fait un câlin.
Son étreinte est si chaleureuse.
Ça me met les larmes aux yeux.
Je me détache rapidement sinon je ne vais jamais vouloir partir.
Je lui dis aurevoir une dernière fois et je rentre chez moi.

Amine x t/pOù les histoires vivent. Découvrez maintenant