Blue Suburbia

Chapitre 19

« Me crois-tu si je disais que j'ai peur de tout aussi ? »

Les vêtements pétrifiés, comme des morceaux de glace rugueux, grattaient la peau de Jimin pendant qu'il s'habillait, profitant de la faible chaleur du soleil provenant du hublot. Son mouvement faisait fluctuer la fine poussière autour de sa silhouette blanc pur, autant qu'il ressemblait à une créature féerique aux yeux de Jungkook. La courbe de son dos alors qu'il se penchait était parfaitement harmonieuse, et il restait à le scruter comme s'il se tenait devant un chef-d'œuvre. Son existence seule était de l'art.

Je rêve encore ?

« Quoi ? » Jimin sourit, appréciant les attentions uniques qu'il recevait.

L'autre secoua la tête. « Rien. » Dit en riant, et après cela il pointa son regard découragé vers ses propres vêtements : c'était encore vraiment compliqué pour lui de les remettre à nouveau, chaque cellule du corps criait de douleur dès qu'il bougeait un muscle, et une expression tordue se formait sur son visage.

" ... Veux tu que je t'aide ? demanda Jimin d'un ton inquiet. Ses blessures semblaient plus nombreuses sous la lumière du jour, et il se sentait si irresponsable de ne pas avoir insisté pour le ramener chez lui où il aurait pu recevoir des soins médicaux appropriés. Mais, d'un autre côté, la nuit précédente était ... magique. Chaque seconde rejouait constamment dans sa tête, lui donnant de bonnes vibrations. Il ne connaissait pas bien cette sensation optimiste, mais c'était agréable.

« Non, je vais bien ... » répondit Jungkook, têtu jusqu'à la fin. Son souffle haletant le trahissait clairement.

« Tu veux dire 's'il te plaît, sauve-moi', n'est-ce pas ? » dit l'autre en riant. Il savait trop bien que Jungkook détestait demander de l'aide, alors il n'a pas attendu son consentement et a mis doucement le sweat-shirt sur ses épaules ; Puis il a inséré ses bras dans les manches comme s'il était une marionnette. « Babyyyyy ! » murmura Jimin en plissant tendrement le nez. Finalement, cette fois, il a l'air le plus âgé.

Jungkook a montré son sourire de lapin : c'était la meilleure robe qu'il pouvait porter. « Tais-toi, Moonchild. » Il répondit, faisant semblant d'être autoritaire. Jimin sourit, tapotant le visage de l'autre avec ses minuscules mains, sentant lentement ses joues en feu sous son contact. La profondeur de leurs regards se capturait l'un l'autre, les rapprochant, les cils se touchant presque. Tout ce dont ils avaient besoin était là, entre une respiration profonde et une autre. Jungkook a juré qu'il pouvait écouter leurs battements de cœur forts et synchronisés.

« Es-tu prêt ? » Jimin est devenu sérieux, le caressant pour exorciser leur anxiété. Tous deux étaient bien conscients de ce qui était la prochaine étape : ouvrir la porte rouillée et faire face au monde réel. C'était évidemment une question rhétorique, parce que peut-être qu'ils n'auraient jamais été prêts pour cela, mais... Il était temps. Il n'y avait qu'une seule décision possible : sortir et vivre.

Jungkook hocha la tête hésitante, avant de regarder une dernière fois vers Jimin à la recherche de son consentement. « Ensemble ? »

« Je suis toi, tu es moi. "

En un rien de temps, le temps s'est ouvert violemment devant leurs yeux choqués. Au début, la lumière leur faisait mal, mais quand ils s'y sont habitués, quatre personnages intimidants occupaient leur vue. Jin, Hoseok, Namjoon et Yoongi semblaient en proie à une crise cardiaque.

« QU'EST-CE QUE C'EST !? »

***

Même les extraterrestres de Mars, s'ils existaient, courent se mettre à l'abri après la colère de Jin. La ville n'était pas encore bruyante, mais sa voix en colère remplissait chaque petite partie autour d'eux, faisant vibrer l'air. Devant lui, deux paires d'yeux coupables étaient collées au sol : un tremblement de terre résonnait dans les oreilles de Jungkook, qui explosaient pour tous les reproches qu'ils avaient tous deux mérités. Non pas qu'il s'attendait à une joyeuse fête de bienvenue, mais son imagination ne pouvait pas aller aussi loin. Jimin, à côté de lui, attrapait avec ses ongles le tissu consumé du jean, essayant de supporter sa honte et ses regrets. Les autres hyungs restèrent silencieux, mais par leur attitude ils ne laissèrent pas entendre qu'ils prendraient leur défense ; Ils étaient tous d'accord.