▪︎Picaflores▪︎

▪︎ 🏙 ▪︎ L'appel des oiseaux

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《 Le Colibri possède également une anatomie hors du commun. C'est lui qui a le plus gros cœur comparé aux autres oiseaux si on fait le rapport avec son propre poids, lui permettant ainsi de tenir le coup face à l'effort physique dont il fait preuve. Ses performances de vol sont possibles grâce à la masse musculaire de son pectoral qui représente environ 1/4 de son poids. La souplesse de son articulation au niveau de l'épaule lui permet de battre des ailes dans toutes les directions. Ses ailes sont d'ailleurs constituées essentiellement de leurs mains comparées à ses bras qui sont très courts, contrairement aux autres oiseaux 》

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▪︎ Ce tableau est monochrome et uniforme. L'air est suffocant et son odeur nauséabonde. Les sons assourdissants et désagréables terrassent le silence. La foule oppressante porte des visages mornes et inconnus.

Il n'y a pas d'arbres, pas de fleurs, pas de fleuve. Il n'y a pas d'oiseaux, pas de papillons, pas de poissons. Il n'y a pas de ciel, pas de nuages, pas d'étoiles. Il n'y a pas de chants, pas de rires, pas d'échos. Il n'y a pas de couleurs, pas de chaleurs, pas de vie.

Perdu et apeuré. Triste et déprimé. Je suis un étranger dans ma propre ville, celle où pourtant je suis né.

A peine rentré depuis deux heures, j'étais déjà devant un dossier de demande de visa. Maintenant un mois que je suis là, mais j'erre toujours comme une âme fantomatique entre mon appartement vide et les habitations en béton, tout en suivant un chemin goudronné.

Je veux rentrer chez moi. Retrouver la terre humide sous la pulpe de mes pieds, l'odeur de la forêt pendant la mousson, la brise fraîche au dessus des cours d'eau, les concerts harmonieux et délicats, les plumages et corolles arc en ciel, l'accent mélodieux du dialecte, la joie de vivre de ce peuple, les apprentissages de mon maître et les bras de mon amour. Par pitié, laissez moi y retourner.

Mais tout n'est pas si simple. Et quand on perd la voie du chemin, il est difficile de le trouver à nouveau. Mais je vais persévérer, je vais m'accrocher et rien ne pourra m'empêcher de remettre les pieds dans cette clairière ombragée. Même si cela me prend des années, j'y arriverai pour de bon et pour y rester jusqu'à la fin des temps.

Je n'ai pas su accueillir les étreintes de mes proches à mon retour. Ma mère en fut peinée et mes amis décontenancés. Je culpabilise un peu de réagir ainsi, ils n'y sont pour rien, mais je n'arrive pas à voir les choses autrement que grises pour le moment. Je me passe en boucles les clichés pris dans la forêt, au village ou juste cadrés sur mon indigène. Je pleure souvent devant, alors j'écris. J'écris tout ce que j'ai vécu, appris, vu, ressenti, pour ne pas oublier et pour transmettre un jour cela dans l'espoir que l'on me comprenne, que l'on m'entende.

J'ai terminé ma thèse aussi, peu enjoué comparé à mes débuts. Heureusement que le sujet apporte quelques touches colorées à ma fade existence. Au moins, cette certification me sera utile pour monter un futur projet qui me conduira de nouveau dans la jungle. Je suis même déjà en recherche d'un emploi avec en tête le même objectif.

J'arrive, attend moi, petit Colibri.

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- Izuku ! Tu m'écoutes ?

- Ha ! Pardon Ochako, tu disais ?

 Mon amie et collègue me regarde quelque-peu vexée. Je suis ailleurs en ce moment, je ne sais pas trop pourquoi. La pleine lune peut être ?

- Je ne recommencerai pas mon explication une troisième fois alors concentres-toi s'il te plaît !

Je l'écoute alors plus attentivement me parler de son idée pour notre projet de réintroduction du Chat-Iriomote. C'est un très gros dossier qui a pris un temps fou à être accepté. Il faut que je me ressaisisse, c'est pas le moment de prendre mon job à la légère. En plus, c'est moi qui ai poussé le patron pour que l'on se penche sur ce félin, alors faut pas que je me plante. Même si je sais que ma place au sein de ce collectif est plus que respectée, cela ne fait que six mois que j'y exerce, alors évitons de faire une boulette.