CHAPITRE 24

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ATMOSPHÈRE: « Where's my love, SYML"

James.

Je l'avais cherchée une bonne partie de la nuit. Une fois les élèves rentrés après leur soirée improvisées, Zack était venu me prévenir qu'elle s'était enfuie dans le bois le restant de la soirée. Alors, en voyant qu'elle n'était toujours pas revenue, je me suis éclipsé en douce pour essayer de la retrouvée.

Quand il me rouait de coups pour avoir défié son autorité, pour avoir trahi sa confiance lorsque je l'avais vu prendre son pied avec elle, il m'avait clairement fait comprendre que j'avais tout intérêt à rester à ma place dorénavant. Le problème c'est que même en crachant tout ce sang et ses coups répétés dans mon abdomen je savais pertinemment qu'il me serait impossible de la laisser. Cette fois, ce n'était pas qu'une simple envie à assouvir ni même un jouet que je pouvais jeter du jour au lendemain. C'était quelque chose de vital. Pour la première fois de ma vie, j'avais besoin de quelqu'un, besoin d'elle.

Quand je l'ai vue, complètement déchiré embrasser ce gars. Mon sang n'a fait qu'un tour. J'ai perdu tout contrôle. Je me voyais déjà lui arracher la tête, je voulais le faire saigner de l'avoir touchée. Il n'avait aucun droit de poser ses mains sales sur elle.

Quand j'ai voulu m'avancer, Konor m'a retenu par le bras. Bizarrement, il s'évertuait toujours à surveiller mes arrières.

Lui aussi savait que même avec mon grade je ne pouvais pas m'interposer et puis, elle était pleinement consentante vu ce que sa bouche faisait et les séparer aurait clairement montrer une toute autre chose que de la protection. Ce n'était pas ma place.

Jamais auparavant je ne me serais permis d'être aussi imprudent. Je vouais ma vie à la cause, ma loyauté pour Alaric était sans faille et le fait que je sois un sociopathe faisait partie intégrante de mes qualités. Sauf que Lara Blake avait tout remis en cause au fil du temps. Parfois, j'en venais même à me détester. Détester le fait de ne rien pouvoir ressentir. Je la voulait c'était certain, mais je me refusais de lui imposer quelqu'un comme moi. Un homme incapable de l'aimer. Je me détestais d'être aussi impuissant.

Quand elle avait failli se faire descendre lors de la dernière épreuve j'avais ressenti des choses dont je ne me pensais pas capable. Divers scénarios se sont formés dans ma tête, la voyant déjà morte. Le jour avant, elle m'avait autorisé à la sauvée. Ce qu'elle ne savait pas, c'est que j'en étais incapable. Étant le second d'Alaric, il me retenait en chaine. Une nouvelle fois, j'avais brisé sa confiance, je l'avais abandonnée.

Elle était devenue ma faiblesse et je ne pouvais pas le montrer. Mes pensées se déchainaient dans ma tête jusqu'à ce que je la retrouve enfin. Elle était là, allongée dans l'herbe à moitié nue. Elle avait les yeux humides et du mascara lui était coulé le long des joues. Endormie à même le sol, arborant la même mine que chaque soir.

À la nuit tombée, pendant qu'elle était seule et enfermée dans sa chambre d'hôpital, parfois je me faufilais à l'intérieur pour la retrouver. Je me disais que peut-être, même endormie, elle sentirait ma présence. Que grâce à ça, elle me détesterait un peu moins.

Je me mentais à moi-même, me disant que je faisais ça pour elle, mais ce n'était pas vrai. Je le faisais pour moi.

Parce que depuis que j'étais revenu dans sa vie, depuis que je l'avais retrouvée ici je ne pouvais plus me passer d'elle. Elle occupait toutes mes pensées, elle était devenue la cause de mes tourments.

En une fraction de seconde elle avait tout changé, tout bousculé jusqu'à arriver à me faire ressentir des choses. J'avais toujours pensé que je n'avais pas de cœur, qu'il existait uniquement pour me maintenir en vie, mais à cause d'elle, je lui avais découvert une tout autre utilité.

LA VERITÉ MENT TOME1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant