He Chose Titans - Traduction FR.

Chapitre 7 : Le matin d'après.

Des lèvres se posèrent sur le front de Levi. Il s'agita et essaya de parler, mais il était si fatigué qu'il n'émit qu'un grognement.

« Rendors-toi. Tu as besoin de repos » Murmura la voix d'Erwin, tandis qu'une main lui effleura la joue.

Alors que Levi se rendormait, il entendit la porte s'ouvrir.

« Erwin ? »

Levi se redressa. La pièce était vide. Il jurait qu'il n'avait fermé les yeux qu'un instant, mais pourtant l'oreiller à côté de lui était froid.

D'abord, il pensa qu'il avait rêvé toute la rencontre, puis il vit les mouchoirs usagés au sol. Il fronça le nez en les faisant tomber dans le panier à linge, mais il était content qu'ils soient là. Aussi peu hygiéniques qu'ils soient, au moins étaient-ils réels.

Il faisait encore sombre dehors, mais par la fenêtre, il pouvait voir un liseré de lumière à l'horizon. Bien qu'épuisé, il avait réussi à se lever avant le réveil.

Il rassembla ses affaires de toilette et sortit dans le couloir. En passant devant la chambre d'Erwin, il se demanda si Erwin aurait des regrets. Le doux baiser sur le front - si ce n'était pas un rêve - suggérait qu'il n'avait pas de regrets, mais il n'était pas sûr de lui. Ce n'était pas de l'attirance de Erwin qu'il doutait. Un homme non intéressé ne tenait pas une main en secret pendant plus d'une heure, ou n'observait pas un orgasme la bouche ouverte et les sourcils pincés, comme buvant ce plaisir. Erwin était intéressé, sans aucun doute.

Ce dont il doutait était la durée de cet intérêt. Depuis le tournant de leur relation, quand ils avaient laissé derrière eux leurs débuts difficiles et que l'admiration de Levi avait commencé à grandir, il avait imaginé Erwin comme quelqu'un de totalement inaccessible, quelqu'un qui pouvait avoir la personne de son choix. Au-delà de son intelligence inégalée, il était grand, d'un charme classique, et excellait dans tout ce qu'il faisait. Pourquoi choisirait-il un homme perpétuellement aigri, sans éducation et maigre comme un rat ? Une fois les premiers émois passés, Erwin verrait sans doute clair dans son jeu.

Ou peut-être que l'esprit de Levi lui jouait des tours. Cela ne serait pas la première fois qu'il commencerait à tout analyser au début d'une nouvelle relation. C'était un mécanisme de défense développé après des années de peine sentimentale: tout le monde finissait par le quitter ou mourir.

Il se glissa dans son bain glacé. L'odeur du savon d'Erwin le fit repenser aux événements de la nuit passée. Les souvenirs avaient un pouvoir disproportionné sur lui. Cela n'avait été que de la masturbation, la plus innocente forme de sexe, mais son intensité en faisait le rapport sexuel le plus mémorable qu'il avait eu depuis des années. Il laissa tomber sa tête en arrière et ferma les yeux, pensant à la main d'Erwin : sa taille et sa force, ses nœuds, ses ongles enfoncés.

Il était si beau et si bon, quel que soit l'objet qu'il touchait.

Ses yeux s'ouvrirent. Penser à une main suffisait à l'exciter, maintenant ? Pathétique.

Ses étourdissantes sautes d'humeur le mettait sur les nerfs. Quand le réveil sonna, son estomac se noua. Il sortit un uniforme propre de son armoire et l'enfila, puis noua consciencieusement sa cravate. S'il partait maintenant, il pourrait rejoindre le réfectoire avant tous ses camarades, et boire du thé chaud jusqu'à que son estomac aille mieux.

Il s'avança dans le couloir.

« Levi. »

Son cœur manqua un battement. En se tournant, il vit Erwin dans le hall, une serviette sur l'épaule, apparemment en chemin vers les bains. Son visage était impénétrable comme toujours, sa posture raide. Les yeux de Levi glissèrent sur le torse poilu. Maintenant je ne serais plus jamais capable de le voir torse nu sans me rappeler à quel point ses tétons sont sensibles.