CHAPITRE 51

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ATMOSPHÈRE : « Not afraid anymore, Halsey»

Je sursaute en entendant des choses se briser un étage plus bas. Je me relevai d'un bond, accourant à la cave en m'imaginant déjà le pire. Si jamais il était revenu.. Si jamais il avait touché Trash..

— Trash?! TRASH ?! Hurlais-je.

Je courus comme si ma vie en dépendait à travers les escaliers, manquant même de tomber à la dernière marche. J'avais pris le mauvais chemin au moins trois fois avant d'enfin arriver devant cette fameuse porte. Je ne pris que quelques secondes avant de l'ouvrir en trombe, butant contre son corps. Il n'y avait personne, personne d'autre que lui ainsi que les bouts de bois de la chaise éparpillés partout.

Sa respiration était saccadée et ses muscles contractés sous la pression de ses poings serrés. Je relevai doucement la tête vers lui, croisant ses yeux qui s'étaient assombris. L'homme qui m'avait promis que tout irait bien avait disparu. Il ne restait plus que son obscur reflet.

—T...Trash ? murmurai-je en me reculant doucement.

Il ne répondit rien, s'avançant vers moi, le regard vide de toute émotion et la mâchoire serrée. Quand mon dos buta contre le mur, je me sentis prise au piège.

Ce n'était pas la première fois qu'il me faisait peur, mais cette fois-ci, il y avait quelque chose de différent. J'avais l'impression que John se tenait devant moi.

Qu'il allait m'enfermer de nouveau ici, que j'allais être prise au piège une nouvelle fois. Il agrippa mes cuisses avec force, laissant les traces de son sang sur moi en me soulevant. Je m'accrochai a lui par réflexe, manquant de tomber tandis que mon corps tremblait dans tous les sens.

—Trash.. Lâche-moi, qu'est-ce que tu fais ?

Il remonta les escaliers sans un mots, me déposant à nouveau sur le sol ferme une fois en haut. Ses mains agrippèrent ma taille dans une violence à laquelle je n'avais encore jamais été confrontée auparavant me poussant contre le mur.

— Combien de fois ?

Je fronce les sourcils, ne comprenant pas sa question.

— Combien de fois ces enfoirés ont posé leurs mains sur toi ?

Je serre les dents, regardant ailleurs. À vrai dire, je ne les avais pas comptés, peut-être parce qu'il y en avait eu beaucoup trop. Face à mon silence, sa poigne se resserra davantage sur ma peau, à tel point que j'étais sûr d'en garder les marques. Tandis que j'allais ouvrir la bouche pour parler, il écrasa ses lèvres sur les miennes. Ce n'était pas un baiser doux et langoureux, non, il était brutal, rempli de haine.

Je voulus le repousser, mais il me colla d'autant plus à lui. Il délaissa mes lèvres l'espace d'un instant pour murmurer:

— Ne me repousse pas.

— Doucement... plus doucement, parvenai-je à articuler.

Il me regarda quelques secondes avant d'écraser ses lèvres à nouveau sur les miennes plus doucement cette fois.

Il colla son corps au mien, laissant un grognement sortir de sa bouche tandis que ses lèvres mordillaient les miennes avec ferveur. Je fermai les yeux, essayant d'enlever l'image de John sur moi.

Il écarta mes jambes brutalement, se plaçant au milieu en venant saisir mes mains, me les plaquant au mur. Cette chaleur dans mon bas ventre, cela faisait une éternité que je ne l'avais plus ressentie.

J'entremêlai nos doigts alors que sa poigne se fit plus forte. Mon corps se cambra au fur et à mesure qu'il collait le sien au mien. Ensuite, dans un grognement, il me souleva une nouvelle fois avant de me jeter sur le canapé.

LA VERITÉ MENT TOME1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant