Cinquième chapitre (CARA)

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Pour la deuxième fois de la journée, dans l'habitacle de la mini-Cooper verte, une notification retenti. Cette fois, je ne pris pas la peine de regarder mon téléphone, je savais que ce n'était pas pour moi. Pedri jette un coup d'œil à son téléphone accroché au tableau de bord.
- Ah c'est moi ! dit-il en déverrouillant son téléphone.
Une conversation avec un certain « el gavito » apparaît. Je ne regarde pas plus, ça ne me regarde pas. Pedri en revanche, lis le message, mais n'y répond pas. Il coupe son téléphone, me regarde, me sourit et se re-concentre sur la route. Je pose le regard sur mes genoux, un léger sourire sur les lèvres.
20 minutes plus tard, nous arrivons devant une immense maison d'architecte blanche. Magnifique. Elle est au bord d'une falaise, avec une vue plongeante magnifique sur la Méditerranée. Je descends de la voiture la première, Pedri me suis. Lorsque nous avançons vers la porte d'entrée je constate quelques jeunes-hommes devant la porte, en train de discuter. Lorsque nous ne sommes plus qu'à quelques mètres d'eux. Ils se mettent à siffler et rigoler.
- Eh beh Pedri tu nous ramène une vraie perle rare !
Je tourne sur moi-même fière de ma mise en beauté, un grand sourire aux lèvres. Un autre se tourne vers moi :
- Comment tu t'appelles angel ?
Je ris face à ce surnom ridicule mais répond :
- Angel sera idéal pour ce soir... Mon prénom vous le saurez bien assez tôt mais pas ce soir.
Je bas des cils de manière un peu ridicule j'avoue, puis j'entends Pedri rigoler. Je me tourne vers lui avec un doigt sur la bouche.
- Ce sera notre petit secret. Pas vrai Pedro Gonzàlez ?
Je m'approche lentement du lui, jusqu'à n'être qu'à quelques centimètres de lui. J'approche ma bouche pleine de gloss près de son oreille et lui susurre une fois de plus : ce sera notre petit secret. Je le regarde dans les yeux quelques secondes, puis lui claque un bisous sur la joue, lui laissant une grosse trace en plein milieu du visage. Je m'éloigne ainsi du petit groupe avec un clin d'œil adressé à mon confident, puis roule des hanches jusque l'immense entrée, laissant Pedri discuter avec ses coéquipiers. Je sais qu'il voulait qu'on passe la soirée ensemble, mais finalement je préfère faire de nouvelle rencontres.
Lorsque j'entre dans la maison, je suis frappée par le nombre d'invités, ainsi que le volume sonneur assourdissant. Je jette un œil autour de moi mais je ne reconnais personne. Ça fait véritablement longtemps que je n'ai pas regardé un match du barca... Je sais qu'ils ont gagné la Liga parce que mon père me l'a dit, et j'aime ce club de tout mon cœur parce que j'ai grandi avec. Mais de toute évidence, à l'heure d'aujourd'hui, je suis complètement perdue.
Je vagabonde par-ci par là dans l'immense maison, discute et échanges des regards avec plusieurs garçons, dont un du groupe qui nous a accueilli avec Pedri tout à l'heure. Pedri ! Je ne l'ai pas revu depuis tout à l'heure. Mais ce n'est pas très grave. Je passe une bonne soirée, je bois, je danse, je flirt. Il y a d'ailleurs un immense bol de bonbon dans la cuisine, j'ai mangé tout ceux à la fraise. Une vieille habitude je crois. J'aperçoit au loin un garçon qui retient mon attention, son visage me semble familier, mais je ne le vois pas vraiment. Il est loin, j'ai bu, je danse, je n'arrive plus à me concentrer. Alors je laisse tomber. De toute façon, il fait sûrement parti de l'équipe j'aurais bien le temps de le revoir. 
La maison est majoritairement remplie d'homme, mais alors que je me déhanche sur du Beyoncé au milieu de la piste de danse, une petite blondinette absolument charmante me rejoins. On danse encore un peu sur du Shakira, du Rosalia et d'autres chansons espagnoles que je connais par cœur. À bout de souffle, on fini par aller chercher de l'eau dans la cuisine. En entrant, je croise de nouveau ce garçon qui m'intrigue tant. Nos regards se croise une milliseconde, puis il ferme les yeux et secoue la tête. À peine ai-je le temps de réfléchir à ces yeux que j'ai déjà, je le sais, vu quelque part, la blondinette me tire par le bras et me tend un verre d'eau.
- Tiens ! Me dit-elle. Comment tu t'appelle au fait ? Moi c'est Mikky ! Je suis la copine de Frenkie.
Je ne sais absolument pas qui est Frenkie, mais je répond simplement :
- Moi c'est Cara ! Je suis nouvelle ici, je viens d'être embauchée par Xavi en tant que neuro-psy.
- oh ! Mais c'est toi ! J'en ai entendu parler. Les nouvelles vont vite au club rigole-t-elle. Tu es la nièce de Xavi ?
- Oui c'est ça, je réponds avec un sourire.
- Génial ! On se verra pas mal alors ! T'as des amis à Barcelone ?
- Pas vraiment répondis-je sans m'attarder sur le fait que j'ai pas d'amis tout court.
- Tu en as une maintenant ! Me réponds-elle avec un sourire colgate parfait.
Je lui souris en retour. Ma première amie, faite péter le champagne.
Je papote encore un peu avec ma nouvelle amie, puis Pedri viens me chercher pour me dire qu'il voudrait rentrer. Il est fatiguer et apparement demain c'est la visite médicale.
La visite médicale ?
Je dis au-revoir à Mikky et suis Pedri en direction de la voiture. Le chemin retour se fait dans le silence. On est visiblement tous les deux très fatigués et pensons à la même chose en ce moment : notre lit. Je retire mes escarpins qui me lacèrent les pieds, et pose ma tête contre la vitre.

