Un gros orage éclate dans la ville de Londres, et ce dernier pourrait bien réunir deux cœurs meurtris._____________꧁꧂ ____________
POINT DE VUE EXTERNE
Le silence de la nuit est entrecoupé par un violent boum assourdissant qui fait sursauter le garçon allongé dans les draps. Le bruit est suivie par une lumière blanche qui vient fendre l'obscurité de la chambre et les poils du jeune homme s'hérissent sur ses bras.
Il souffle longuement et se redresse en position assise. Il vient frotter son visage alors qu'un nouveau coup de tonnerre suivi par un éclair rompt le silence revenu dans la chambre.
Il allume une petite lampe de chevet et se lève définitivement. Il enfile un sweat qui traîne au sol et va dans le salon. Aucun bruit n'est présent dans l'appartement et il n'allume aucune lumière voulant rester dans l'apaisement du sommeil. La pièce est faiblement éclairée par la lumière de la lune ainsi que par les réverbères de la rue. Il s'installe dans un fauteuil qu'il tourne face à la fenêtre pour observer la météo londonienne assez capricieuse en ce milieu de nuit. La pluie commence à s'abattre violemment contre les carreaux alors que le ciel continue de gronder.
Un nouvel éclair suivi du tonnerre éclate à nouveau et il sursaute par le bruit assourdissant. Il a dû éclaté pas loin de la résidence celui-ci, et même s'il n'a pas peur de l'orage le bruit n'est pas rassurant quand il est aussi près.
Les minutes passent, le tonnerre gronde à nouveau mais il a l'impression que l'orage s'est éloigné. La pluie tombe toujours à torrent sur la fenêtre dans un clapotis infernal mais pourtant il adore le bruit. Le bruit de la pluie l'a toujours apaisé, laissant ses pensées divaguer en observant l'eau s'accumuler sur le sol. C'est ce qu'il se passe ce soir. Ses pensées divaguent lui donnant l'impression d'être dans un brouillon constant. Il sent même une migraine pointer le bout de son nez et il ferme les yeux en soufflant.
Quand il les rouvre il constate que ses pupilles sont humides et ses larmes viennent glisser sur sa peau et sa barbe naissante se mêlant aux poils. Ses larmes tombent en rythme avec la pluie dehors et il se recroqueville dans le fauteuil. Il est épuisé de penser toujours à la même chose, enfin à la même personne serait plus judicieux à dire. Il ferme les yeux. Plus longtemps que les fois précédentes et des souvenirs du passé surgissent sous ses paupières. Il parvient à imaginer sa peau sous son toucher et la chaleur qui émanait de son corps, à la couleur boisé de ses yeux qui le perdaient dans les limbes du plaisir. Il ressent encore comme un fantôme ses lèvres charnues et roses sur les siennes et le goût de sa langue sur la sienne.
Il souffle et passe machinalement, comme un automatisme, une main dans ses cheveux. Il est installé en travers du fauteuil et ses pieds se balancent dans le vide.
Un nouveau coup de tonnerre, qui semble plus fort que les autres, retenti dans l'appartement et son souffle se coupe. Il pense à lui et se demande comment il va ce soir, car il a toujours eu peur de l'orage se réfugiant dans ses bras en sanglotant et tremblotant de tous les membres. Il sait d'avance que sa peur bleue du tonnerre a pris le dessus et il se fait violence pour ne pas lui envoyer de message. De toute façon, il a dû retrouvé des bras protecteurs pour le réconforter. Ça a toujours été un jeune homme volage qui offrait à tout le monde le plaisir de goûter à son corps. Il n'a jamais prêté attention au regard que pouvait porter les autres sur lui, en fascinant plus d'un au passage. C'est un garçon magnifique, qui sait pertinemment l'attrait qu'il a sur les autres et qui en joue.
A ses côtés, le jeune homme avachis sur son fauteuil en plein milieu de la nuit, n'est rien. Il n'est pas aussi extraordinaire que lui, pas aussi désirable qu'il peut l'être. Il se demande souvent comme un garçon comme lui a t'il pu attiré une créature aussi belle. Il a finit par comprendre qu'il n'était pas le seul à ses yeux, comparé à lui qu'il l'était au sien.