✧.*CHAPITRE IV

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Pdv Zelda

Sans penser à personne, je traverse la bibliothèque pour sortir vers la terrasse, mais Mipha m'interpelle :

— Zelda ! Où vas-tu ?

— Je n'ai pas le temps, prends ça et lis-le auprès des prodiges ! Je lui lance le bouquin et part à la course.

Arrivé à l'entrée, je passe prendre mon cheval qui trimballait dans la Prairie dans laquelle moi et Link avons passés nos derniers moments ensemble.

Je commence immédiatement à galoper vers Elimith, là où il m'a demandé de ne pas aller.

×××

Arrivé, il est déjà presque minuit. La pénombre ne m'aide pas et je me perds plusieurs fois. Heureusement, quand j'arrive au village, tout semble animé comme à l'habitude. Je cours et parle au premier passant que je rencontre.

— Dites, désolée de vous dérangez mais... avez vous vu le chevalier Link ?

Il me regarde, confus, mais me répond :
— Oh, princesse ! Euh bien... oui, on l'a vu passer. Il se dirigeait vers la plage d'elimith je pense. En tout cas, il n'avait pas l'air heureux, que s'est t-il passé ?

— Bonne soirée ! Je pars à la course, oubliant ainsi mon cheval à l'entrée.

Je traverse le village à une vitesse fulgurante. Je passe devant le laboratoire d'elimith, mais ne m'arrête pas. D'habitude, je passe dire un petit mot mais là, c'est urgent.

Quand j'arrive à la plage, je commence à balayer du regard les horizons.

Personne.

Je crie à tue tête, mais personne ne semble être là.
— LINK ! OÙ ES-TU, J'AI TOUT COMPRIS !

Aucune réponse, seul le bruit des vagues frappaient mes oreilles. C'est fini. J'ai peur qu'il ne soit pas là, j'ai peur qu'il soit parti pour toujours. Alors que je perds espoir, mon coeur arrête de battre pendant un instant. Son épée brille au fond des sables froids de la plage. Il n'y a cependant personne pour la protéger, personne pour la manipuler.

Je m'approche. Qu'est-ce que ça veut dire ? Link s'est t-il noyé ?

Je ne peux pas penser à ça. Je prends l'épée et je tremble. Je tente de ne pas pleurer, mais c'est trop dur. J'ai peur que quelque chose lui soit arrivé. Je pleure, en m'effondrant sur le sol. Au travers de mes sanglots, seuls les vagues résonnent.

Je l'ai perdu, tout est terminé. Jamais je ne vais le revoir. Je tente de ne pas crier, mais c'est plus fort que moi. Je crie tout ce qui est resté en moi depuis des jours, voir des semaines. Mon cri résonne, je me demande si les habitants d'Elimith l'entendent d'ici.

De toute façon, je m'en fiche.

Tout ce qui compte pour moi, c'est le futur. Que vais-je faire sans lui, alors qu'il est purement innocent ? Je crie encore et encore, jusqu'à ce qu'une voix résonne.

— ZELDA !

Dès que je me tourne, je n'y crois pas. J'hallucine, n'est ce pas ? Courant dans le sable, il vient vers moi. Ses cheveux virevoltent en l'air et ses habits semblent mouillés. Je ne peux pas mentir : la scène me semble ralenti. Il est si beau... Les larmes quittent mes yeux, et je sens une certaine lueur d'espoir m'envahir.

Il se met à genoux, paniqué. Posant ses mains sur mes épaules, il m'observe à l'aide de ses yeux inquiets.

— Zelda ! Tu m'as vraiment fait peur, ne fais plus jamais ça !

— Toi ne refais plus ça ! Je sanglote. T'as vu les peurs que tu m'as faite ? J'ai cru que t'étais un meurtrier.

Je vois qu'il perd peu à peu son énergie à force que je parle. Je n'attends pas, avançant mes bras vers lui, je l'enlace dans le but qu'il retrouve une certaine chaleur.

— Desolé, Zelda...

— Pourquoi tu t'excuses... rien n'est de ta faute, tu as été forcé. Je me blottis davantage.

— Je voulais seulement que tu sois bien...

— Idiot... comment voulais-tu que je me sente bien sans un garçon comme toi à mes côtés ?

Je sent un léger ricanement de sa part. Il est idiot, pourquoi rire dans une situation comme celle-ci ? À un moment, il se décolle de moi, et réalise une chose.

— Tu as tout lu ?

— Pas tout, mais la plupart oui.

— Donc, tu sais ce que je ressens à ton égard ?

Je ricane de nervosité:
— C'était pas difficile, tu parles de moi sur toute les pages !

Il penche la tête, et malgré la noirceur je vois une légère teinte de rose se former sur ses joues. Je veux rire, mais je fais de même. Après ça, nous sommes restés là, à ne rien dire et à s'aimer encore plus encore...

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753 mots

Tu m'aimeras toujours? || ZeLinkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant