Telle est ma surprise quand je me rends compte que je ne suis pas seule dans ma cellule. Je me relève vivement et regarde cet homme cagoulé. Je ne parviens donc pas à voir son identité. La seule chose que je remarque est qu'il tient de sa main droite un bidon. Il l'ouvre et commence à jeter une substance blanche légèrement ambrée. Je fronce mes sourcils ne comprenant pas la situation dans laquelle je suis, puis me lève et me dirige dans un coin de la pièce. Mon corps forme une coque de protection en s'accroupissant et en plaçant mes mains devant mon visage. L'homme dépose également cette même substance sur le matelas sur lequel j'étais précédemment allongée. Je ne peux calmer ma respiration voyant qu'il s'approche de plus en plus de moi. Il est d'ailleurs tellement proche que j'entends pratiquement sa respiration. Mais, heureusement pour moi, il finit par s'arrêter juste devant moi. Mes yeux s'ouvrent de terreur. L'homme porte une cagoule noir au dessus de son survêtement à capuche de la même couleure. De plus, ses yeux sont recouverts de grandes lunettes de soleil toute aussi foncée que le reste de ses vêtements. Tout en me regardant, il met sa main dans la poche de sa veste et en sort un briquet qu'il allume. La lame de feu éclaire son visage dans l'obscurité. Je vois à travers le tissu de la cagoule qui se tend qu'il sourit. Sans que m'y attende, il lâche le briquet, la lame qui est au départ petite prend de plus en plus d'ampleur et de vitesse. Très rapidement la pièce est ensevelie de cette couleur rouge. L'homme se redresse pour se remettre debout et finit par me tourner le dos. Il avance jusqu'à la porte, se retourne une dernière fois. Je reste stoïque et contrôle mes larmes qui souhaitent sortir depuis ce qui me semble être des heures. L'homme après m'avoir encore fixé se tourne et sort de la pièce. Dès qu'il a fermé la porte, je me mets a hurler.
— Au secours, aidez-moi !
Dépêche toi, cours !
Je me lève instantanément et cours vers cette porte. J'abaisse la poignée dans l'espoir qu'elle s'ouvre mais rien n'y fait. Il l'a renfermé ! Mais comment vais-je faire. Les larmes coulent sans que je puisse les arrêter. Mais pas des larmes de tristesse, non. C'est fini, j'arrête de m'apitoyer sur mon sort. Ces larmes sont là, sont des larmes de peur. Parce que oui, le feu cela fait peur. Surtout celui qui grandit encore et encore dans cette cellule. Je tambourine sur la porte en hurlant à la rescousse.
— Aidez -moi ! Il y a le feu ! Je suis coincée ! S'il vous plaît, dépêchez vous ! Je vais mourir !
Je hurle et frappe le plus fort que je peux. Il faut que je vive. Je dois vivre.
Pour toi papa.
Pour toi maman.
Pour vous, j'irai décrocher la lune et je reviendrai même d'entre les morts.
Il le faut.
Je crie et frappe encore.
Le feu commence à me brûler, il se rapproche. Je vois les flammes danser juste devant moi. Mon cœur commence à battre tellement vite que j'ai du mal à respirer. Mais cela ne doit pas arriver maintenant, non, je ne peux pas.
Il faut que tu vives.
Oui, je le sais déjà. Mais comment faire alors que tout commence à s'écrouler.
Alors que mon bras se positionne en arrière pour pouvoir encore cogner cette porte, une immense chaleur se répand dans mon corps. Cette chaleur n'est pas agréable du tout, elle me blesse, elle me fait mal. D'un rapide coup d'œil, je regarde mon bras et vois qu'une flamme l'a atteint.
Un hurlement de douleur sort de ma bouche.
Alors, c'est cela, je vais mourir comme ça. Et puis pourquoi je suis là déjà ?

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COLOMBE NERO
RomanceQue faire lorsque l'on ne contrôle plus rien ? Que faire lorsque l'enfer est à la porte de sa vie ? Que faire lorsque'on se fait capturer par un cartel ? Bianca est une jeune femme ambitieuse, travailleuse et courageuse. Elle vit depuis toujours dan...