Tintin vient de s'installer à Madagascar et il y a épousé Mya, la femme de ses rêves dont il est éperdument amoureux. Par la même occasion, tandis qu' il exerce sa profession de journaliste en souhaitant faire un reportage sur le pays, il va, par un...
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Après quelques minutes de marche encore, les huit compagnons arrivèrent enfin à proximité de l'intersection des chemins, cette petite croisée que Milou venait de découvrir quelques instants plus tôt. Ils s'immobilisèrent devant ce décor et observèrent la maison qui s'y trouvait sur la droite ainsi que le décor qui l'environnait : le refuge se trouvait entouré d'une forêt ; c'était une forêt faite essentiellement d'arbres de taille moyenne et très feuillus ; un petit sentier reliait la maison au chemin de terre où ils se trouvaient ; le passage était fait essentiellement de terre parsemé ça et là de touffes de hautes herbes tandis que sur la gauche le passage était quelque peu obstrué par une énorme butte de terre, masquant plus au moins la vue. La maison quant à elle semblait vieillotte, très abîmée et toute en bois.
_ « Voilà donc la maison, dit Tintin à ses amis, c'est étrange, on dirait qu'il n'y a personne dedans. »
_ « Moi avoir peur, bredouilla Omar peureux... Et si ça être maison hantée ? avec pleins zesprits et pleins fantômes dedans ? »
Mais Tintin, qui avec Milou et toute la bande s'aventurait à pas feutrés en suivant la direction de la cabane sur ce petit chemin de terre très abîmé, lui sourit doucement en le rassurant :
_ « Mais non, Omar, ne t'inquiète pas ! il n'y a pas de fantômes là-dedans. Les fantômes n'existent que dans les livres et les contes. »
C'est alors que tout doucement, ils prirent la direction du cabanon, s'écartant ainsi du petit chemin qui suivait la rivière. Tintin, précédé de Milou et de Karim juste devant lui, se trouvait bordé de chaque côté par Omar Kim Taehyung, tandis que derrière eux suivaient Kassim, Djamel, et en bout de queue il y avait Mya qui tenait le petit Noa endormi dans ses bras.
Tout en avançant ainsi sans faire de bruit, les enfants, apeurés, ne purent cependant s'empêcher de dresser divers commentaires : en effet, plus ils s'approchaient de la maisonnette, plus ils virent les détails et moins ils semblaient rassurés : l'endroit était très retiré, peu sécurisant, sinistre et entouré d'un gros bouquet d'arbres ; la maison quant à elle paraissait toute aussi lugubre et funeste que le décor forestier ; elle était complètement délabrée, trouée de partout d'un marron gris macabre qui fichait la frousse. Cette maison ressemblait à une case créole sur deux étages, à une sorte de demeure abandonnée, et une sorte de cheminée carrée vieille de cents ans perçait la toiture à moitié pourrie. Tout en s'avançant, Tintin, subjugué par cette vétusté fort accablante, murmura à ses amis :
_ « C'est pas croyable... Je ne pensais pas que dans une si belle île je pouvais voir des vieilles ruines pareilles. C'est presque effrayant. »
Mya à l'arrière qui tenait le petit Noa contre son cœur et qui était saisie de frayeur devant ce spectacle de désolation, se murmura pour elle-même :
_ « Mon Dieu... Moi être venue en lune de miel pour voir maison en ruine. »
_ « Eh bien, constata Tintin, après la prison souterraine, on aura tout vu. »
