Lettre 8

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Mon cher Wylie.

Si tu lis cette lettre, c'est probablement parce que je suis... morte.

J'en suis mille fois désolée. Tu as déjà perdu un parent. Je me sens coupable.

Je vais confier cette lettre à Tiergan, et il te la donnera. Je tenais en effet à te faire mes adieux par moi-même, au cas où je n'aie pas le temps de te dire au revoir.

Je sens que ma mort est imminente. J'en sais trop sur... Quelque chose que je ne peux pas te dire, car sinon, ils te tueront aussi.

J'ai bien conscience que lire cette lettre va être une torture pour toi. Mais je ne pouvais pas te laisser sans un mot. Je t'aime, mon Wylie. J'espère que tu sauras trouver de l'amour dans ce monde.

J'espère que tu auras une vie plus joyeuse que la mienne. Va de l'avant, ne regarde pas vers le passé. Ne me vois pas comme un sujet de tristesse, mais comme un ange gardien qui veillera sur toi. Car c'est ce que je ferai, où que je sois.

Aime, Wylie, profite, chante, vis ! Tu pleureras parfois, tu seras découragé. Je serai là. Je veillerai sur toi, même si j'aurais préféré être une Maman, digne de ce nom, en chair et en os, qui te console et qui te prend dans ses bras. Mais tant pis.

Encore une fois, adieu.

Et méfie-toi de l'œil constamment ouvert.

Je t'aime,
Ta Maman.

Lettres d'âmes briséesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant