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Pink + white - Frank Ocean
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JUNE, 9th 2023
Lenny,
📍SÃO PAULO, 🇧🇷

J'émerge radicalement de mon sommeil a cause d'un mal de crâne insupportable.

La lumière traverse la pièce entière car..

La réalité de la veille me revient en plaine tête : Achraf Hakimi, l'un des joueurs du club que je supporte depuis que je suis gamine, m'a aidé à transporter ma meilleure amie complètement saoule jusqu'à sa chambre à 3h du matin dans un hôtel à São Paulo.

C'est surréaliste.

Je me redresse sur mon matelas et masse l'arrête de mon nez pour tenter d'apaiser ma migraine. En vain.

J'attrape mon portable, celui-ci affiche 8 h 30.

Je souffle, ma meilleure amie est une lève tard, trop tard pour une personne comme moi qui n'arrive pas à être productive en se levant après 9h.

Je vais devoir aller manger seule.

Je me frotte les yeux du revers de la main et m'avance vers la salle de bain, non sans traîner des pieds.

Je troque mon maillot, mille fois trop grand, de l'équipe du Brésil affichant le nom "Kaká" et le numéro 10 contre un débardeur blanc et un jogging délavé appartenant probablement à l'un de mes frères.

Ce maillot appartenait à mon papa, celui qui m'a donné l'amour du sport et plus précisément du football.

Il était un fan inconditionnel du numéro 10 brésilien.

Je me brosse les dents, réalisant que j'ai encore cette fâcheuse habitude de l'époque où je ne déjeunais jamais.

Je me penche ensuite vers l'évier en marbre et grimace lors du contact entre ma peau et l'eau gelée qui éclabousse mon visage.

Je relève la tête vers le gigantesque miroir et analyse ma mine catastrophique.

J'ai les yeux gonflés, mes boucles blondes vont de part et d'autre de mon visage sans réel forme et mes cernes me donne un air de cadavre.

Je souffle un bon coup, comme pour me préparer à affronter le monde extérieur et marche vers mon lit.

J'attrape mon téléphone a la volée et ouvre la porte machinalement.

De toute façon, il ne peut rien m'arriver de pire.
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C'est pire que tout ce que je pouvais imaginer.

Je pensais que personne ne serait réveillé à cette heure là: grosse erreur de ma part.

Je me retourne et envisage de courir dans la direction opposée à la salle commune ou le petit-déjeuner est servi mais une voix masculine m'interpelle:

- He voisine !

Cet accent, cette intonation bien trop enjouée à 8h30 du matin, je pensais, non pardon, j'espérais ne jamais le recroiser.

CHAOS.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant