CHAPITRE 12

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ATMOSPHÈRE : «Moment, Roses&Revolution »

Quelque chose de froid collé à ma joue me réveilla brusquement. Lorsque j'ouvris les yeux à nouveau, ce n'était pas le sol rocailleux de l'extérieur qui m'accueillit mais mon lit moelleux avec à son chevet une parfaite inconnue. Je me suis redressée d'un geste brusque, la dévisageant de haut en bas.

— Houla, doucement ! s'exclame-t-elle.

— Si tu es ici pour me tuer, fais-le vite, dis-je alors.

Elle fronce les sourcils, ne comprenant certainement pas mon agressivité avant d'exploser de rire.

— Du tout, en fait, je m'appelle Lou, je suis ta colocataire.

Et merde...

Soudain gênée, j'observai la poche de glace qu'elle tenait avant de relever les yeux vers elle.

— Pardon, la journée a été...

— Difficile ?

— C'est ça...Enchantée, je m'appelle Lara.

Elle sourit de toutes ses dents se redressant avant de me dévisager à son tour, les mains sur les hanches.

— Tu as la mine arrangée, qui t'a fait ça ?

— Bonne question, un mec cheveux noirs jusqu'au front, tatoué de partout et...

— Foutrement beau ?

— Je n'allais pas dire ça, mais...

— Trash, il s'appelle Trasher Decker, le plus redoutable des natifs.

— C'est dans tes habitudes de couper la parole aux gens ?

Elle ricana, visiblement gênée par ma remarque.

— Non...Enfin, oui, je suis désolé. Je suis juste contente d'avoir quelqu'un avec moi cette année, bégaye-t-elle.

— Cette année ? demandais-je.

— Je suis en deuxième année de lettre.

Deuxième année ? Elle sait où elle a foutu les pieds ?

Je la fixe, à la foi surprise et décontenancée. Cette fille avait l'air d'un vrai ange tombé du ciel, innocent, frêle... Comment pouvait-elle faire partie de cette organisation criminelle ?

— Tout va bien ? Tu palis à vue d'œil.

— Je me suis pris un énième poing dans la gueule, hormis ça, tout va bien. Visiblement je suis la seule à trouver la situation aberrante, dis-je sarcastiquement.

Elle baissa les yeux avant d'ouvrir la bouche pour parler, mais la sonnerie du couloir lui coupa la parole.

— Il est quelle heure? demandais-je

— 19h, ils la font sonner un peu avant le souper pour que les nouvelles recrues rendent leur choix.

— J'ai pas rempli leur foutu papier.

— Justement, tu devrais y aller et vite avant que quelqu'un ne choisisse pour toi.

Choisir pour moi ? Hors de question qu'ils m'enlèvent en plus cette liberté-là et puis quoi encore ?

Je me levai d'un bond, prête à en découdre mais ma tête se mit à tourner subitement et me fit vite redescendre sur terre.

Je gémis de douleur, portant une main à mon crâne tandis que ma nouvelle colocataire agrippa mon bras.

— Tu devrais y aller doucement.

— Doucement n'est pas dans mon langage...

Elle ria doucement avant de me prendre la main.

LA VERITÉ MENT TOME1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant