Honora s'était isolée dans le harem à l'orée de la fenêtre quadrillée en bois,qui laissait transparaître la lumière bleutée du ciel et de la lune.
Soudain , un garde fit irruption et s'entretint avec Divina quelques secondes . Puis cette dernière vint vers elle:
_ Tu es expressément demandée auprès du prince Octavius.
D'abord étonnée, Honora s'exécuta sans discuter, sachant pertinemment que toute opposition eusse échouée . Honora semblait résignée. L'inévitable devait bien se produire un jour, et elle ne pouvais sans cesse le repousser.
Elle suivit le garde qui devait la conduire auprès du prince . Elle fut surprise du chemin qu'il prit pour aller à sa couche car se n'était pas celui qu'elle empreignait habituellement:
_ Mais par où allons- nous, ce n'est pas le chemin de la couche du prince?
_ en effet. Répondit-il sans plus d'explications.
Puis,ils continuèrent à marcher . Elle avait peur de comprendre où il l'a conduisait . Quel sort lui était-il réservé? La mort ou bien pire,encore, être enfermée a vie dans les cachots, à mourir de faim? Elle était sûre qu'elle serait punie un jour pour son insolence . Elle avait toujours été de la sorte . Elle était vraie , sans philtre, authentique .
Il arrivèrent en dehors du palais , aux jardins de celui-ci. Un vent légé caressa la peau de la jolie maîtresse. Ce contact la fit frémir . Elle n'en avait plu l'habitude. Depuis son arrivée il y a un peu plus d'un mois qu'elle n'avait pas ressentit ce genre de contact. La nuit était belle , et la lumière de la lune était intense. Il ne faisait ni chaud ni froid. La température était idéale pour une promenade au clair de lune.
Il était là, à attendre son arrivée dans une toge rouge munie d'une cape. Quand il la vit il prit une torche et s'approcha. Le garde fit un salut romain , cognant sa main sur sa poitrine . Le contact entre sa paume et son armure retentit dans le silence de la nuit. Puis , il s'en alla.
Honora semblait percevoir une once de joie de la revoir de la part d'Octavius , comme si elle lui avait manqué. Mais elle se persuada qu'elle fabulait . Puis il brisa le silence :
_ J'ai pensé qu'une petite promenade serait idéale pour jouir du spectacle nocturne .
_ Tu as bien pensé. Dit-elle d'une voix douce plus douce qu'elle ne l'aurait pensé.
Ils commencèrent à déambuler dans l'immense jardin, parsemé de tout types de plantes et d'arbres , plus beaux les uns que les autres.La torche à la main Octavius regardait droit devant lui.
_ Attention à la torche. Si elle tombe , on flambe . Dit Honora .
_ Ce n'est point ce feu là qui me consumera .
_ Il n'y a donc rien qui ne fait faiblir le prince Octavius grand guerrier infaillible .
_ Tu flattes mon ego grandissant ,mais seules les Dieux sont infaillibles . Il n'y a de combat que je ne crains pas . Le meilleur guerrier est celui qui a peur de tout ses ennemis sans prétention.
_ Il est donc possible qu'un guerrier de ton envergure connaisse la peur? S'étonna t-elle.
_ Il y a aucun sentiment qui ne m'ai étranger .
_ Même l'amour? Questionna bien curieusement Honora. Elle regretta aussitôt cette interrogation à peine avait-elle franchit ses lèvres.
_ J'aime une femme qui est la meilleure d'entre vous. Mais cela n'est pas un sentiment amoureux, seulement maternelle.
_ Alors tu ne connais pas l'amour . Celui qui vous tombe dessus en un instant sans prévenir.Ajouta -t-elle presque rêveuse.
_ Jamais , une femme n'a réussi a me faire cet effet.
_ Alors tu n'as pas rencontré de véritable femme jusqu'ici.
_ te prétendrais-tu de cette race de femme ?
_ une femme n'a de valeur qu'à travers les yeux de son amant.
À ce même moment Honora trébucha sur une pierre et perdit l'équilibre. Octavius tenta de la rattraper mais elle l'entraîna dans sa chute. Il tomba malencontreusement sur elle . Ils se retrouvèrent au sol l'un au dessus de l'autre, face à face, à se regarder.
_ Que lis-tu dans mes yeux ?Souffla Honora.
