Louve Banshee

Chapitre 34

Ma tête et mes bras me font mal. J'essaie de bouger mais quelque chose m'en empêche. J'ai bien trop souvent été kidnappée pour savoir que je suis attachée, probablement dans une cave sombre et probablement en passe de me faire torturer. Je n'ai pas envie d'ouvrir les yeux pour voir ça, mais je me rappelle aussi que Derek m'a toujours sauvée. Je dois donc tenir le temps qu'il arrive. Puis je me rappelle de mon enlèvement ... Derek, ne te sauvera pas vue qu'il a été enlevé avec toi. Malgré la douleur j'ouvre les yeux et je constate que ma conscience a raison : je suis dans une cave sombre, branchée à une machine et Derek est à côté de moi. Il est encore inconscient. Je tente de le toucher mais je suis trop loin.

- Derek... Derek, réveille-toi, dis-je à voix basse. Derek, je t'en supplie, réveille-toi.

Soudain il ouvre les yeux, paniqué.

- Charline, non ...

- Derek, Derek, calme-toi. Calme-toi, je suis là.

Il me regarde et le temps d'une fraction de seconde je peux lire la joie de me voir en vie. Cette joie ne dure pas lorsqu'il comprend que nous sommes attachés.

- Je suis désolé, me dit-il.

- C'est rien, c'est rien. On va s'en sortir. Ne t'inquiète pas.

- Quel optimisme, dit une femme dans la pièce avec nous.

Je plisse les yeux pour voir dans la peine ombre s'il y a quelqu'un et soudain une femme âgée s'approche.

- Alma, dit Derek.

- Bonjour Derek, je suis ravie que vous soyez enfin réveillés, nous dit-elle. Ça fait des heures que j'attends.

Je regarde Derek et je comprends alors que nous sommes chez les Calaveros. Je ressens une forte haine provenir de Derek envers cette Alma. C'est elle le souvenir qui l'a troublé dans la voiture. Je ressens alors, moi-même de la haine vers cette femme. Mais je ne peux rien faire.

Elle s'approche de la table où est installée la machine à laquelle nous sommes branchés, puis elle ordonne à ses hommes de faire venir le prisonnier. Au bout de quelques minutes des hommes reviennent avec le fameux prisonnier. Il a été torturé car il est couvert de sang mais on ne peut pas voir son visage qui est recouvert d'un sac noir. Ils l'installent sur une chaise en face de nous. Maria se tourne vers nous en souriant.

- Vous voyez, ça fait deux jours que nous essayons de soutirer des informations à cet homme et il ne dit rien. On a tout essayé mais rien n'y fait il reste muet. Heureusement vous avez débarqués et grâce à vous il va parler.

- Qu'est-ce qui vous fait croire qu'il parlera ? demandai-je.

Elle s'approche de l'homme pose sa main sur sa tête.

- Mais parce que c'est pour lui que vous êtes là, nous dit-elle en retirant le sac.

Mon cœur se brise et les larmes coulent sur mon visage. L'homme assis en face de moi c'est Chris. Je me débats de toute mes forces mais rien n'y fait je suis impuissante.

- JE VAIS VOUS TUER, m'époumonai-je. NON.

Elle s'approche de la table et appuis sur un bouton. Une violente décharge me parcoure et Derek se débat à son tour. Chris aussi tente de bouger mais il est bâillonné et attaché à sa chaise. Des larmes coulent sur ses joues et je peux lire de la tristesse dans son regard. Je serre les dents pour encaisser la douleur et lorsqu'elle disparait je regarde Alma.

- Vous voulez quoi ? crachai-je les dents serrées.

- Je veux savoir où est la loba, répond-t-elle en se tournant vers Chris.