Chapitre 11: Le Jugement Dernier.

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18 janvier 1985. Un gigantesque tremblement de terre se fit ressentir dans tout le continent nord américain. Les plaques tectoniques commencèrent à se fissurer tandis que toutes les grandes des villes des États-Unis commençaient à se détruire. Toute la Côte ouest des États-Unis était ravagée. Los Angeles, San Francisco, et Las Vegas, étaient devenus des terres désolées. New York était entièrement englouti, elle était devenue l'Atlantide moderne. La Maison Blanche à Washington était complétement détruite, ne laissant derrière elle que des décombres. Le pays commençait peu à peu être réduit en cendre. Les rescapés encore en vie pouvaient percevoir depuis le ciel une espèce de Trou Noir qui devenait de plus en plus gros, plus le temps passait. Selon les scientifiques de Relientia, ce trou noir mènerait vers l'univers ou une brèche importante se serait faite.

Michael, John, Louis et Johnson avaient réussi à s'évader de la base avec plusieurs autres personnes dans des voitures. Ils fonçaient pour trouver un abri. Ils s'étaient stoppés dans une station service après que les tremblements de terre s'étaient arrêtés. Munis de leur radio, ils pouvaient entendre les dernières informations, venant d'un caporal.

« -Ce message est dédié à tous les survivants de ce gigantesque tremblement de terre. Notre beau pays commence à s'évaporer. De grosses pertes ont été reportées. Las Vegas, San Francisco, Los Angeles, Albuquerque, Chicago, Washington et enfin New York ont été entièrement détruites. Il ne reste plus rien. Le gouvernement des États-Unis est actuellement basé dans un bunker antiatomique et ont déclaré le code DEFCON-1, le caporal reprit sa respiration et continua, vous devez impérativement écouter mes instructions. Apportez de la nourriture, de quoi vous défendre, un kit de soin et une radio. Si vous voyez des militaires, ne courrez pas vers eux, mais appelez-les, ils viendront vous voir et vous aidez. Je tiens aussi à dire, évitez à tout pris la zone à risque qui est délimité d'environ.. 700 miles. Prenez soin de vous. Que Dieu bénisse les Etats-Unis et qu'il vient nous aider.

La communication s'arrêta.

-Je crois que c'est la fin.. soupira John

-Ouais.. Répondit aussi tôt Michael »

Le commissaire Johnson ne savait pas quoi dire. Il voulait dire quelque chose, mais à quoi bon. Oui, c'était la fin, et il ne pouvait pas dire que "nan, les mecs, ça va aller". Il décida de sortir, sans dire un mot. Il regardait l'horizon, en prenant, comme à son habitude, une cigarette. Il soupira et était en pleine réflexion sur sa vie. Il savait qu'ils allaient mourir, il n'y avait aucune issues possibles. Au moins, il voulait voir le bon côté des choses. Il avait toujours voulu faire le mieux de lui-même. Toute sa vie, il a essayé de maintenir l'ordre et de protéger les gens. Il avait des regrets, mais ne voulait pas s'y attarder, autant mourir en paix. Il appela les autres pour changer d'emplacement. Il voyait comment le trou noir dans le ciel s'agrandissait et que ce n'était pas bon signe. Ils firent de longues heures de route, en passant par Denver, pour arriver à Chicago, ou des survivants et militaires y étaient et avaient créé un grand camp. Arriver là-bas, ils furent accueillis chaleureusement. Ils ont pu dormir tranquillement et parler de tout et de rien. C'était plus sympathique que de rester dans une base militaire nauséabonde, disait Louis. Le camp était basé dans un énorme centre commercial au centre de la ville, de quoi pouvoir s'approvisionner et être protégé sous un toit. Les tantes étaient disposées au second étage, tandis que la cafétéria provisoire était installée au troisième. Au premier, se trouvait le poste de sécurité, ou les militaires pouvaient, avec les caméras de surveillances, observer les alentours. De temps à autre, les quatre hommes se promenaient, parlant de tout et de rien. Ils jouaient avec d'autres survivants à des jeux. Le bingo, du foot, etc.. Malgré que ce soit l'apocalypse, ils essayaient de voir le verre à moitié plein, considérant qu'ils étaient à l'abri, et que d'autre, comme le Caporal James, n'ont pas eu cette chance. Parfois, des équipes étaient formées avec comme chef le commissaire Johnson, qui avaient pour but d'explorer les ruines de Chicago et de sauver rescapés, ou de trouver de la nourriture, des matériaux etc. Généralement, ces missions étaient faites très tôt le matin, pour éviter d'être vu. Cependant, à l'aube, les militaires pouvaient apercevoir comment le trou noir avait doublé de taille, ce qui fit que les militaires se sont tous repliés en urgence au camp. Johnson en parla alors au dirigeant du camp. Ce dernier, étant un scientifique de profession, était extrêmement inquiet sur le sujet, car ils pourraient tous y passer, mais aussi que malheureusement, à moins de quitter le système solaire et encore, il n'y avait aucunes issues possibles. Le chef décida alors d'en parler, lors d'un grand rassemblement. D'une voix tremblante, il expliquait la situation suivante. Il essaya d'être le moins alarmiste possible, et de ne pas semer la panique, même si cela fut compliqué.

Les jours passèrent..

En astrophysique, un trou noir est un objet céleste si compact que l'intensité de son champ gravitationnel empêche toute forme de matière ou de rayonnement de s'en échapper. Les objets qui sont embarqués dans un trou noir ne peuvent ni émettre, ni diffuser la lumière. Personne n'avait pu explorer ceci, hormis ce jour-ci. 

Le 24 janvier 1985, le monde entier fut éparpillé en morceaux. Tout était inspiré. L'univers entier avait été arraché de son plein gré. Le trou noir avait une telle puissance que rien ne pouvait lui échapper ou même l'arrêter. John et Michael, étaient assis dehors. Ils pleuraient, mais essayaient de tenir bon. Le commissaire, lui, était assis, contemplant les dernières minutes de son existence. Il se leva, puis s'approcha de son cadet, qui était assis derrière un pilier.

« -Notre heure arrive. dit d'une voix absente le commissaire

-En effet.. répondit le cadet en pleurant

-Tu pleures ?

-Oui.

-Il ne faut pas, nous avons pu accomplir de belles choses ensemble. Nous allons maintenant faire un voyage, qui relève même plus que de la science-fiction.

-Vous n'avez pas peur ?

-Peur de ?

-La.. Mort.

-Je n'ai jamais eu peur de la mort, rétorqua le commissaire en finissant sa cigarette. La peur, c'est quelque chose que j'ai su captiver en moi depuis bien longtemps. J'ai fait mon boulot, maintenant, que le bon Dieu fasse le sien et en finisse une bonne fois pour toutes. »

Johnson et Louis rejoignirent John et Michael. Ensemble, ils contemplaient la vue pour une dernière fois. Il ne restait plus quelques minutes avant que tout disparaisse. Le commissaire remit sa cravate, puis dit d'une voix chevrotante :

-Adieu, les mecs.

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