Sous le soleil: Entre ombre et lumière, t.1

Chapitre 18

La journée d'hier sait déroulée dans un terrible et étrange brouillard. La mort de ma mère avait créé une atmosphère lourde et oppressante, faisant ressentir à tout notre entourage une profonde tristesse. Le brouillard semblait symboliser toute la douleur et la confusion qui envahissaient nos cœurs.

Je me souviens avoir quitté la maison, marchant dans les rues enveloppées dans cette brume épaisse. Les voitures semblaient flotter dans l'air, leurs phares à peine visibles. Le silence régnait, marquant le deuil qui nous frappait tous.

Je me suis dirigée vers l'hôpital pour régler les formalités, accompagnée de John, Caleb, Ace et Rosella. Chaque pas que nous faisions était empreint de tristesse et de chagrin. Même si nous étions unis dans notre douleur, chacun de nous affrontait cette perte personnelle à sa manière.

Une fois à l'hôpital, nous avons dû faire face aux détails pratiques de la situation. Les formalités administratives semblaient interminables, et la paperasse semblait dérisoire face à notre douleur. Pourtant, il fallait les accomplir, car la vie continuait malgré tout.

Le brouillard nous suivait partout, comme une ombre persistante. Même à l'intérieur de l'hôpital, il semblait s'immiscer à travers les fenêtres, comme pour rappeler la triste réalité de ce moment.

Pendant que nous attendions, assis dans le silence de la salle d'attente, je me suis perdu dans mes pensées. Les souvenirs heureux avec ma mère défilaient devant mes yeux, contrastant avec la dure réalité de son départ. J'avais du mal à accepter cette brutalité de la vie, cette séparation soudaine et définitive.

Le temps semblait suspendu, comme si le monde entier était en pause, respectant notre deuil. Les heures passaient lentement, mais finalement, les formalités furent terminées. Nous avons quitté l'hôpital, portant avec nous un poids immense sur nos épaules.

Le brouillard avait partiellement dissimulé nos larmes et nos visages marqués par le chagrin. Nous nous sommes dirigés vers la maison, silencieux et épuisés. Chacun d'entre nous savait que la vie ne serait plus la même sans ma mère.

La maison semblait vide sans elle. Son absence était palpable, et chaque pièce résonnait avec sa voix douce et aimante. Nous nous sommes rassemblés dans le salon, cherchant du réconfort les uns auprès des autres. Les mots semblaient superflus, car le silence était notre langue commune.

Le brouillard s'est peu à peu dissipé au fur et à mesure que la nuit tombait. Les lumières de la ville étaient plus claires, mais elles ne parvenaient pas à chasser la tristesse qui régnait dans nos cœurs.

Nous avons pris le temps de partager nos souvenirs et de nous soutenir mutuellement. Chaque anecdote apportait un sourire timide sur nos visages, mais cela n'effaçait pas la douleur de l'absence. Les larmes coulaient librement, mêlées de rires étouffés.

La nuit était tombée lorsque nous avons décidé de nous séparer pour trouver un peu de repos. Couchée dans mon lit, je me suis rendu compte que le brouillard symbolisait non seulement la peine et la confusion, mais aussi notre propre voyage de deuil et de guérison.

La journée d'hier restera gravée dans ma mémoire comme un mélange de tristesse intense et de moments de connexion et de partage. Le brouillard peut être effrayant et angoissant, mais il peut aussi être enveloppant et réconfortant. Dans la brume dense, j'ai trouvé du réconfort dans la présence de ma famille et la certitude que, même dans l'obscurité, l'amour et les souvenirs de ma mère nous guideront toujours.

***

Je descends à la cuisine après avoir pris une rapide douche et m'être habillée d'un jogging et d'un sweat à capuche. Une fois arrivée dans la pièce, j'y trouve John devant son ordi sur un site funéraire en train de consulter des informations sur les funérailles. Son visage est grave et je sens immédiatement qu'il est perturbé par quelque chose. Je m'approche lentement de lui, essayant de comprendre ce qui se passe.