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J'ai pesteé après le bus, après une vieille dame, un chien, une voiture, un feu rouge qui n'allait pas assez vite à passer au vert, le stress est tellement présent que j'en ai les mains moites que j'essuie toutes les vingt secondes.
Arrivant devant le grand bâtiment luxueux, j'ouvre cette grande porte transparente.

J’attends à l’accueil, le comptoir du secrétariat blanc aux bordures doré, ses deux couleurs principales est partout, des cadres de mannequins au mur, un magnifique portrait de Andréa Pejic dans une jupe ressemblant à un costume pour homme, cette photo est magnifique.

Une dame grande et blonde platine aux lèvres rouges s'approche, claquant ses talons contre le carrelage qui résonne.

-Mx Black ?'' Dit-elle, je reconnais la voix douce de la dame au téléphone, elle correspond à ce que je m’étais fait comme image.

-J’ai rendez-vous, pour un shooting.'' Le stress doit se lire dans ma voix.
-Suit moi, je peux t’appeler Ciele ?'' son regarde en coin, attendant ma réponse.

-Bien sûr. Black n’est que mon nom de famille. Appelez-moi Ciele.'' En suivant Clara, son nom sur l’étiquette de son chemisier blanc, sur une plaquette doré.

-Alors, tu vas rencontrer Juana, la directrice de l’agence, ne stresse pas, me dit-elle tout sourire en tournant la tête vers moi, elle est gentille, si elle veut te rencontrer c’est qu’elle a vu quelque chose en toi. Elle a un vrai don pour découvrir ce genre de talent. Et c’est vrai que ton charme naturel fait chavirer les cœurs. Ce qu’elle ajoute d’un ton amusé.

Ce qui me fait rougir et je passe le plus clair de mon temps à triturer le bas de ma veste, tenant en vain de me calmer.

On prend l’ascenseur et elle appuie sur le premier étage, c’est assez impressionnant ce bâtiment est vraiment grand. Des étages par dizaines, des couloirs dans tous les sens, des portes et des décorations plus élégants les uns que les autres.
On arrive devant une porte avec le numéro trois cent quatre écrits, Clara frappe et ouvre sans attendre de réponse.

- Juana, voilà Ciele, Ciele, voilà Juana, la directrice de l’agence, détends toi, je t’ai dit que tout allait bien.'' me dit-elle en lâchant un rire.

- Ciele, bonjour, me serrant la main en signe de politesse, je suis vraiment impressionnée par ta beauté, c’est un miracle d’avoir autant d’atouts sur un seul corps. Commençons vite, j’ai hâte de voir les images !

Cette femme m’a couper le souffle lorsque la porte s'est ouverte, une grande femme aux cheveux châtains ondulés, sans maquillage, des sourcils taillés à la perfection, des lèvres fines, le regard remplit de vie, une magnifique femme même de profil.
Elle me fait m’installer sur un tabouret face à des caméras, un appareil photo intimidant sur pied et un fond blanc recouvre le mur.

-Ciele, ce costume te va à ravir, tu es un chef-d’œuvre, j’aime vraiment.'' Dit-elle en s’installant derrière la caméra.

-Ça me gène, vous êtes bien trop gentille. Je pense pas mériter autant d’éloge. Et moi aussi, j’aime beaucoup ce costume, mais je ne savais pas s'il était présentable pour aujourd'hui, intimidé par Juana, qui commence à prendre des photos sans me prévenir. Je dois faire quelque chose en particulier ?

-C’est parfait comme ça. Je ne veux pas que tu surjoues ton rôle, j’aime le naturel, les mannequins ne sont pas des marionnettes, je ne veux pas transformer les gens, je veux qu’ils soient vus comme je te vois. Me mettant face à elle pour mieux la voir et mieux voir cette pièce qui finalement est bien moins petite que ce que j’ai pu voir au premier regard.

Une bonne heure passe, Juana est professionnelle, on sais fait couper dans les photos quelques fois par ses secrétaires qui venaient et partaient pour des informations, on a bu une limonade pour faire une pause, et elle m’as proposé énormément de tenues en tous genres, du féminin et sensuel au masculin le plus viril.

Elle complimente ma taille de un mètre quatre vingt trois, élancée qui pour elle est un atout, mon corps mince et les traits fins de mon visage, elle dit, je cite, '’ on serait encore dans la Grèce Antique, des statues auraient ton effigie '’, elle est un peu trop enthousiaste, je dois l’avouer, mais ses remarques me font rougir, je me sens vraiment incroyable à chaque fois qu’elle me fait des compliments.

-Nous allons parler sérieusement, ton visage, ton corps, tout chez toi m’intéresse, je te propose un contrat, je te donne six mois d’essai, si ce qu’on te propose te convient, tu pourras signer définitivement avec nous, si ce n’est pas le cas, je peux te recommander à d’autres, mais Ciele, j’espère que tu vas signer avec moi.'' Un petit clin d’œil et me présente le document.

Je regarde ses papiers et je vais faire un arrêt cardiaque si je ne me calme pas. C’est vraiment incroyable.

-Et si je veux signer sans essai ? C’est possible ? Je veux dire, je sais que je regretterai pas. C’est impossible.'' Dis-je en ne lâchant pas des yeux le bureau avec ses quelques feuilles.

Nous continuons de discuter des termes du contrat, ce que je dois et ne pas faire.
Je remplis le contrat, je cherche pas à négocier les conditions, ça me va amplement, je n'aurai jamais imaginé faire celà au côté de la grande star Juana Rolland. Le crayon noir signant Black sur la feuille et je venais de changer de vie.

-suite-

Ciele Où les histoires vivent. Découvrez maintenant