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Quatre mois que je suis fermé dans cette chambre, un repas par jour, je ne sors que pour les rendez-vous que mes parents m'ont ordonnés de suivre, d'après le psychiatre que je vais voir tous les mercredis, j'aurai un dédoublement de la personnalité et d'autres choses, je l'écoute pas vraiment, un vieil homme aux cheveux gris, toujours une tête sérieuse, ses yeux clairs et son visage ridé ne me donnent pas envie de lui parlait. Comme tous ses médecins que je vois, qui pour eux, je finirai par m'améliorer, prenant médicaments sur médicaments, ils espèrent que cet état psychiatrique s'améliore avec.

Miranda à été renvoyée. Ça fait partie de ma punition. Je me retrouve à rester ici, sans compagnie, entouré de mon reflet qui me dévisage, mes cheveux coupé court car trop féminin, c'est ma mère qui l'as dit. Ils ont décidé que les conseils médicaux valaient mieux que mes mots, alors j'accuse le coup, je ne suis pas normal d'après eux, les mots se répètent les mêmes mots depuis des mois. J'ai l'impression que tout tourne à l'envers. Dans une semaine c'est mon anniversaire.

Je pourrais ne pas me plaindre de la situation, au moins, je ne vois pas mes parents, ou très peu.
En attendant je supporte, cette pièce fermée sans fenêtres, la solitude, à réfléchir à qui je suis sur mon lit. Me cachant sous ma couverture, arrêter de penser est impossible, mon cerveau tourne en boucle à plein régime.

Parfois, il m'arrive même de me dire qu'ils ont raison, que c'est moi qui est un problème, chaques jours les mêmes discours de mes parents, me rappelant que ses cachets me feront me sentir mieux, que je finirais par être une personne normale.

Puis je pense à mon reflet dans ses miroirs la plupart fêlé après des crises de nerfs lorsque j'étais plus jeune, et j'ai beau répéter ce que je vois dans ses foutus miroir, je trouve toujours ce décalage ou ce n'est pas complètement moi.

Fallait bien qu'on casse mon silence au bout d'un moment, la porte s'ouvre, j'attends de voir ce qu'on me veut encore.

- Descends.'' Dit ma mère simplement, laissant la porte ouverte.

Je me redresse et sort de ma couverture, assis sur le lit, je souffle un bon coup, et je me prépare, je ne sais pas pourquoi on veut que je descende, mais ce n'est pas bon signe, la punition n'est pas levée, et c'est sûr que mon père ne va pas l'enlever par pur bonté.

- Bonjour.'' Dis-je en soutenant le regard de ma mère.

- On t'a inscrit dans une académie, des personnes de notre rang, on va te civiliser. Fini les caprices, tenue obligatoire, tu vas rentrer dans le monde adulte, on va te préparer pour ça.

- Non.'' Résigner à plus céder à leur dictature.
Il n'a fallu que trois petites lettres, ce petit mot, ma mère m'a giflé tellement fort que ma tête est partie sur le côté par la force du coup. Il est rare qu'elle lève la main sur moi. Rare qu'elle me touche même.

- Ça suffit, la maintenant ont en peu plus Ciele. Je ne sais pas ce qu'on doit faire pour que tu comprennes. On est de mauvais parents ? Tu manques de quelques ? On a loupé quelque chose ? On se torture l'esprit. Donc on a trouvé une alternative. Cette école te fera du bien.'' Enchaîne ma mère sur un ton fort et aiguë.

J'ai presque envie de me renfermer dans la chambre d'isolement. J'en peux décidément plus de tout ça, mais il est hors de question que je leur fasse plaisir pour une école où je serai dans l'obligation de suivre une société penchée, un monde où je serais invisible, parmi une jungle de personnes qui ont le conscient intellectuel d'hommes des cavernes.

- Je vous ai dit non. Il en est hors de question, je n'irai nulle part. Je vais attendre que l'année se passe et continuer mes leçons de manière ici, je continuerais comme je l'ai toujours fait, dans un an à partir de la semaine prochaine, vous serez libre de ma présence, mais en attendant, je n'irais nulle part ailleurs que dans cette maison. Ni école, ni costume et encore moins être entourée de ces personnes-là. J'espère que je me suis moi aussi fait comprendre.'' Ferme et résolue, c'est le ton que j'espère donner à ma voix lorsque je les regarde tour à tour.

Ciele Où les histoires vivent. Découvrez maintenant