[Chapitre 2]

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PDV KYLIAN

J'avoue, j'ai écouté ses discussions au tel, ouais. Je regrette un peu vu les choses intimes qu'elle a dévoilé. Après qu'elle ait raccroché avec son petit ami, j'entre. Mais une fois à l'intérieur de la pièce, l'odeur du sang me frappe de plein fouet. J'observe l'endroit, avec l'espoir de trouver la cause de cette odeur, et en baissant les yeux, je vois une marre de sang en dessous de la jeune fille. Visiblement, on avait pas vu toutes ces blessures.

-Ah, bonsoir je présume. Me dit-elle fermement.

-Salut. Lui répondé-je sur le même ton. Les ambulanciers sont là, ils veulent te poser des questions.

-Je vois.. Soupire-t-elle. Bon bah fais les entrer.

Quelle bonne humeur. Les ambulanciers entrèrent, virent la marrée de sang, et comprirent la situation. Pendant qu'un l'examinait, l'autre lui posait des questions.

-Nom et prénom ?

-Veronica Seijas.

-Age ?

-Bientôt la vingtaine.

-Sexe ?

-Féminin.

-Antécédents ?

-Pas vraiment je dirais. Dit-elle calmement.

-Situation familiale ?

-Demandez au jury.

-Ah oui, bafouille-t-il, surpris, je vois, étroit j'écris donc. Peut-on vous examiner plus en détail ?

Suite à ces mots, elle se tourne vers moi, me dévisage avec des yeux pleins de dégoût, et lâche un délicat :

-Et il va rester là, lui ?

Je suis là pour m'assurer que tu es bien sans danger, sale pouffiasse.

-"Lui", il t'as un peu sauvé la vie, et je t'assure qu'il regrette amèrement. Lancé-je.

Fallait la remettre à sa place. Madame se croit reine du monde parce qu'elle a sauvé une fillette mais elle a vraiment besoin d'une bonne torgnole en pleine gueule pour se calmer. Les ambulanciers décident enfin de l'emmener, et je profite donc de cette occasion pour enfin sortir de l'infirmerie. Sans surprise, le match est reporté, alors je me dirige vers les vestiaires pour me changer, et je croise Marquinhos, qui, lui, va dans le sens inverse.

-T'es pas au vestiaire capi' ? Lui dis-je d'un air taquin.

-Laisse tomber, j'étais avec la mère de la petite, elle insistait pour voir "la sauveuse" de sa fille, mais vu son état...

-Ouais, bah heureusement qu'elle l'a pas vu, elle est tellement hautaine que ça rend malade. Jamais vu quelqu'un d'aussi détestable !

-Cherche dans tes plans cul, tu trouveras.

-Ahah, très drôle. Répondé-je, blasé.

- Allez fais pas la gueule, sinon la nouvelle d'après va te faire pleurer.

-Dis direct, sinon j'vais encore mal la digérer.

-Avec la pression médiatique, la direction a ordonné qu'on rende visite à cette fameuse racaille, et c'est pour après demain. M'annonce-t-il.

-Tu déconnes ? On est pas tous attendus là-bas, si ?

-Eh si, tous. En plus la presse sera au rendez-vous, si tu sèches, je vois déjà la polémique.

-Tu m'étonnes... C'est bon, j'y serai. Annoncé-je à contre cœur.

-Encore heureux. Au fait, suite aux évènements d'aujourd'hui, demain, repos.

-Ah ouais ? Au moins une bonne nouvelle.

-Moi je te laisse, je suis d'interview.

-Bonne chance et à mardi du coup.

-Ouais, à mardi !

Après cette journée, je suis rentré chez moi, fatigué. Beaucoup trop d'éléments en une journée. La journée suivant fut tout aussi neutre, réveil à 11h, déjeuner, diner repos, fin une journée tranquille, jusqu'à la fameuse visite à l'hôpital.

[From my level to yours] Kylian MbappéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant