A l'aube de mes 21 ans, littéralement, et presque comme chaque année en début de période estivale depuis, je ne peux m'empêcher de penser à toi.
Tu m'étais indispensable, vital, et du jour au lendemain, nos chemins se sont séparés. Certains diront que c'était un bien nécessaire tans cette relation m'était toxique.
Tu es le frère que mes parents ne m'ont jamais donné et pourtant, tu ne m'as appartenu que pour trois étés. Les trois plus beaux de ma vie.Nos liens n'ont jamais été que platoniques. Tes sentiments envers moi l'étaient également. À l'inverse, et je l'écris ici avec le plus de naturel possible, comme une plaidoirie qui je l'espère un jour, me libérera de la prison mentale dans laquelle tu m'as enfermée en claquant la porte sans me dire aurevoir il y a trois ans de cela.
Je dois l'avouer, il m'est arrivé de douter. J'ai sûrement parfois caressé d'un peu trop près les flammes qui me séparaient de toi. Tu m'apparaissais comme un électron libre que jamais rien ne pouvait arrêter ou capturer. Tu étais parfois si proche, et pourtant tout un monde nous séparaient.Les gens qui nous ont séparé ont finit par réussir à me donner la peur du feu, si bien que j'ai été incapable de venir à toi le jour où tu m'as tourné le dos définitivement.
Les jours, les mois, passent. Je ne peux me résoudre à penser autre que si j'avais répondu à ton ultime appel à l'aide, si j'avais su t'étraindre, tu serais encore près de moi aujourd'hui.
Ce jour là, alors que mes parents attendaient de moi l'impossible, je me suis figée et ma tétanie a détruit ce que j'admirais le plus chez toi. Avoir vu ton sourire se faner ce jour là, m'a creuvé le cœur car je sus instantanément que j'avais tout perdu de ce j'étais alors.
Ton amour et ta tendresse se sont transformés si vite en colère, ou en indifférence peut être, qu'à jamais je brûlerais de regret.
Je ne pouvais réparer les dégâts que tu avais infligés à la forteresse que je m'étais efforcée de te bâtir. Cette idée me terrorisait. Ce soir là, j'avais besoin que toi, tu me comprennes et que toi, tu me protéges des démons qui m'accablaient.Rien n'était parfait, et plus ça allait plus j'entrevoyais les failles qui t'entaillaient le cœur et l'esprit. J'en apprenais chaque jour un peu plus, et pourtant je restais. Au delà d'adhérer à tes travers et sans avoir jamais tâcher de te chercher des excuses, ma tolérance envers toi était sans faille. J'essayais de comprendre, j'essaye toujours aujourd'hui de trouver pourquoi.
Tu es de loin la personne la plus illisible qu'il m'était donné de côtoyer et cela me fut réellement fascinant.
J'étais la lune, et toi tu étais le soleil sans lequel je ne pouvais être visible au monde. Tu m'eblouisais mais je ne savais m'écarter de tes rayons. Je t'aurais donné la terre sur un plateau.Si tu étais encore là aujourd'hui, je brulerais certainement d'un tout autre feu. Un feu létal duquel je ne pourrais alors plus jamais me défaire, condamnée à brûler avec toi, à cause de toi, mais laquelle des deux issues me serait la plus préférable ?
Malgrés tout et tout présent alternatif, je t'aimerais toujours.
Malgrés tout et tout présent alternatif, je serais toujours désolée.
J'aurais passé trois ans de ma vie à te protéger, toi trois ans à me consumer. Mais quel faible prix à payer quand on compte tout les jours où j'ai eu le plaisir de brûler à tes côtés.Aurevoir soleil, il m'est à présent vital de m'éclipser.
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Good Bye - Ce que j'aurai du te dire
Kurgu OlmayanParce qu'écrire défoule, parce que lire les déboirs des autres peut parfois aider à solver ses états d'âme personnels.