CHAPITRE 14

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ATMOSPHÈRE: " Something good, Alt-j" ♪

Balançant mon sac sur le lit, je m'écroulai sur celui-ci.

— C'est Alaric qui t'a mise dans cet état ?

Je tourne la tête vers Lou qui me fixait par-dessus son bouquin de psychologie avant d'hocher la tête.

Nous avions passé la soirée à nous entraîner, il était maintenant minuit passé et je commençais réellement à fatiguer.

Elle eut un sourire mesquin sur les lèvres et referma son livre avant de s'assoir en tailleur sur le matelas.

— Tu devrais faire attention, le sport de chambre ça fatigue.

J'haussai les sourcils, lui balançant mon coussin à la figure.

— Tais-toi, la sermonnais-je

Elle rit à pleins poumons avant de se lever pour me rejoindre et m'enlacer. Je souris à mon tour, fermant les yeux en la serrant fort contre moi.

Le temps était passé si vite que je n'avais même pas remarqué que les tests approchaient à grands pas. Cela faisait maintenant plus de six mois que j'étais ici et beaucoup de choses avaient changé. Lou et moi, nous étions encore plus rapprochées.

À vrai dire, nous étions inséparables. Je la considérais vraiment comme une petite sœur, maintenant. Petite sœur qui d'ailleurs adorait me faire des blagues de mauvais goût.

La semaine dernière, pour le premier Avril cette petite garce avait recouvert mon lit de poil à gratter. Le médecin de l'institut à bien cru que j'avais attrapé la rougeole. Á cause d'elle, je suis restée enfermée trois jours telle une pestiférée. Parfois je n'avais qu'une envie, lui arracher la tête mais je l'aimais tellement.

Jen, quant à elle, était devenue mon acolyte, m'aidant et me soutenant à longueur de journée. Elle se comportait à la perfection comme une native. Jours après jours elle ne cessait de me former. C'était devenu un réel exemple.

Avec le temps, mais surtout depuis les explications de Konor au sujet d'Alaric, j'avais appris à l'apprécier. Lui et moi étions devenus plus proches, à mon plus grand étonnement.

Ce n'était pas seulement un chef de cartel. En vérité, il avait dédié toute sa vie aux orphelins comme moi. Il leur avait offert un toit, un but, une nouvelle famille. Alaric restait un chef de mafia, mais au-delà d'aider les jeunes en difficulté comme moi il se battait pour éradiquer les vrais criminels de Manhattan. Même si cela restait un meurtre, il m'avait juré qu'il ne s'attaquait qu'aux gens mal intentionnés. Ceux qui, par exemple, blanchissent de l'argent, vendent des femmes ou encore les tueurs à gages.

Même si ça restait mal, avec le temps j'avais compris. Au final, c'était un méchant qui faisait le bien donc, à mes yeux, il n'était plus si méchant que ça. Il jouait les durs au début, mais à force de rapprochements et d'entraînements il était devenu différent. Il ne me favorisait pas, mais il me rendait souvent visite pendant les entraînements. À force de rester coincée ici, j'avais appris à l'apprécier.

Au-delà de son physique plus qu'attirant, j'aimais parler avec lui de tout et de rien. Il avait toujours de bons conseils, il me rassurait sans cesse et me poussait dans mes retranchements. Il croyait en moi et je dois dire que peu à peu, moi aussi.

Parfois, on s'entraînait ensemble au corps à corps et autant dire que mon corps bouillonnait à chaque contact.

Quelques fois, nous étions si proches que je pouvais sentir son souffle chaud contre mes lèvres. J'avais une envie irrésistible de l'embrasser, comme si mon corps le réclamait.

LA VERITÉ MENT TOME1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant