Scarlett Madness [EN PAUSE]

|XVII|

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Je soupirais bruyamment en voyant les partitions de chant posé sur le bureau de ma sœur. Mon regard se posait à nouveau vers elle avec des yeux exaspérés. La brune affichait un sourire hébété en se tripotant les doigts, c'est souvent signe qu'elle va me sortir une excuse pourrie.

- Tu ne l'as toujours pas appris ? Mes yeux se plissaient d'agacement.

Hayami : J'y arrive pas, c'est trop compliqué dit ma sœur en faisant la moue.

- Franchement tu exagères, c'est la seule chose que papa nous a demandé d'apprendre avant de partir. T'es juste trop nulle ! C'était plutôt moi qui exagérait, mais cette chanson était si importante à mes yeux, à "nos" yeux.

Hayami : Lilium est trop dure pour moi, j'ai jamais eu à chanter de l'Opéra ! Je suis désolé.

- C'est pas moi à qui tu dois des excuses. Maman nous la chantonnais tous les soirs, ça devrait être rentré depuis non ? Pendant que la brune soupirait, je sortais de la pièce. Si tu me cherches, je serai dans le jardin.

Hayami : Attends moi, je viens avec toi !

L'adolescente qui me servait de grande sœur me courait après. Une fois à mes côtés, elle déblatèrait un millier de choses, dont je n'en avait rien à faire. Ce n'était pas une personne qui parlait beaucoup en général à cause de sa noble image, mais dans les coulisses c'est un moulin à paroles. Hayami ne se retenait même pas un peu avec moi, ça me rendait folle. Si t'as autant autant de chose à dire qui t'empêche de t'acheter un journal intime ? En tout cas, ce n'est pas moi.

- Tais-toi. Tu parles beaucoup trop.

Hayami : C'est comme ça que tu t'adresses à ton ainée [T/p] ? Papa ne serait pas très fière du tout.

- Tu peux parler, t'as pas appris Lilium. Il ne sera pas content pour ça aussi.

Hayami : On est à égalité alors.

- Non. Moi, c'est moins pire que toi.

La brune répétait mes mots d'une manière ridicule pour but de m'imiter et me moquer. Je m'en fiche totalement bien entendu, j'étais habituée à son comportement puérile. Elle était plus immature que moi ou peut-être que c'était moi qui était trop mûre.

Hayami : On fait la paix ? Ses yeux scintillent comme des étoiles.

- J'étais pas fâché.

Hayami : Pourquoi tu n'agis pas comme une gamine de 5 ans ? T'es hyper sèche pour ton âge, c'est aberrant. Heureusement ça fait ton charme. Elle me prenait brusquement par la main et couru à toute vitesse en rigolant. Moi, ça me faisait pas rire, j'ai failli trébucher plusieurs fois, il y a eu même des moments où elle me traînait parterre.

On se promenait ensemble main dans la main - de force - dans la forêt, "notre forêt". J'avais les genoux totalement écorchés pour cause de trainage au sol, je comptais tout raconter à papa quand il rentrerai de la guerre enfin si j'oublie pas entre temps.