CHAPITRE 17

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ATMOSPHÈRE : « Undone, Sina Moonlake »

La semaine était passée à toute vitesse. Quand je ne m'entraînais pas, je dormais et, quand je le pouvais, je mangeais. Quant à mes nuits, je les passaient éveillée à m'entraîner avec Alaric.

Les tests approchants à grands pas, il avait décidé de m'aider à être plus forte. Je dois dire que le corps à corps n' était pas réellement une de mes spécialités. Je me défendais bien mieux une fois mes couteaux en main et j'avais besoin de m'améliorer si je voulais passé mon année. Les entrainements m'aidaient à me vider la tête, à ne plus penser. Je déversais ma haine à travers mes coups et ça me faisait vraiment du bien.

Je n'avais plus vu James depuis le soir de sa venue, tout comme Konor qui avait lui aussi décidé de disparaitre des radars. Depuis que James était revenu, ils passaient tout leur temps ensemble. À croire que je n'avais jamais existé et que je devrais attendre éternellement les excuses qu'il me devait.

Malgré ça, le fait qu'il m'évite un maximum m'arrangeait. Je pouvais me concentrer pleinement sans être perturbée par toutes les questions qui se chamboulaient dans ma tête. Trasher quant à lui m'avait aussi laissée en paix comme si je ne l'intéressais que lorsque James était dans les parages.

Du moins, je ne sais pas pourquoi, j'avais l'impression que la haine qu'il avait envers moi se décuplait à chaque fois que ces deux-là étaient dans la même pièce.

Les natifs s'entraînaient eux aussi. Nous travaillions d'arrache-pied depuis le début de la semaine afin d'être prêts. Jen m'avait informée qu'eux aussi devraient repasser les tests à nos côtés. De ce que j'avais pu comprendre, tous les cinq ans, les natif devaient eux aussi repasser les test afin de s'assurer qu'ils aient garder leur niveau.

Le fait de savoir qu'il serait de la partie me rendait fébrile. James, lui aussi, ferait partie des évaluateurs et j'avais le mauvais pressentiment qu'à cause de ça Trasher allait me rendre la vie encore plus difficile. J'allais devoir redoubler d'efforts si je voulais passer au niveau supérieur.

Après notre dernière journée d'entraînement, Alaric nous avait donné notre soirée pour nous reposer avant les épreuves qui se dérouleraient demain dans la matinée et, comme à mon habitude, après le souper j'étais sortie en douce pour le rejoindre.

Si les autres découvraient qu'il m'entraînait en dehors des heures de cours, cela allait être considéré comme du favoritisme et nous préférions tous les deux éviter ce conflit d'intérêts.

Nos soirées ne se résumaient pas seulement à nous envoyer des coups, nous parlions aussi beaucoup. J'avais appris qu'il était veuf depuis plusieurs années, qu'il avait eu une fille malheureusement décédée et un fils partit de la maison depuis longtemps.

Parfois, il me racontait des anecdotes qui me faisaient rire. À vrai dire, elles me rendaient assez nostalgique.

J'aurai aimé pouvoir vivre ces moments avec mon père, mais on me l'avait arraché d'un coup de couteau en plein cœur alors que j'étais encore enfant.

Rick m'avait juré de retrouver ses assassins et de les faire payer. Il m'avait même promis que je porterais le coup de grâce. Le fait qu'il accorde autant d'importance à ma propre histoire me surprenait. Pour la première fois, j'avais le sentiment d'avoir trouvé quelque chose d'authentique, de sincère. Et ce, sans rien attendre en retour.

— Attention ! hurla-t-il derrière moi.

J'évitai sa lame de justesse qui se planta dans l'arbre derrière moi puis, de sa jambe, il me fit un croche-pied me faisant tomber violemment au sol et j'explosai de rire.

LA VERITÉ MENT TOME1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant