Bordel n°2

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Chaque personne a son histoire, chaque regard dégage une étincelle différente, c'est ça qui est fascinant.
Je pourrais m'asseoir sur un banc et observer le monde pendant des heures, par contre quand c'est à mon tour de faire partie de ces personnes que j'aime tant regarder, je m'éteins.
Je ne trouve pas ma place là où la plupart trouvent la leur, j'ai souvent pensé que je n'étais pas normale, mais en réalité j'ai juste une personnalité très spécifique qui m'est propre.
C'est triste de manquer de soi-même, il y en a peut-être qui ne sauront jamais ce que c'est d'être purement eux-mêmes à force de toujours suivre les autres.
Au fond, chacun fait comme il veut.
J'ai longtemps imaginé le pire pour moi à force de ne pas me reconnaître dans les gens qui m'entourent, et puis un jour j'ai compris.
J'ai compris que la vie était tout autre chose que de se comparer constamment aux autres pour voir si nous sommes normaux ou non.
Je suis comme je suis, tu es comme tu es, ils sont comme ils sont.
Souvent j'aimerais m'évader dans une bulle loin de tout le monde.
J'aimerais que ma peau ne soit plus chair, et que mon être n'existe plus.
Je voudrais pouvoir voir le monde sans vraiment y être, mais ce n'est pas possible.
Alors je me crée un monde où j'existe sans exister et j'y plonge lorsque j'étouffe.
C'est à cause de ça que je ne suis pas faite pour être constamment avec les autres, les humains me fascinent mais je n'ai pas envie de les voir de trop près ni trop longtemps.
Dommage qu'il n'existe pas un endroit où tout s'arrête, un arret dans le temps, du calme, un silence intérieur intense.
Je retrouve ça dans mes moments de solitude, dans mes livres, lorsque j'écris ou que j'écoute de la musique, mais la vie ce n'est pas que ça, nous avons également besoin de mouvements, de relations, de sensations.
Pourquoi suis-je si rarement satisfaite ?
Pourquoi je trouve toujours un défaut à mes nouvelles rencontres, un manque d'exclusivité et de beauté d'âme ?
Le dégoût, des gens me dégoûtent alors qu'ils ne font pourtant rien de mal, et d'autres me fascinent profondément sans réellement comprendre pourquoi.
Et si c'était moi le problème ? Et si j'étais vraiment TROP différente ?
Ça parait égocentrique de penser ça, mais penser le contraire est également bizzare.
Au fond, comment dois-je vivre ?
Vais-je continuellement me poser ces questions jusqu'à ma mort ?

Même les cadavres peuvent rêverOù les histoires vivent. Découvrez maintenant