La Veuve noire

Chapitre 2

Le lendemain matin, je suis tellement stressée que j'ai à peine fermé les yeux de la nuit, j'ai le ventre crispé comme une envie de vomir.

Bucky : Ça va ?

Quoi lui dire ? La vérité ou mentir ?

Rebecca : Je n'ai pas très bien dormi.

Il me tire vers lui pour des câlins matinaux, il me caresse le ventre. Je fixe le plafond essayant de calmer ma panique intérieure.

Bucky : Et si tu étais enceinte ?

Rebecca : Comment ça ?

Bucky : Et si tu avais un bébé, comment ferait-on si on est à la guerre ?

Rebecca : Hey, je ne suis pas enceinte, d'accord. Nous nous sommes chacun engagés, on ne peut plus reculer maintenant.

Bucky : Si il t'arrivait quelque chose, je ne sais pas comment je ferais pour vivre sans toi !

Rebecca : On va gagner cette guerre et on va chacun s'en sortir, ok ? Promets le moi.

Je lui tends mon petit doigt qu'il me serre du sien, c'est notre façon de faire nos promesses. Je l'embrasse avant de me lever pour me préparer. L'embarcation est bientôt, je sais ce qu'il m'attends enfin je pense savoir mais est-ce que je suis vraiment prête à l'affronter ?

Je ne peux plus reculer à présent, nous embarquons sur le bateau où il n'y a que des hommes, je suis la seule femme, les regards ne cessent de se poser sur moi. Bucky ne me quitte pas d'une semelle et ça me rassure tellement.

*****

Quelques semaines passent et nous voilà capturés par l'ennemi, il nous avait enfermé dans des cages par groupe. Ce qui m'importe, c'est que Bucky est avec moi. J'entends certains dire que c'est de ma faute, je porte la poisse au groupe d'être là, Bucky me défend mais je préfère ne rien dire, cela ne servirait à rien.

Un homme à lunettes entre et arrive avec des gardes observant chacun de nous, il pose son regard sur moi.

? : Ooh, une femme ! C'est la première, elle doit être spéciale. Prenez là ! Un garde ouvre la cage et me prenant par les bras, me serrant fort.

Rebecca : Lâchez moi ! Je me débats de toutes mes forces.

Bucky : PRENEZ MOI À SA PLACE !, dit-il en frappant dans un barreau.

? : Lui aussi vient.

Les gardes nous emmènent dans un quartier d'isolement où jusqu'à présent personne n'en est revenue. On nous allonge sur des tables juste à côté l'un de l'autre et nous attache avec des sangles au niveau des chevilles et des poignets. On se débat mais les sangles sont résistantes et très serrées.

Rebecca : Qu'est-ce que vous allez faire de nous ?

? : Vous deux, vous avez la chance de participer à des expériences !

Rebecca : De quel genre ?

? : Pour faire avancer la science.

Il prépare des seringues, Bucky me regarde tout en essayant de se détacher. Le savant fou s'approche de nous avec une première seringue.

? : Alors qui veut être le premier ?, on ne répond pas. Tenez lui la tête, dit-il en me pointant du doigt.

Rebecca : Non, ne faites pas ça ! S'il vous plaît ! Je vous en supplie ! tout en me débattant.

Bucky : Si vous la touchez, je vous jure que je vais vous tuer. Arrêtez !

Rien de ce qu'on pouvait dire n'allait faire changer d'avis l'homme aux lunettes. Un garde me plaque la tête sur le côté, je sens l'aiguille s'enfoncer dans mon cou. Mon cœur se stoppe une seconde et je sens le liquide parcourir chaque veine de mon corps avec une douleur intense. Bucky continue à se débattre, je sens mon corps flotter, je ne le sens plus...

Point de vue Bucky :

Bucky : Rebecca ! Qu'est-ce que vous lui avez fait ?! Becca ??

Mon cœur battait tellement vite, je ne pouvais pas la perdre, non, je ne peux pas ! Je me débats tellement fort que mes poignets sont en sang. Il prit son poul.

? : Elle est encore vivante.

Bucky : J'espère pour vous.

Un garde me plaque la tête sur le côté, le savant fou m'injecte un produit à mon tour mais je reste éveillé. Les heures passent et elle n'ouvre toujours pas les yeux. J'ai le regard fixé sur son abdomen pour vérifier si elle respire toujours. Sa tête était penchée vers moi, elle a un visage d'ange mais elle m'inquiète à ne pas se réveiller.

Je commence à sentir la fatigue, j'ai l'impression de devenir fou, je marmonne n'importe quoi pour me garder éveillé jusqu'à ce que je sens que quelqu'un me détache.

Bucky : Steve ?

Point de vue Rebecca :

? : Rebecca ? Rebecca ?

Je me réveille ne comprenant pas ce qu'il se passe, j'entends une voix familière m'appeler. Je vois Steve me détacher et Bucky penché sur moi me caressant le visage. Ikmm.ls m'aident à me lever et Steve est étonnement grand.

Rebecca : Steve ?

Steve : J'ai cru que vous étiez mort !

Rebecca : Je te croyais plus petit. On commence à partir, les garçons m'aidant à marcher. Qu'est-ce qu'il t'est arrivé ?

Steve : J'ai fait l'armée.

Steve avance en premier et Bucky m'aide encore à marcher. Il nous raconte brièvement ce qu'il s'est passé en avançant.

Rebecca : C'était douloureux ?

Steve : Un peu.

Rebecca : Et c'est définitif ?

Steve : Jusqu'à maintenant.

Nous montons un escalier alors que des explosions éclataient en bas du bâtiment, tout pris feu et d'autres explosions continuaient. Un homme en noir avec le génie fou sont sur la passerelle d'en face. Il s'adresse à Steve l'appelant Captain America. Bucky et moi échangeons un regard perdu par ses mots. Je ne comprends absolument rien de ce qu'ils racontent.

La tension se ressent entre eux, ils sont face à face sur une passerelle au-dessus du feu. Steve donne un coup de poing au type qui fait de même dans le bouclier de Steve puis un coup de pied les fait tomber tous les deux sur le dos. Le médecin actionne un levier qui sépare la passerelle en deux parties. L'homme en noir commence à s'arracher la peau du visage laissant apparaitre un crâne rouge.

Rebecca : T'as pas ça toi, si ?

Les deux allemands s'enfuient par un ascenseur.

Steve : Allez venez, on monte !

Steve part en premier, on monte jusqu'au dernier étage où une poutre en métal est liée à la passerelle d'en face par laquelle on pourrait sortir de cet immeuble en feu.

Steve : Honneur au dame.

Je passe la première et Bucky est déjà dessus quand j'arrive en face. À mi-chemin, la poutre commence à trembler et finit par céder mais mon mari saute et se cramponne à la passerelle, je l'aide à passer par-dessus la barrière. Je regarde Steve consterné.

Rebecca : Il doit y avoir un passage quelque part !

Steve : Sortez, vous avez juste le temps !

Rebecca : NON, JE PARS PAS SANS TOI !

Steve plie un bout de barrière cassé en deux sans difficulté et prend de l'élan. "Il ne va pas sauter" me dis-je mais il n'hésite pas à le faire.