_ Beaucoup de choses que j'ai de mal à cerner .
_ On peut lire en moi comme dans un livre ouvert c'est seulement que tu ne sais lire ce langage. continua Honora.
Ils restèrent ainsi quelques instants sans bouger. Honora sentait le corps musclé du prince écraser sa poitrine . Son visage était aussi proche que possible du sien. Elle n'avait jamais prit le temps de regarder ses lèvres bombées , et elle constata qu'elles appelaient aux baisers. Ses yeux étaient marrons presque noirs d'une profondeur à s'y noyer. Il était beau. Mais plus que cela,il était séduisant et elle était sûre qu'à se moment même il savait l'effet qu'il produisait . Il lui caressa la joue lentement et avec douceur, tout en la regardant fixement dans les yeux. Une vague de chaleur s'emparait d'Honora , et son souffle s'accélérait comme si elle manquait d'air. Que lui arrivait-il?
D'un seul coup il se leva et l'aida à se relever à son tour:
_ Et bien pour un guerrier de mon envergure j'ai fais une chute bien ridicule qui me fais perdre de ma crédilité. Dit-il en riant.
Elle fut surprise de cette élan de simplicité et de sincérité et elle ne put s'empêcher de rire à son tour.
Par chance la torche que tenait Octavius avant la chute, avait atterrit dans un tout petit étant à côté d'eux. Ils s'en approchèrent. Leurs reflets côte à côte qu'ils aperçurent dans l'eau par ce clair de lune troubla Honora. Il la troublait .
Il se retourna vers elle et lui dit:
_ Je voulais m'entretenir avec toi au sujet de l'autre nuit dans ma couche . Que s'est-il passé?
_ Rien de bien extraordinaire . Dit-elle sans détacher son regard de leurs silhouettes dessinées dans l'eau.
_ Ce n'est pas ce qu'on me dit d'habitude . Dit-il portant sa main au cœur feignant d'être touché par cette remarque .
_ Je voulais dire qu'il ne s'était rien passé entre nous . Dit -elle en le regardant esquissant un sourire .
_ Si j'ai fais quoique soit de mal il faut me le dire. Dit-il plus sérieusement.
_ Il n'y a aucun mal que tu puisses me faire,tu es mon maître . Tu fais de moi ce que bon te sembles. Rétorqua t-elle d'un ton plus sévère qu'elle ne le voulut .
_ Je t'en prie ,cessons ce jeu de la soumise et celui qui soumet . Je ne te traite pas comme un objet. Je ne suis pas un dieu et tu n'es pas mon disciple. Je ne ferai jamais rien que tu ne veuilles.
Honora fut choquée par de telle déclaration . La voyant aréactive , Octavius proposa de rentrer. Le chemin se fit dans un grand silence . Les couloirs du palais semblaient interminables. Il décida de la raccompagner jusqu'au harem avant de se rendre dans sa couche.
Allongé dans son lit . Il se remémora cet instant passé avec la belle Honora. La sensation de son corps contre le sien . Il se demanda si cela avait été pour elle aussi intense que pour lui. Ce soir par ce clair de lune ,il l'avait regardé autrement. Non plus comme une maîtresse mais comme une femme. Et il voyait bien que cela l'avait touchée. Elle semblait fragile derrière cette carapace qu'elle s'était forgée. Il ressentait le besoin incontestable de la protéger. En fin de compte, ils avaient des points communs tous les deux, car comme lui elle ne voulait rien faire transparaître de la souffrance qu'elle pouvait ressentir.
Il désirait la découvrir un peu plus . Ce fut la première fois qu'il voulait connaître d'une femme plus que son corps , alors même, qu'il n'avait jamais exploré le sien ,et cela lui était égal. Mais ,quoi de plus intime que de connaître l'âme de quelqu'un?
Quel charme Cette femme lui avait-elle jeté? elle était bel et bien une ensorceleuse, mais il ne voulait surtout pas que le charme fusse rompu.
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Honora la maîtresse royale
Narrativa StoricaHonora était une belle jeune fille qui aimait la nature ,vivant paisiblement avec ses parents dans une bâtisse au milieu des pâturages. Mais, un autre destin était tracé pour elle. Achetée par Caesar lui même il y a quelques années, elle était en...