Chapitre 2: On a du pain sur la planche.

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Après que l'avion avait posé ses trains d'atterrissages sur la piste, John s'empressa de récupérer sa valise et de foncer vers l'une des sorties. Tandis que Michael prenait son temps. Il le rejoignit dehors, il y avait de la neige qui tombait. John se demandait même Comment diable cet appareil avait-il réussi à se poser avec ce froid ? Mais ce n'était plus important, ils étaient tous deux sain et sauf, il restait plus qu'à se mettre au chaud. Les bus arrivèrent et tous deux y entrèrent.

« -Et puis merde, on ne pouvait pas les rejoindre à New York ceux-là ! s'exclama John, qui d'habitude est plus calme

-Je sais, je sais, dit Michael qui était en train de mettre ses gants. Ces gens-là ont visiblement préféré que le RDV se fasse ici, dans leur état. C'est comme ça John. On va récupérer dans l'hôtel euh.. Je sais plus le nom.

-Le Jack Hôtel, nan ? dit John en regardant les papiers indiquant la route à prendre

-Ouais celui la, répondit Michael. Je disais, après s'être posé, on prend une bonne douche chaude, on bouffe bien, on dort et puis on les rencontre, et on continuera à bosser sur le projet, d'accord ?

-D'accord. »

Après que le bus s'est garé près du bâtiment, les deux compères passèrent les nombreuses vérifications et sortirent de l'aéroport ou un taxi les attendait. John montra l'adresse au chauffeur, sans dire un mot, il fit signe de tête, Michael rentra, qui était à deux doigts de s'écrouler de fatigue.

«-Alors comme ça vous allez au Jack Hôtel ? demanda le chauffeur à John, avec une cigarette à la main

-Ouais, c'est tout à fait ça, pourquoi vous me posez la question ?

-C'tait une réponse rhétorique m'sieur. Je demandais comme bon, dans la région les gens n'aiment pas c'thotel.

-Ah bon ?

-Ouaip. Il y a eu des affaires étranges dans le passé, que le directeur peine à faire disparaître. Dans les années 30, voyez-vous, c'était un hôtel était ultra-chic, quand j'dis chic, vous n'imaginez même pas. Il était tellement réputé, qu'un certain William Dan, un entrepreneur anglais, serait venu avec sa femme. De ce que la police a pu décrire au public, une violente dispute se serait déclenchée. Pendant une soirée, les deux étaient ivrogne et s'en faire exprès, la femme, qui était alors très en colère, balança une bouteille sur la gueule du type et il se serait cassé la figure dans les escaliers, il s'est fracturé le crane. Elle se serait pendue juste après dans sa chambre.

-Oh je.. vois.

-Ensuite, l'hôtel avait fermé pendant une vingtaine d'années. Et en 1953, il a été repris et depuis l'hôtel continue d'exister, mais cependant en 1960, il y a eu une fusillade.

-Une fusillade ?

-Oui, c'était l'un des gardiens. Il avait disparu depuis plusieurs mois, et, tout à coup, il courut dans la salle ou les fêtes se faisaient et se fait encore. Comme si de rien, il était muni de son flingue et a tué les deux gardiens puis aurait massacré une bonne partie des gens. Il criait « Aidez-moi je vous en supplie ! », un truc du style, avant d'être tué par l'un des clients de l'hôtel, de ce que j'ai lu, le client avait tiré avec son propre revolver.

-Et les gens sont superstitieux par rapport à ça ?

-En quelque sorte ouais, mais bon, je n'y crois pas trop, un ami a dormi là-bas et il y n'a rien eu, pareille pour moi et ma femme, donc faites pas gaffe, mais bon, on ne sait jamais. rigola le chauffeur

-Bon, il nous reste encore quelques heures, c'est ça ?

-Même pas, peut-être 2h quelque chose comme ça.

-Oh, je vois, j'vais essayer de me reposer.

-Pas de soucis ! dit le chauffeur.»

