Chapitre 9: SOS

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Le commissaire courrait de toutes ses forces pour atteindre la surface et pouvoir retrouver son cadet. Arrivé aux escaliers, ils montaient les marches tel un jaguar qui allait chercher sa proie. Son talkie walkie marchait.

« -Allo tu me reçois ?! cria Johnson

-Oui je vous reçois chef ! Bon sang, ça fait du bien t'entendre votre voix. J'ai trouvé des documents, je les ai, on va pouvoir les coincer chef !

-Super, mais la faut qu'on se tire le plus rapidement possible !

-Vous êtes où ?

-Je suis ou on était tout à l'heure, rejoins-moi le plus vite que possible, mais discrètement.

-À vos ordres, chef. »

Louis arriva, il était essoufflé. Mais, tout à coup, une alarme retentit. Une grosse voix grave annonçait que des intrus étaient présents. Les deux coururent et arrivèrent à la voiture. Johnson inséra la clé et appuya sur la pédale d'accélération et fonça en direction du village. La voiture fonçait à vive allure, à dépenser la limitation autorisée. Alors qu'ils fonçaient en direction de North Rock, ils commencèrent à entendre des tremblements.

« -Euhh.. t'a entendu ? questionna le commissaire peu rassuré

-Oui.. Cinq sur cinq chef. C'était quoi ?

-Aucune idées. Ce n'est pas normal, ce n'était pas qu'un tremblement, c'était..

Avant même qu'il finit sa phrase, la voiture plana alors que la route commençait à se détruire.

-Oh putain accroche-toi !»

La voiture se renversa près d'une maison. Ils étaient toujours vivants, mais étaient terriblement blessés. Johnson avait la tête en sang tandis que son cadet n'arrivait plus à bouger son bras gauche. Ils réussirent à sortir de la voiture. Ils arrivaient de leur point de vue à voir l'étendue des dégâts de la ville de North Rock. Elle était complétement détruite. Toutes les maisons étaient en feu, des explosions se produisaient par moment. Les cris, les pleurs, pouvaient être entendu dans tous les alentours. Les deux hommes étaient dévastés. Comment une si belle ville a pu tourner au cauchemar ? Le commissaire, s'assit par terre, près d'un lampadaire, commençant une nouvelle cigarette. Luis s'approcha de lui.

« -Nous devons appeler l'armée !

-Comment tu veux qu'on fasse..? répondit Johnson, en train de désespérément entamer sa nouvelle cigarette

-Il faut qu'on contacte l'EOC.

-C'est mort. Ta vue l'état de la ville, les lignes téléphoniques sont toutes mortes.

-Mais par la radio !

-C'est vrai ta.. Mais oui tu as raison, s'exclama Johnson, allons y !»

Les deux hommes coururent alors vers le commissariat, qui n'était pas bien loin. Arrivé là-bas, ils allèrent directement dans la salle des communications. Les deux hommes se regardèrent, c'était qu'une question de vie ou de mort.

« -Ici Commissaire Johnson de la ville de North Rock. Vous nous recevez ?

-Oui je vous reçois ! répondit l'opérateur

-Nous faisons état d'une situation d'urgence catastrophique. La plupart des policiers sont morts ou portés disparu. La ville est en train de partir en fumée ! s'exclama Johnson. Nous devons avoir du support aérien, médical et militaire le plus vite que possible. Et je pense que cette catastrophe ne va pas impacter que l'état du Colorado !

-Mais de quoi s'agit-il ? »

Avant même que l'opérateur ait fini, un collègue fonça vers lui.

« -Thomas, tu devrais voir ça !

-Attendez, je reviens, restez à l'abris et gardez toujours contact, il posa son micro et se leva

-Suis-mois, tout le monde est dans la salle de contrôle. »

Les deux coururent pour pénétrer dans la salle. Tout le personnel du centre regardait fixement le radar météo. De gros nuages se formaient tout autours du Colorado. Mais ces nuages commençaient à se développer autours d'autres états. Ils n'étaient pas normaux. Ils formaient de la pluie, du blizzard, et de gros orages importants. Tout le personnel était sur le choc. Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Quel était l'origine de cet accident ?

Les téléphones commencèrent tous à appeler. Les sources des appels ? North Rock, mais aussi plus à l'est. Les villages, les un après les autres, émettaient des appels d'urgence.

« -Je crois savoir de quoi il s'agit. dit Thomas

-Et qu'est-ce que c'est ? rétorqua l'un des collègues

-Vous voyez Relientia ? La boite qui bosse pour le gouvernement ?

-Oui.

-Ils ont parlé qu'en cas de catastrophe cataclysmique, ce genre de scénario pourrait arriver. Je pense que maintenant la seule chose à faire et de limiter les dégâts.

-Comment ?

-Envoyer l'équipe APAS, sur le champ. Ce qu'on va faire, on va appeler la Maison-Blanche, et déclarer une situation d'urgence et une possible évacuation. Il doit nous laisser.. approximativement.. même pas une semaine avant que tout le pays soit rasé. dit Thomas

Tous les employés se séparèrent à leur tâche. L'un des supérieurs de l'équipe avait contacté le président. L'heure du compte à rebours avait commencé.

Juste après que le président est raccroché, Michael Deaver, son adjoint, entra dans le bureau ovale et demanda au président d'allumer la télévision et de regarder les informations concernant le Colorado. Une jeune journaliste faisait l'état de la ville.

«-Je suis actuellement dans la ville de North Rock. Ville autrefois paisible, a fait le théâtre d'une gigantesque catastrophe. Elle serait, selon les dires de certaines sources, la plus grosse catastrophe écologique, et humaine de l'histoire des Etats-Unis. Je ne sais pas si vous arrivez à voir, mais les dégâts sont visibles (elle pointe du doigt) avec en exemple cette église en feu. L'appel d'urgence a été reporté depuis le commissariat de la ville. D'ailleurs, voici la personne qui a contacté les urgences, elle passe le micro au commissaire Johnson qui racla sa gorge

-Je me présente, je suis le commissaire Johnson. Moi et mon cadet n'étions pas loin de la ville quand tout à coup un énorme séisme a fait planer notre voiture. Nous avons réussi à survivre. Mon cadet m'a donné l'idée d'appeler le Centre d'Opération d'Urgence. Et voilà où nous sommes rendus. Maintenant, nous attendons de l'aide.

-Que diriez-vous au président ?

-J'ai servi toute ma vie à ce pays. J'ai toujours voulu protéger les civils. Et je pense que vous pouvez tout à fait comprendre ça en tant que président. Je vous demande, par pitié, mais aussi en tant que représentant de cette ville, de nous aider.

-Bon dieu.. Combien de temps ça dure ?

-On ne sait pas quand ça a commencé. Mais il y a environ une trentaine de minutes.

-Je vois. Eh bien.. soupira Ronald Reagan. Il ne reste plus qu'une seule chose à faire. Apportez toutes les armées et les unités APAS. Faites évacuer cette ville. Pendant ce temps-là je vais exécutez le code DEFCON-2.

-Oui monsieur.

L'adjoint sortit de la salle. Le président, complétement dévasté, prit un verre de scotch en observant depuis sa fenêtre le parc. Il s'installa dans son bureau, et prit son téléphone fixe, et appela Peggy Noonan, l'une des rédactrices qui écrivait ses discours, pour une possible allocution diffusé à la télé américaine.

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