Chaleur brûlante

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Attention une scène un peu violente et Lemon dans ce chapitre .
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Honora avait passé des journées sans avoir vu le roi Éthoas et elle ne s'en plaignit pas , même si de temps à autre elle se demandait ce qu'il pouvait bien faire .

Bienfaiteur était presque guérit et elle passait ses journées en sa compagnie se promenant dans le bois à ses côtés . Il était bien vif d'esprit enclin à toute conversation , elle ne s'ennuyait guère avec lui . Au fil des journées interminables de captivité à ciel ouvert, il était devenu son ami , son confident . Elle lui confiait ses craintes de revoir un jour Octavius et ses craintes paradoxales de revoir Caesar. Elle lui avait tout raconté depuis le jour ou les gardes vinrent la chercher pour la faire maîtresse , jusqu'à la tentative de viol par Caesar en passant par  l'hyménée secret . Cela lui fit un bien fou de se confier sur ses sentiments desquels elle était remplie .
Mais, elle se cacha bien de lui révéler l'attirance qu'elle éprouvait pour Éthoas ne voulant pas formuler à voix haute se qu'elle arrivait à peine à s'avouer intérieurement . De toute façon elle s'était promis d'arrêter de penser à lui de quelque manière que cela fusse .

Par ailleurs, elle aidait quotidiennement les femmes de Silva dans leurs tâches . Au début elles furent réticentes puis finirent par se résoudre . Deux bras et deux jambes en plus mêmes aussi peu musclés que ceux d'Honora furent les bienvenus . Cela fit un grand bien à Honora de se sentir utile . Elle cultivait la terre , elle allait chercher de l'eau au puit situé à une bonne distance  de marche de la clairière , elle cuisinait ... Elle ne se reposait que la nuit tombée, éreintée par tant d'efforts physiques et si peu d'alimentation. En effet ,elle ne se nourrissait que très peu voir pas du tout. D'ailleurs on pouvait voir que son corps avait considérablement maigris et perdu de sa voluptuosité . Cela inquiétait énormément Bienfaiteur qui lui rappelait sans cesse que se laisser mourir n'était pas la solution .

_Je t'en prie Honora mange un peu tu vas attraper un mal . Dit le jeune homme.

_ Ne t'en fais point , je mange .

_ Ne me mens pas . Tu es toute pâle et tu maigris de jour en jour.

Honora ne répondit rien et préféra continuer à marcher à travers le bosquet , respirant le parfum floral à plein poumon . Il faisait très chaud ce jour-là , le soleil haut dans le ciel chauffait sur la tête de la jeune femme lui donnant des céphalées abominables.

Elle adorait ces moments de ballades quotidiennes avec Bienfaiteur . Ils étaient presque comme frère et sœur , même si les autres gardes étaient persuadés qu'ils ne faisaient pas que se promener dans les bois , les regardant avec des sourires en coin à chaque retour de promenade . Mais elle faisait fi des regards grivois et pleins d'arrières pensées de ceux-ci . Elle se contrefichait  de se qu'ils pouvaient penser d'elle . Bienfaiteur quant à lui ne contredisait pas ses camarades mais il n'affirmait rien . Il aimait le fait qu'on le vit autrement qu'un jeunot craintif , et il fut persuadé quand vérité ils étaient jaloux qu'il plaisa davantage à Honora qu'eux . Bien que la jeune femme était d'une grande beauté il ne ressentait aucune attirance pour elle . Il se complaisait dans cette situation et profitait de son amie sans vouloir plus .

_ Es-tu déjà tombé amoureux ? Demanda t-elle en rompant le silence installé depuis un long moment .

_ Oui éperdument , ce fut avant de partir dans les armées . Elle était voisine de ma maisonnée depuis aussi longtemps que je m'en souvienne . Mais je n'ai jamais su comment lui dire . À vrai dire je ne lui ai jamais adressé le moindre mot.

_Tu ne t'ai jamais déclaré ? Dit surprise Honora.

_ Il faut croire que je suis de nature timide et peu entreprenant. J'avais pourtant préparé quelques vers à lui déclamer mais je me dégonflais à chaque fois . Dit- il en rougissant .

Honora la maîtresse royaleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant