"Je ne vous demande pas de vous sacrifiez. Ça n'en vaudra jamais la peine, vous êtes bien plus précieuse que cela."
"Tout ce que je veux, c'est que vous respectez mes conseils et les promesses que vous m'avez faites, vous comprenez ? Je ne veux pa...
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— 𝐌𝐀𝐑𝐆𝐀𝐑𝐄𝐓 ? La susnommée se tourna vers son correspond allemand ainsi que traducteur japonais, Armin. Elle haussa les sourcils, signe qu'elle écoutait attentivement ce qu'il s'apprêtait à dire, tout en regardant les photos se trouvant dans son téléphone.
– Oui, Armin ? Il se passe quelque chose ? Demanda-t-elle en traçant de son crayon de papier des lignes qui retraçaient les ébauches du saule pleureur. Il montra de son menton les photos qui se trouvaient sur le téléphone de la biologiste.
– Ce sont les photos des preuves qui ont été détruites ? Reprit-il visiblement curieux par la réponse. La jeune femme fronça les sourcils ne sachant pas quoi répondre. Et bien, Armin avait été avec eux quand l'accident s'était passé mais outre Levi, elle n'avait révélé à personne ces preuves. Pas même à son collègue Jean. Elle comptait travailler toute seule dessus pour ne mettre personne en danger en cas de problème. Mais aussi pour ne pas se faire trahir sans qu'elle ne le sache pas. Cependant, maintenant que le blond avait vu ces photos, elle ne pouvait plus nier. Ou même si c'est le cas, que dirait-elle ? Margaret haussa les épaules en lui souriant.
– Non. C'est des photos que j'ai prise au Japon. J'aime bien dessiner, ça me détend. Encore plus quand ça touche à la nature. Tu ne trouves pas ça intéressant ? Le blond écarquilla légèrement les yeux avant de lui sourire tendrement.
– Si, si. J'aime énormément la nature mais disons que je ne suis pas très doué en dessin. Mais j'aime bien lire sous un arbre à l'ombre ou entendant la pluie tomber contre une fenêtre. C'est apaisant, je trouve. Répondit-il. La biologiste hocha vivement la tête étant d'accord avec ses dires.
– Enfin, c'est juste ça. Désolée si tu pensais que c'étaient les preuves détruites parce que je doute pas mal qu'on puisse les reconstituer correctement. Ce qui est fait est fait, je saurai la prochaine que je dois faire plus attention. Je les mettrai sous sceller ou quelque chose dans ce genre. Fit-elle dans un mouvement de la main, visiblement trop concentrée sur son croquis. Armin acquiesça à son tour avant de partir, retournant à ses activités aux côtés de la police.
Margaret cligna des yeux quelques instants semblant réfléchir à quelque chose avant d'hausser une nouvelle fois les épaules. Son regard se concentra sur la photo de brûlure et elle tiqua instantanément. Elle avait été tellement bête, une preuve simple était sous ses yeux. La rousse zooma sur sa preuve avant de remarquer que la profondeur et la surface n'était pas si profonde et étendue. Soit, ce n'était pas un gros feu mais bien quelque chose de voulu. Comme si on avait voulu cacher cette clé. Puisque le feu ne devait être dû qu'à ça. La clé.
Bien-sûr, quelqu'un voulu la clé puisqu'elle cachait quelque chose ou bien elle était importante. Et si l'Allemagne et le Japon bossait dessus pour avoir des liens diplomatiques, c'est que c'était réellement important. Cependant, si une personne s'amusait à détruire chaque preuve trouvée jusqu'à agresser des travailleurs pour avoir des informations, cela signifiait plusieurs choses. Et Margaret était loin d'être stupide en terme de déduction. Quelqu'un cachait quelque chose. La clé avait peut-être un rapport entre une personne influente ou non. Mais ça devait être assez grave. Ou bien, c'était une autre hypothèse. Celle de la guerre. Un conflit qui éclaterait entre l'Allemagne et le Japon. Un énorme conflit. Mais quel serait l'intérêt à part des morts, la famine, la destruction ou la prise de territoire ? Margaret se leva vivement et se dirigea vers Jean qui travaillait non loin d'elle.
– Jean, à qui appartenait ce territoire avant ? De quelle origine était la population ? Questionna-t-elle, pressée d'apprendre la raison.
– Hm... Ce territoire a toujours appartenu à l'Allemagne mais on suppose que de nombreuses personnes asiatiques se sont mêlées à la population allemande. Pourquoi ? Elle balaya d'un mouvement de main cette question avant de reprendre, plus avide de connaissances.
– Ça serait possible qu'il y ait eu un conflit entre les asiatiques et les allemands ? Une sorte de division entre les deux peuples ? Jean sembla réfléchir un instant avant d'hocher la tête.
– Oui comme dans toutes les populations, Margaret. Il y a toujours des conflits dans ce monde. Ce n'est pas nouveau. Mais c'est quoi toutes ces questions ? Tu sais quelque chose ? Demanda-t-il étonné.
– On en parlera plus tard. Pour l'instant, tu as juste à me répondre, s'il-te-plaît. Donc, c'est possible que les populations soient entrées en conflit, je vois. Et les asiatiques ? Il n'en restait plus énormément dans cette ville. Il a immigré vers l'Asie ou bien... Ou bien ils auraient pu subir bien pire ?
– Margaret, je ne sais pas ce qui te prend subitement mais c'est impossible que les allemands aient exterminés les asiatiques. Oui, il y a peut-être eu des conflits mais pas à ce point. Ils auraient plus migrés vers l'Asie. Enfin, vraiment, je ne sais pas d'où tu vas chercher tout ça mais c'est irrationnel. Fit-il en soufflant d'agacement. D'accord, elle était en faute de demander ça en étant en Allemagne mais c'était important.
– Ne le prends pas mal, c'est pas contre les Allemands ou quoi. Mais, ce n'est pas possible le second cas alors ? Dommage, je vois. Merci quand-même Jean... Elle allait repartir avant de se tourner une nouvelle fois vers lui. Étant donné que nous devons travailler ensemble... Jean, je ne peux pas tout te dire maintenant. Mais cherches dans les archives que vous avez sur cette ville si des allemands ou asiatiques auraient subitement disparus. Des histoires d'enlèvements, de meurtres, sans qu'on est rien retrouvé. Par là, je veux dire, aucun corps. Si tu pouvais dresser une liste, tu m'aiderais. Je vais continuer des recherches.
Le second biologiste n'eût pas le temps de répondre que la jeune femme était partie une nouvelle fois s'asseoir sous le regard glacial d'une certaine blonde. Margaret ne fit pas attention en se disant que ce n'était qu'une allemande qui avait dû entendre la conversation et en être offusquée. Celle-ci s'éloigna du sentier avant de composer un numéro grâce à un téléphone pré-payé.
– Sea, elle sera le première à être exterminée. Elle ne peut pas vivre, pas en sachant ce qu'elle sait déjà. Pas en s'approchant de la vérité, elle est trop intelligente.
Ce fût les derniers mots prononcés. Prononcés dans le calme. La tempête s'était préparée. Et elle allait s'abattre subitement sans laisser le temps aux victimes de se 𝐏𝐑𝐎𝐓𝐄́𝐆𝐄𝐑.
vous êtes plus pour la théorie du secret ou de la guerre ? oh, vous pensez à qui comme dernier personnage ? elle est assez flagrante. les choses bougent enfin. 🐰
