▪︎ 🏞 ▪︎ La voix des ancêtres

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《 Le Colibri possède un appareil vocal très simple en comparaison de celui des oiseaux nommés chanteurs. Malgré cet appareil peu développé, il lui est possible d'émettre des chants assez élaborés mais qui sont inaudibles pour l'appareil auditif humain à cause de leurs fréquences trop élevées. Le chant des femelles est également différent de celui des mâles.
Ils produisent principalement trois types de signaux sonores : un léger bourdonnement qui est produit par la friction des ailes, un bruit de crécelle qui leur sert de cri d'alerte et un petit gazouillis pour communiquer avec ses congénères. Il leur arrive également de s'exprimer avec leur plumage en déployant les plumes de leur gorge ou de leur queue pour transmettre un message qui se veut menaçant ou bien aguicheur. 》

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▪︎ La teinte turquoise de l'eau scintille sous l'astre de lumière. Sa transparence laisse entrapercevoir une multitude de petits galets aux couleurs pastelles parsemant le fond de sable fin. Quelques plantes aquatiques d'un vert vif servent de cachette à une ou deux bandes de minuscules poissons.

Les douces caresses de l'eau tiède me procurent un sentiment d'aise agréable. Me baignant dans une petite source coulant des racines mêmes d'un arbre géant, j'ai l'impression de me trouver dans le ventre de la terre mère. Sur le dos, me laissant flotter sous les rayons chaleureux, je prends le temps de me relaxer un peu avant de retourner à mes occupations.

- Deku !

Un sourire naissant aux coins de mes lèvres, je me réjouis à l'entente de cette voix si familière, heureux de le revoir.

- Bonjour Katchan.

- Toi faire quoi ?

- Me baigner.

- Moi venir !

Mon sourire disparaît en même temps que ses vêtements. Tournant vivement la tête lorsque qu'il retire le tissu couvrant son intimité, je me mets à paniquer en le voyant pénétrer dans l'eau, me rappelant être nu moi aussi. Il s'approche tout content jusqu'à moi, insouciant face à ma gêne.

Une gerbe d'eau m'éclabousse le visage entraînant un rire envoûtant qui fait remonter quelques frissons jusqu'à ma nuque. Rentrant dans son jeu, je lui envoie quelques gouttes pour qu'il arrête de me regarder de haut avec son air vainqueur. Cela n'a pas du tout l'effet escompté et je me retrouve sous l'eau, son corps glissant contre le mien un instant.

Si mon instinct de survie ne s'était pas déclenché, je pense que je me serais noyé de gêne. Remontant à la surface, les joues cramoisies, je le regarde se moquer ouvertement de moi, rigolant à gorge déployée. Me dissimulant sous la surface, j'évite comme je peux son corps trop proche du mien. Fuyant discrètement ses assauts joueurs, je suis pris par surprise après l'avoir perdu de vu sous l'eau. Enserrant ses bras autour de mon torse, il colle son corps le long de mon dos et vient murmurer à mon oreille.

- Pas bouger. Regarder mangues !

Ayant compris son manège, je cherche un manguier des yeux pour tomber sur un Caïque à ailes noires. Le perroquet grignote un fruit la tête en bas, ses pattes accrochées à la branche. N'ayant pas mon appareil à proximité, je ne peux qu'observer le spécimen silencieusement, essayant de faire fît des courbes se pressant contre moi. Je retiens tant bien que mal un petit cri quand je sens son souffle effleurer mon cou.

- Toi sentir bon.

Je pivote très lentement sur moi-même pour venir accrocher son regard. Il me sourit avant qu'un courant froid ne vienne prendre sa place contre moi. Se hissant gracieusement sur le bord des rochers, je ne peux que laisser mes yeux dériver beaucoup trop bas pour l'équilibre serein de mon esprit. Je me donne une claque mentale pour redescendre sur terre et remonte les yeux.

▪︎Picaflores▪︎Où les histoires vivent. Découvrez maintenant