RED DEVILS - TRIO (T.2)

Chapitre 1 : Sortie de boite

PDV APRIL

Je suis arrivée en fin d'après-midi à Alhambra et j'ai posé mes valises dans un petit hôtel pas trop cher. J'ai décidé de ne pas aller voir mon frère tout de suite et de profiter un peu.

Je prends une douche avant de sortir me chercher à manger. J'opte pour un diner pas très loin. Je commande un hamburger avec des frites et le temps que ça arrive j'ai le temps de remarquer que l'endroit est très fréquenté par des bikers.

A plusieurs reprises j'essaye de lire complètement le nom de leur club inscrit sur le dos de leur cuir et quand j'y arrive enfin je ne me rappelle plus le nom de celui dont fait partie mon frère.

J'espère de tout mon cœur que ce n'est pas un club rival parce que sinon je ferai mieux de ne plus remettre les pieds ici.

Ma commande arrive et je commence à manger. C'est délicieux, je n'ai jamais rien mangé d'aussi bon. Je termine mon repas et retourne à l'hôtel.

Quand je trouverai un appartement et que j'aurai la flemme de me faire à manger je saurai où venir.

Je rentre dans ma chambre et défais mes valises. Je trouve une petite robe noir moulante que j'adore et me prépare pour aller en boîte. Elle n'est ni trop courte, ni trop longue et je me sens à l'aise dedans, libre de mes mouvements.

Quand je suis prête je descends sur le parking et rejoins ma voiture. Je démarre et j'arrive dans les quinze minutes qui suivent.

Je ne dois pas trop boire puisque je conduits pour rentrer. Je vais donc me contenter de jus d'orange et d'ananas en alternant avec de l'eau et ce sera parfait. De toute manière je n'ai pas besoin d'alcool pour m'amuser car je viens en boîte pour danser.

Je n'oublie pas de prendre ma veste et me dirige vers la file d'attente. Ça va relativement vite et en dix minutes je suis à l'intérieur. Je dépose ma veste et mon sac dans les vestiaires et garde sur moi mon téléphone et ma carte bleue que je range dans mon soutien gorges.

Il fait une chaleur pas possible dans la salle qui est bondée. Je vais au bar commander un verre d'eau avant d'aller danser. Je prends mon temps pour boire sachant qu'il y a encore trop de monde sur la piste pour que j'y aille.

Si je viens pour danser c'est pour le faire seule et profiter. Ce n'est pas pour que des lourds dingues viennent se coller à moi ou pour que je me fasse renverser des verres dessus.

Quand je vois la piste commencer à se dégager je termine mon verre et m'engouffre dans la foule.

Je ferme les yeux et commence à danser quand le musique s'empreigne en moi. Je me laisse aller à son rythme et ne réfléchit plus. Chacun de mes gestes est guidé par la musique. J'ai toujours aimé danser. C'était pour moi échappatoire qui me permettait de ne penser à rien.

Après quelques minutes de danse je sens quelqu'un se coller à mon dos, poser ses mains sur mes hanches et enfouir son visage dans mon cou. Je me raidi instantanément ne sachant plus quoi faire. Je ne suis pas très tactile et je déteste qu'on me touche.

Je me ressaisi et déclare d'une voix ferme qui ne laisse aucun doute face à ce que je demande.

- Dégage de là.

- Tu es un appel au sexe ma jolie ne me dis pas que tu es venu ici juste pour danser.

- Je t'ai dit de dégager et de me lâcher. Si tu ne le fais pas dans les trois secondes qui suivent je te promets que tu vas le regretter.

- Et tu vas faire quoi au juste ?

- Ça, répondis je.

Je me retourne, place mes mains sur ses épaules pour le retenir et envoies mon genou dans son service trois pièces. Il se plie en deux en jurant. Je ne fais pas attention à ses menaces avant de lui répondre que je l'avais prévenue.

Je retourne au bar faire une pause et commande un verre de jus d'orange. Je garde toujours mon verre dans ma main et ne le lâche jamais des yeux. Si quelqu'un essaye de me droguer il n'y arrivera pas, je suis bien trop prudente.

Après un petit moment à attendre je retourne sur la piste de danse. Je me laisse encore une fois porter au rythme de la musique quand je me sens observée. J'ouvre les yeux et fait le tour de la salle. Je ne vois rien. Je décide de lever la tête et aperçois un groupe de bikers au coin VIP.

Je les regarde un par un quand je croise le regard de deux paires d'yeux. Deux membres m'observent et ne me lâchent pas du regard. Je n'arrive pas à discerner cette lueur que je vois briller dans leurs yeux et ça me donne la chair de poule.

Pas dans le sens où j'ai peur, non, dans le sens où ça éveille quelque chose en moi que je croyais mort. Ils sont tous les deux accoudés à la barrière et se parlent. J'ai l'impression que c'est à mon sujet mais comme je suis trop fatiguée pour les affronter, je n'irai pas.

PDV HAYDEN

Avec Tyler on est penché au-dessus de la rambarde et on fixe cette nana qui a captivé notre regard dès qu'elle est entrée dans la salle.

Tout à l'heure on l'a vu mettre un coup de genou dans les couilles d'un connard et qu'est-ce qu'elle était bandante. Avec mon frère on s'est regardé en même temps et sans parler on s'est de suite compris.

Cette nan est à nous et on va tout faire pour l'avoir. Je ne sais pas d'où sort cette soudaine envie de vouloir cette fille en question mais ce n'est pas notre genre. D'habitude on enchaîne les coups d'un soir. On se partage la même fille et ça depuis toujours. Personne n'est au courant et on n'a pas envie de le dévoiler aux autres.

Mon frère et moi avons tout le temps été très fusionnels et on ne s'est jamais lâché. Chaque fois qu'on faisait quelque chose de nouveau on le faisait à deux. Et pour le sexe c'est la même chose. On a bien essayé chacun de notre côté mais ça ne marchait pas.

Je reviens à la réalité quand Tyler me sort de mes pensées.

- On ferait mieux de la suivre jusqu'à sa voiture. L'autre con la suit alors qu'elle est en train de sortir et ça ne m'inspire pas.

- Je suis d'accord avec toi mon frère.

On descend les escaliers comme un seul homme et on regagne le parking. On entend des voix et on se rapproche sans faire de bruit. J'aperçois notre belle brune près de sa voiture et l'autre pas très loin.

- ­Tu croyais t'en tirez comme ça, lui demande-t-il ?

- Dégage de là. Tu n'en a pas eu assez tout à l'heure t'en veux encore ? Lui répond-t-elle.

- T'es une belle petite garce.

Il commence à s'avancer dangereusement vers elle et c'est à ce moment qu'on sort de notre cachette. On s'avance menaçants et lorsqu'il nous voit son visage devient livide. Elle ne nous a pas encore vu mais quand Tyler ouvre la bouche elle se retourne vers nous et plonge ses iris vertes dans les nôtres.

- Je crois qu'elle t'a demandé de dégager.

Il se retourne et part vers sa voiture.

- Et ne remet plus les pieds ici si tu veux rester en vie.

On regarde cette fille qui nous intrigue. Elle est tellement belle que mon cœur en ratte un battement. Quand elle se met à nous parler je sens un frisson me traverser le corps et je remarque que Tyler a le même ressenti.

- Merci d'être intervenu les gars.

On reste planté là comme deux gros con sans rien faire alors qu'elle monte dans sa voiture et démarre au quart de tour.