La route devenait de plus en plus petite, et même avec les pleins phares, le chauffeur ne voyait rien. Il regardait par moment l'heure qui était inscrite sur sa montre, plus il avançait, plus il trouvait que le temps devenait long, ralentis. Sûrement la fatigue, se disait-il, mais ce n'était guère important, il devait tenir, jusqu'à l'hôtel. Arrivé à une intersection, il regarda de gauche à droite et le panneau en face de la voiture lui indiquait combien de miles il restait.

« JACK HÔTEL 3 ÉTOILES

0,40 MILES »

Le panneau était rouillé. De la neige était dessus, le recouvrant à moitié. Le chauffeur s'est dit que lui aussi, ce panneau aurait besoin de repos. La nuit était calme. On entendait seulement le vent. Ce son si répétitif était propre à un sentiment de solitude que le chauffeur arrivait à avoir, il eût un moment de réflexion, à se demandé si cet hôtel était bien hanté par Satan. Dans son rétroviseur, il pouvait voir les montagnes, qui, grâce à la lumière de la pleine lune, pouvait être visible. Il soupira, mit le clignotant et continua sa route.

La voiture, s'arrêta. En face de la voiture se trouvait l'immense bâtiment. Il avait exactement le style des années 30. Toute la façade était faite en bois. Son toit était recouvert de neige. Depuis les fenêtres, on distinguait qu'il y avait peu de monde : en faite il y avait que deux lumières d'allumés. Le parking, lui était désert, et même le lampadaire, avait une sale mine.

« -On est arrivés ? demanda Michael en bâillant tandis que John se leva

-Hé oui. Je vous souhaite un bon séjour. répondit le chauffeur

-Merci, bonne soirée. répondirent les deux hommes »

La voiture partit, laissant les deux hommes en face de cet hôtel. Mike ouvrit la porte, laissant passer John. Il regarda derrière lui une dernière fois, comme si l'hôtel lui forçait à entrer. John marchait d'un air sur, tandis que Michael lui était derrière lui marchant discrètement tel un enfant apeuré. L'accueil était vide mais très grand. En face de Michael se trouvait la réception, à droite, il y avait deux ascenseurs et des escaliers de chaque côté. En avançant de plus près, il découvrit un immense salon, datant d'au moins plusieurs siècles, avec un tapis rouge ou au loin se trouvait un poil avec un feu de bois. Il y avait un réceptionniste qui était en train d'écrire sur son bloc note. John se retourna, et demanda à Michael de lui passer ses documents de réservation.

« -Bonsoir monsieur, je suis John Polask. J'ai pris réservation. tenant le billet de réservation dans ses mains

-Bonsoir, je vois je vois. Laissez-moi vérifier ça, répondit le réceptionniste en écrivant sur son clavier. Tout est en règle, passez un agréable séjour.

-Merci. Mais juste, il y a-t-il du monde ?

-Oh pas vraiment, c'est assez calme. Du monde arrivera demain. Vous restez jusqu'à.. Jeudi ?

-C'est exact.

-Donc normalement si je ne me trompe pas, du monde viendra demain.

-Oh je vois, merci.

-Pas de soucis. »

John continua sa route vers l'ascenseur, Mike fait signe au réceptionniste pour le saluer.

Après avoir pris l'ascenseur, ils se dirigèrent vers la chambre 457.

Elle était grande, spacieuse malgré la vieillesse qu'elle pouvait dégager. La tapisserie était à revoir, mais en tout cas, la vue était magnifique, à couper le souffle.

« -Bon moi j'vais aller descendre pour bouffer. dit Michael

-Tes sûr que ce n'est pas fermé ? questionna John

-Bah, en théorie oui, mais tu peux aller te servir.

-Oh je vois, je te rejoins. »

Michael ferma la porte, et descendit les marches une par une. La réception était toujours aussi vide, tellement vide que même le réceptionniste était parti. Il ouvrit la grande porte du restaurant, elle grinça. Il y avait dans la pièce plusieurs plats préparés, plus au moins chaud. Il prit du riz, accompagné d'une omelette. Il dégusta tranquillement son repas, puis se leva, et posa son assiette près du comptoir, vide. Lorsqu'il arriva dans la chambre, John s'était déjà endormi.

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