Chapitre 1

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Enfin ! J'ai été affectée, je suis la première femme des États-Unis d'Amérique à faire partie de l'armée américaine. J'en suis tellement fière, en rentrant chez moi, je mets mon informe, ils l'ont créé spécialement pour une femme. Une chemise blanche avec un noeud de cravate vert, un blazer vert et la jupe moulante verte qui m'arrive en dessous des genoux. Je dispose un collant sur mes jambes et une belle paires d'escarpins. J'ai même le képi vert pour compléter mon costume.

Je m'observe un instant de le miroir, quand j'entends la porte d'entrée de l'appartement s'ouvrir.

Bucky : Becca, c'est moi, j'ai une bonne nouvelle

Rebecca : J'en ai une aussi.

Dans l'encadré de la porte, je prends la pose pour me montrer de manière féminine devant mon mari.

Bucky : Tu as eu ton affectation ?

Rebecca : Affirmatif !

Bucky : Moi aussi !

Il me soulève de joie me faisant tourner sur lui-même.

Bucky : Tu es sublime dans cette tenue !

Rebecca : Merci, ça te va bien aussi.

Bucky : Ah ouais.

Il m'embrasse langoureusement, en devenant assez excité.

Rebecca : Non ! Pas maintenant, on doit retrouver Steve et lui annoncer.

Bucky : Très bien, madame.

Rebecca : Allez ! C'est parti, sergent.

Je le tiens par la cravate pour le rapprocher de moi, et je l'embrasse avant d'ouvrir la marche.

On attend Steve devant le cinéma, là où il est censé être. La séance se termine tout le monde sort mais pas Steve, on attend quand j'entends des bruits dans la ruelle d'à côté. Il y a une bagarre entre deux gars, je reconnais Steve. Bucky s'approche les poings fermés, je l'arrête et passe devant. J'attrape le mec par sa veste et le pousse en arrière.

Rebecca : Hey ! Attaque toi à quelqu'un de ta taille !

L'homme essaie de me frapper mais je contre son attaque et frappe l'homme au visage puis lui mets un coup de pieds au fesse avec mes jolies talons noirs.

Bucky : Quelque fois, je me dis que tu adores en prendre pleins la tête.

Steve : J'allais en faire qu'une bouchée.

Rebecca : Oui, c'est ça. Je ramasse un papier à terre. Tu as encore remis ça. Ah, tu es paramusse maintenant. Tu sais que c'est un délit de mentir sur le formulaire ? Et tu n'as rien trouvé de mieux que le New Jersey ?

Steve essuie ses vêtements et reste le regard bloqué un instant sur nos uniformes.

Steve : Vous avez eu vos affectations ?

James : 107ème d'infentrie, sergent James et Rebecca Barnes. On embarque demain matin pour l'Angleterre.

Steve : Je devrais en être, dit-il en baissant les yeux.

Bucky : Allez, amène toi ! Notre dernière soirée. Va faire un brin de toilette !

Steve : Pourquoi ? Où on va ?

Rebecca : Dans le futur, dis-je en lui donnant le journal.

Quand Steve était enfin présentable, on va donc à une exposition du futur par Howard Stark, un génie milliardaire qui joue très souvent de son charme.

Bucky : Je ne vois pas ce qu'il te chagrine, tu seras bientôt le seul à New York pour un million de femme.

Steve : Une seule me suffirait.

Rebecca : J'ai fait le nécessaire, ne t'inquiète pas.

On rejoint une amie que j'ai invité pour accompagner Steve. On se promène quand on entend le son provenir de la scène. Le génie milliardaire commence sa présentation du future :

Howard : Mesdames et messieurs, et si je vous disais que d'ici quelques années, votre automobile ne touchera même plus le sol ? Et oui !, des filles enlevent les roues de la voiture. Merci Mandy. Grâce à l'inverseur de gravité créé par Stark, voici ce que vous pourrez bientôt réaliser.

Il manipule un tableau de bord quand la voiture commence à décoller du sol.

Bucky : Nom d'un chien.

Un son désagréable s'intensifie quand quelque chose pète et la voiture tombe à terre.

Howard : J'ai bien dit dans quelques années.

Il se met à rigoler et le public applaudit, je rigole avec Bucky, c'était hilarant.

Bucky : Hey, Steve et si on invitait ces demoiselles à...

Steve a disparu, avec Bucky on se met à le chercher et nous le trouvons à un endroit pas très surprenant.

Bucky : Allez viens, tu n'as pas compris le principe ? On est quatre et les filles ont envie d'aller danser.

Steve : Allez-y, je vous rejoins.

Rebecca : Tu vas encore remettre ça ?

Steve : C'est une fête foraine, je vais tenter ma chance.

Rebecca : Sous quel nom ? Steve de l'Ohio ? Tu seras démasqué ou même pire, tu seras incorporé !

Steve : Je sais que vous pensez que j'en suis pas capable mais ...

Bucky : C'est pas une bagarre de rue, Steve, c'est la guerre !

Steve : Je sais que c'est la guerre.

Rebecca : Pourquoi tu tiens tant à te battre ? Il y a tellement de boulot indispensable !

Steve : Qu'est ce que tu veux que je fasse ? Que je pousse mon petit wagon de ferraille ?

Rebecca : Oui pourquoi pas !

Steve : Je ne vais pas me planquer dans une usine d'armement. Les gars ! Alors qu'il y a pleins d'hommes qui ont décidé de faire don de leur vie. J'ai le devoir d'être à la hauteur de ces hommes vous comprenez pas ce que je vous dis. Il ne s'agit pas de moi.

Rebecca : C'est ça. Toi, tu n'as rien à prouver.

Je recule et retrouve mon ami, inquiète pour mon ami.

? : Hey, on va danser, oui ?

Rebecca : Oui, on arrive. Je me retourne vers Steve.

Bucky : Fait pas trop de bêtise d'ici notre retour.

Steve : Des bêtises sans vous, il n'y a aucun risque.

Bucky : Imbécile !

Steve : Crétin ! 

Steve : Soyez prudent et veillez l'un sur l'autre. Attendez- moi pour gagner cette guerre.

On lui fit un signe de "compris chef" et nous allons danser tous les trois pour notre dernière soirée à New York. Mon amie a fini la soirée avec un autre homme que Steve et moi, j'ai pu finir la mienne avec mon mari, rien que lui et moi.

Je sais qu'à partir de demain, en tant que femme, j'ai mes preuves à faire au sein de l'armée, les femmes sont encore mal vu et très peu y sont entrées. Je me dis que je suis la première alors que ce n'est pas le cas, c'est juste pour donner du courage que je peux y arriver. Pour prouver aux hommes que les femmes ont autant leur place pour se battre qu'eux.

Nous rentrons chez nous, Bucky me prend dans ses bras tel une mariée qui passe la porte, je pousse un cri de surprise.

Bucky : Chut ! Tu veux réveiller, la vieille Madame Kowalski.

Rebecca : Qu'est-ce que tu fais ?

Bucky : Je porte ma femme à l'intérieur de notre cocoon.

Il me dépose, je ferme la porte et il vient se coller à moi, ses mains sur mes hanches. Il commence m'embrasser tendrement au début puis plus langoureusement. Nos corps ont envie de l'autre, il me serre plus fort contre lui, j'ai les mains dans ses cheveux. Il me soulève pour m'emmener sur le lit où nous enlevons nos vêtements pour finir sous la couette et profiter d'un dernier moment comme celui-ci avant d'aller à la guerre.

La Veuve noire Où les histoires vivent. Découvrez maintenant