Lorsque je me réveille, je suis dans un grand lit, dans une chambre que je ne connais pas. Je soulève la couette précipitamment pour établir un diagnostic. Je suis en pyjama, aucun vêtement ne traîne par terre. À priori je n'ai pas fait de bêtise hier. Je repose la tête sur mon oreiller et essaie de me rappeler la soirée passée : trou noir. Je décide finalement de me lever, je fais un tour dans la salle de bain de la sœur de Pedri, puis descend dans la cuisine.
J'y trouve Pedri dans un ensemble de sport du barca, en train de manger une omelette et du bacon.
- Bonjour Angel ! Bien dormi ? Je dois toujours t'appeler Angel ou je peux t'appeler Cara ?
Je ricane comme une adolescente et vais m'assoir à côté de lui.
- Cara ça ira pour aujourd'hui va, dis-je en rigolant. C'est toi qui m'a couché hier ?
Il paraît soudain gêné.
- Oui. Tu dormais et... je n'ai pas osé te réveiller.
- Tu aurais pu tu sais.
- Sans doute, mais j'ai préféré de mettre au lit sans te réveiller.
Il semble très gêné, il ne me dit pas tout.
- et ? dis-je
- et quoi ? demande-t-il.
- Je sais pas on dirait que tu me cache quelque chose.
- Est-ce que tu as rencontré Pablo hier ?
Je reste sans voix, scotchée à la chaise, lorsqu'une immense boucle se forme dans mon ventre, ma gorge partout.
- Cara ça va ? s'inquiète-il immédiatement. Cara ?
- Co-co comment tu sais ? Comment le connais-tu ? Où est-il ?
Pedri ne semble pas comprendre.
- euh je connais Pablo parce que c'est mon coéquipier ? Un de mes meilleur amis ? Et il était à la soirée hier. Alors quand en t'endormant je t'ai entendu répéter « Pablo » je pensais que tu pensais à Pablo, Pablo Gavi.
Je reste muette, assise à la table de la cuisine, en ruminant tout ce que je venais d'apprendre. Premièrement, je dit « Pablo » dans mon sommeil... pathétique. Ensuite, il y a un Pablo au barca, super. Histoire de bien remuer le couteau dans la plaie.

Para siempre (toi pour toujours) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant