Chapitre 26 : Ne faites pas ça

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Mes mains tremblaient autour de l'enveloppe. THE enveloppe. Celle qui contenait mon avenir, ou ma future déprime. Kameron et Julia me regardait de travers. Je leva les yeux vers eux.
- Quoi ?
- Ben ouvre la dit Julia
- Je stresse trop la !
- On l'avait remarqué.
- Toi t'es pris Kameron ?
- Ouais, je vais faire mon année de résidence en cardio
- Merde, je sais même pas quelle spécialités je veux faire !
- Pas grave, tu choisiras après dit Julia en mâchant son sandwich
- Ok je l'ouvre.
Je déchira l'enveloppe délicatement sous le regard impatient de mes "amis".
Je tremblais encore plus en levant les yeux vers eux.
- Je suis prise. Je suis prise, je suis prise. Je suis prise ! Dis je en sautant de joie.

Andrew s'approcha de moi pendant que je regardais les radios.
- Nelly tu n'as pas oublié ?
- De quoi tu parles ? Dis je sans le regarder
- De ton père, il est sorti hier.
Mon premier réflexe à ces mots furent de tâter ma poche de blouse pour vérifier si elle contenait toujours mon flingue. Je haussa les épaules en le sentant.
- Oui je sais. D'ailleurs je suis prise.
- C'est génial pour toi. dit il en partant

Je retrouva Adam dans la chambre vide d'une patiente.
- Salut.
- Qu'est ce que tu fous la ? Dis je en examinant les lieux
- Ma patiente vient de mourir, j'attends sa famille pour récupérer ses affaires.
- Je suis prise !
- C'est vraiment super Nelly, tu prends quelle spécialité ? J'espère la plastique !
A ces mots, la porte de la chambre s'ouvrit.
- Comme on se retrouve.
Je traissaillit. Mon père se tenait devant moi, a quelques mètres. Il leva son pistolet avant même que je prenne le mien. Il y eu un grand bruit, celui d'une balle partant d'un pistolet. C'est bizarre, je n'ai pas vu ma vie défiler devant mes yeux. Je peux ressentir toutes les sensations du corps humain, tous ses sentiments. J'ouvris les yeux. Moi, j'étais debout, mon père rechargeais son pistolet. Sans réfléchir, je pris le mien et l'abattit d'une balle entre les deux yeux. Il tomba comme une mouche par terre. Je me sentais entourée de la mauvaise mort pourtant. Je regarda mes pieds, et Adam s'y trouvait, gisant dans son sang. La première balle, il s'était pris la première balle !
- Adam !
Je me mis à genou et regarda son pouls, il vivait encore. La balle avait touché son abdomen. Je pris des compresses et les mit sur la plaie. Beaucoup de monde arrivèrent dans la chambre pour enlever le corps de mon père. Je mis ma tête sur le torse d'Adam et commença à pleurer.
- Adam, je t'en supplie. Tu ne peux pas partir, s'il te plait. Tu n'a pas le droit, pas maintenant ! Je t'aime, chaque jour de ma vie je t'aime, chaque minutes et chaque secondes et ca me rends dingue ! Mais je t'aime tellement, tu ne peux pas me laisser comme ça. Je veux mourir avec toi, pas que tu meures dans mes bras.
Je regarda Andrew qui arriva pour porter Adam sur le lit. Il l'emmena directement en salle d'opération et la chambre se vida. J'étais au milieu du sang de celui que j'aimais.
Je ne sais pas si vous connaissez ce moment, où vous ne pouvez rien faire. Ni arrêter le temps, ni le passer. Ce n'était pas possible, Adam s'était mît devant moi pour me défendre de la balle. Je m'assis sur le lit et attendis, le regard vide. Kameron arriva et s'assit à côté de moi.
- J'ai appris la nouvelle. La moitié de l'hôpital est sur son opération, je suis passé à l'observatoire, ses blessures n'avaient pas l'air graves.
- Kameron, je dois te dire quelques chose.
- Oui ?
Je le regarda dans les yeux et son visage s'éteigna d'un coup.
- Je comprends.
- Je suis désolée, vraiment. Mais je l'aime. Je pensais que je t'aimais toi, tu étais parfait pour moi ! Mais quand son visage a commencer a s'éteindre à mes pieds, j'ai compris que je ne voulais pas le perdre. Je suis désolée.
- Je comprends. répéta t'il avant de sortir de la chambre.
Naha arriva vers moi et je releva la tête.
- Il est en salle de réveil.
Je descendis du lit et partis dans sa chambre. A mon arrivée, Andrew fit sortir tout le monde. Je poussa une chaise à côté du lit et regarda Adam. Il tourna la tête vers moi et sourit.
- J'ai été courageux putain.
Je rigola.
- T'as surtout était con, j'aurais dû me la prendre cette balle.
- Non, la femme que j'aime ne peux pas se prendre de balle dans le corps.
- L'homme que j'aime non plus.
Son regard s'éclaira et je lui souris. Il se décala dans son lit pour me laisser une place et je me coucha à côté de lui, la tête sur son épaule.
- D'ailleurs, il est mort ?
- Oui je pense bien.

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