▪︎ 🦜 ▪︎ Les guides à plumes

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《 Le métabolisme des Colibris est très actif comparé aux autres oiseaux. Ils peuvent digérer une mouche en dix minutes. Leurs ailes battent à des cadences vertigineuses et leur fréquence cardiaque peu s'élever à plus de 1 260 battements par minute. De ce fait, ils consomment leur propre poids en nourriture chaque jour et sont souvent à quelques heures de mourir de faim. Cependant, ils sont capables de ralentir leur métabolisme jusqu'à la léthargie, principalement la nuit, en baissant leur température de 30°C et leur fréquence cardiaque à 50 battements par minute. 》

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▪︎ Les bourrasques d'airs me fouettent le visage. Les larges traînées vertes rappellent un tableau abstrait. Les nuages défilent rapidement dans le ciel azur. L'odeur de pluie imprégnée dans l'air fait écho aux grosses flaques sur le chemin de terre.

Assis à l'arrière d'une jeep qui file à toute allure, je rentre d'une journée épuisante en ville. Ce retour brutal à la civilisation fut quelque peu dépaysant. Je ne m'y suis pas vraiment rendu tous les mois comme j'avais promis à ma mère. D'ailleurs, j'ai cru qu'elle allait m'écorcher à travers le téléphone. Du coup, je me suis bien retenu de lui parler des mes aventures avec les indigènes. Évitons qu'elle fasse un arrêt cardiaque, pauvre maman.

J'ai fait quelques courses pour la communauté aussi. Enfin, beaucoup plutôt. La jeep est remplie de provisions, surtout d'eau potable, c'est tellement lourd à transporter à pieds.

En parlant de la communauté, j'y suis presque quotidiennement depuis un mois. J'ai mis ma thèse entre guillemets, ayant de toute façon déjà un grand nombres d'informations et de clichés, pour m'investir auprès d'eux. Leur prêtant main forte, je peux ainsi apprendre leurs savoirs et connaissances dans tant de domaines que je serais bientôt capable de vivre en produisant et créant moi même tout ce dont je peux avoir besoin. Que ce soit pour la nourriture ou la cuisine, les habitations et les ressources, les vêtements et accessoires, les armes et outils. J'ai obtenu en peu de temps un panels de cordes à mon arc.

En ce qui concerne leur dialecte, je me suis aperçu qu'il était beaucoup plus complexe que ce que Katsuki m'avait enseigné. D'ailleurs, j'ai compris qu'il faisait exprès de parler avec moi en utilisant seulement les bases qu'il m'avait transmise pour que l'on se comprenne plus facilement. Finalement, moi qui pensais que c'était ainsi que ce dialecte fonctionnait, j'avais tout faux. C'est une langue aussi compliquée que la notre, avec des conjugaisons, ce que je galère encore à mettre en pratique. Je bidouille un peu là dessus, mais globalement, j'arrive à faire des phrases avec autre chose que des verbes à l'infinitif. J'ai l'air un peu moins idiot devant les enfants comme ça.

Je passe également beaucoup de temps avec le Shaman, que ce soit dans ces temps de récolte, de préparation ou bien de soins. C'est juste fabuleux, cet homme est un puits sans fond de connaissances et de sagesse. J'ai appris à ces côtés en même pas deux mois beaucoup plus que pendant toute mes années d'études. J'ai eu le droit de participer à une autre cérémonie du tabac, mais avec toute la communauté cette fois-ci. J'y ai ressenti un lien très fort. Étrange et plaisant.

A la suite de cette soirée, c'est la première fois que je dormais sur place, enfouit dans l'énorme coussin de Katsuki, blotti dans ses bras. Ça aussi, c'est devenu assez quotidien. Ses bras, son torse, ses mains, ses yeux mais aussi sa chaleur, son odeur, sa voix. Tout ça me rendant rapidement quelque peu dépendant. J'enfouis cette sensation tout au fond de moi pour ne pas qu'elle éclate. Elle me fait un peu peur.

Ramené à la réalité par l'arrêt du véhicule, je descends rapidement tout mon paquetage avant de remercier mon chauffeur. Soupirant en imaginant déjà devoir en ramener une partie à mon campement, un voix familière vient titiller mes tympans.

▪︎Picaflores▪︎Où les histoires vivent. Découvrez maintenant