Chapitre 3: 6 Mois.

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Le réveil sonna. Il était huit heures du matin. John, fatigué, tapa son réveil. Il se leva, cette fois, d'un pas moins sûr. Il se brossa les dents, se lava et était prêt à partir, ce que fit Michael juste après lui.

Ils gagnèrent l'accueil, et comme hier, il était vide. C'était très étrange, après qu'ils ont pénétré la salle du restaurant, tout était là, sauf du monde. Aucun signe d'être humains.

« -C'est bizarre, il m'a dit qu'il y aurait du monde pourtant.

-Tu es sûr ? demanda Michael, le regardant d'un air incertains

-Mais oui ! Reste-la, je vais aller à la réception voir s'il y a quelqu'un. »

John couru vers la réception. Il demanda à plusieurs reprises pour s'il y avait quelqu'un, mais aucune réponses. Il n'y avait aucun bruit. Seul le bruit de vent de l'extérieur. Il entendait son cœur battre à la chamade, il avait peur. Du jour au lendemain, le peu de vie que l'hôtel comportait avait disparu d'un claquement de doigts sans laisser de trace. Il s'approcha de la réception, et franchit la porte du bureau, ou il était inscrit « BUREAU DU DIRECTEUR CHARLES JACKSON ». Tout était là. Le cendrier, avec la cigarette qui dégageait encore de la fumée, une tasse de café, et de la paperasse. Il ne pouvait pas croire qu'ils étaient seuls, il y avait forcément une explication rationnelle. Il se met alors en quête d'indices et chercha pendant plusieurs minutes dans des boites, dans des papiers, mais rien. Il s'assit, prit la cigarette qui était posée sur le cendrier, et dégusta sa défaite.

Michael le rejoint, ils se regardaient, droit dans les yeux sans dire un mot. Il comprit, avec un seul regard, que c'était mort, il n'y avait rien ici. Il soupira, et demanda à John :

« -Qu'est-ce qu'on fait ?

-Il faut voir dehors.

-Mais on n'a pas de voitures.

-Histoire de voir, North Rock n'est même pas à 30 minutes, ça va.

-D'accord, j'espère qu'on va trouver une explication. »

Les deux rentrèrent juste dans leur chambre, Michael prit une feuille et écrivit dessus « occupé par John Polask et Michael Davy, mercredi 12 décembre 1985 », et laissa la feuille sur la table de chevet. Ils s'équipèrent de leur doudoune et sortirent dehors. Depuis plusieurs jours, la météo avait belle et bien annoncée la vérité, il y avait une tempête de neige qui allait durer au moins une semaine. Arrivé sur le parking, il y avait trois voitures. Exactement les mêmes qu'ils ont vu la veille. Elles n'ont pas bougé d'un millimètre. Ils s'approchèrent alors d'une des trois, et évidemment, elle était fermée à clé. Ils méditèrent et conclurent que le seul moyen est de rejoindre le village par la route 217. Cependant, avec la tempête qu'il y avait, ils distinguaient à peine le paysage que de base la nature leur offre. Sur la montre de John, il était inscrit 8:45, il l'enregistra dans sa tête, pour savoir combien de temps ils vont prendre pour rejoindre le village. Michael marchait pour une fois devant, grâce aux panneaux, il arrivait à s'orienter. Les deux amis marchaient sur la route, partiellement enseveli de neige, et qui avait un peu de branches et d'eau dessus. La route semblait répétitive. Michael se stoppa et demanda à John son avis.

« -On fait quoi ?

-Je ne sais pas, et puis merde attends, je regarde ma montre. »

Alors que John était dans son élan d'aller regarder l'heure et l'énoncer, il s'arrêta brusquement. Michael lui demanda qu'est-ce qu'il y a, John lui dit simplement que sa montre paraissait bloquée. Mais il voyait bien que l'aiguille marchait toujours. Michael lui dit, peu rassuré, que sa montre ne fonctionnait plus correctement. John, têtu comme une mule depuis toujours, lui brailla que non, c'était impossible, qu'il l'avait acheté quelque jours avant leur départ. Pour éviter toute dispute inutile, ils décidèrent de revenir à leur point de départ, l'hôtel. Michael eu l'idée d'utiliser la radio, une "General Electric Executive II", posée juste à côté du bureau, sur une autre table où il y avait de la paperasse à côté, avec une fiche méthode. John l'inspecta et lit que leur nom de code était CF03, il s'approcha du micro, appuya sur le bouton, et racla sa gorge avant.

« -Bonjour, je suis John Polask, du Jack Hôtel, à vous. »

Il y eu un blanc, comme si personne ne les entendait. Il réessaya, avec la même phrase plusieurs fois, ou en changeant de tournure de phrase, afin d'essayer. Mais rien, aucune réponses. Il regarda si tout étaient connectés, mais oui. Michael essaya à son tour, il vérifia que la fréquence était la bonne, mais oui, tout était dans l'ordre. Jusqu'à, par miracle, une voix grave répondit. La réponse venait d'une station située à 8 kilomètre à l'est de l'hôtel. Les deux hommes crièrent de joie à cette nouvelle. Ils se demandèrent comment cela fonctionnait, mais qu'importe, ils devaient envoyer un message d'aide, pour les faire sortir de l'hôtel. La station captait extrêmement mal l'hôtel, comme si quelque chose, une force, ou qu'importe, rendait l'Hôtel inapte avec la communication du monde extérieur.

Ce qui est curieux, c'est que le Caporal James, superviseur de la station, du haut de ses 60 ans, n'avait jamais eu du mal à contacter le Jack Hôtel. Il but sa tasse de café, reprit son casque et s'approcha de son micro pour répondre au Jack Hôtel.

« -Ici Station CF07, comment ça se passe là-haut ? Demanda le Caporal en mangeant un Oreo

-Ici CF03, ça se passe mal. Je suis John Polask, un client de l'hôtel. Il s'est passé quelque chose de bizarre. À vous.

-Roger. Je vois. dit le caporal en écrivant sur un papier. Et de quoi s'agit-il ? A vous.

-Moi et mon ami Michael, on s'est aperçu que tout le monde a disparu. Quand je dis tout le monde, je compte le personnel et les clients. Il n'y a que nous. On a essayé de partir, mais rien n'y fait, avec la neige et la tempête, c'est impossible. Surtout, le chemin semblait infini. Nous avons eu même du mal à vous contacter, c'est pour dire. À vous.

-Roger. C'est assez étrange en effet. Je vais en parler au commissaire du village, il va venir inspecter les lieux pour vous sortir de là. Courage à vous deux. À vous.

-Roger. Merci beaucoup, over. »

Puis la communication prit fin. Le caporal n'avait jamais eu affaire à une histoire pareille. Il savait très bien qu'il y avait du monde dans cet hôtel. Il se demanda si ce n'était pas un canular, mais non, impossible, c'était bien la fréquence de l'hôtel. Il se leva, finit son paquet d'Oreo, se rendit au téléphone et sortit de sa poche un papier ou il était écrit « COMMISSAIRE JOHNSON 001-3-400-123-4890 » et composa le numéro suivant avec le cadran qui faisait un bruit épouvantable. Le commissaire répondit. Le caporal lui expliqua la situation qui était très curieuse, Johnson, assez ouvert à toute conversation, accepta de venir lui et un cadet à l'hôtel pour inspecter les lieux.

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