CHAPITRE 21

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ATMOSPHÈRE : « Sway, So Below »

Tout le monde était désormais sur la ligne de départ. Certains prêt à tuer n'importe qui se mettant sur leur passage, d'autres aussi terrifiés que moi. Le parcours, éclairé de la seule lumière rouge dans la pièce était vaste ; dissimulant d'innombrables obstacles et cachettes possibles. Le chronomètre accroché au mur était en place et Alaric allait tirer d'un instant à l'autre. Le but était de sortir au plus vite de ce champ de mines, mais il fallait aussi en sortir en vie. Nous avions trente ridicules minutes pour survivre.

James se mordait le poing, me regardant fixement. Il ouvrit doucement la bouche puis articula de sorte à ce que je puisse comprendre :

— Reste en vie.

Je pris une grande inspiration, coupant tout bruit autour de moi. Il n'y avait plus que moi et mes armes. Je n'avais pas vécu tant de souffrances pour mourir comme ça aujourd'hui. Je ne m'étais pas battue comme une chienne pour rien. S'ils n'étaient pas assez rapide, pas assez fort ou bien s'ils commettaient des erreurs à travers ce parcours, ce n'était pas ma faute.

Tire ou meurs. Nous étions tous des loups qui rêvons de prendre la place de l'alpha. Et je comptais bien l'obtenir.

Le son du canon perça mes oreilles, signe du début de l'épreuve. Je regardai les gens courir à toute vitesse à travers le champ de bataille se trouvant devant nous. L'adrénaline en eux faisait monter l'excitation, mais aussi la peur les poussant à ne pas tenir leur garde.

Dans ces moments-là, il était facile de perdre la tête, beaucoup moins de la garder froide. D'autres, en revanche, étaient bien entraînés et étaient déjà en train d'éliminer leurs ennemis.

Je pus voir au loin un homme pointer son arme sur Trasher comprenant certainement qu'il était la plus grande menace ici. S'il mourait, il serait incapable de me garder en vie. Je devais donc, moi aussi, couvrir ses arrières.

Sans réfléchir, je lançai l'une de mes dagues en pleine tête l'imaginant comme les cibles qui se tenaient devant moi aux entrainements.

Si ce n'est qu'une cible, ce sera plus facile.

Trasher se retourna, tirant sur un autre qui m'avait prise en chasse à l'arrière. Je courus aussi vite que je pus, quittant enfin ma position en me laissant glisser jusqu'au cadavre que j'avais laissé devant moi. Je le regardai, là, étendu sur le sol. Je me sentais coupable, je me sentais immonde de lui avoir arraché la vie.

— Bouge de la !

Je me ressaisis grâce à la voix de Trasher, récupérant ma dague et prenant l'arme à feu du cadavre devant moi avant de courir me cacher derrière un mur de pierre. Malgré que je ne savais pas tirer, une arme aurait forcément plus de poids qu'un vulgaire couteau. Il fallait que j'aille au corps à corps et mieux valait éviter de croisé quelqu'un, ici.

Une balle retentit proche de mon oreille. Je me reculai de justesse, tirant en direction du tir que je venais de percevoir.

L'homme était trop loin pour l'atteindre avec un couteau et ce n'était que la deuxième fois que je me servais d'une arme. Je ne le toucha donc pas une seule fois.

Ma balle se logea dans le mur à côté de lui, lui laissant l'occasion de tirer à nouveau et à la seconde suivante, je sentis une vive douleur m'envahir au niveau du bras.

— Fais chier !

Trasher m'empoigna le col, me plaquant contre le mur derrière lui et tira à son tour. L'attaquant tomba au sol, violemment.

— Ça va ? me demande-t-il

— Je respire, marmonnais-je, entre mes dents.

Sans plus attendre, je courus jusqu'à la table en métal plus loin couverte par les tirs de mon nouveau coéquipier. Une fois de l'autre côté je la fis basculer violemment en me cachant à l'arrière afin de nous protéger. Je pris appui dessus et tirais à mon tour dans le vide afin que Trasher puisse me rejoindre.

LA VERITÉ MENT TOME1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant