Chapitre 1 : Fleurs

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Kasumi Mochizuki était une jeune fille de 15 ans, vivant en lisière de forêt avec ses parents, potiers.

Mei, sa mère, et Haruki, son père, étaient deux parents totalement dévoués à leur fille unique, résultat miraculeux de plusieurs fausses couches ou morts prématurées avant elle, et qui avaient bien failli emporter sa mère.

Leur fille vivait paisiblement, dessinant les détails sur les morceaux d'argiles avant d'aller les vendre au village d'à côté.

Ses parents s'occupaient de cuire et façonner les vases et contenants.

Elle en profitait souvent pour voir son amie Reiko, vivant au village, et pour rester s'amuser avec elle.

Elle s'y rendait justement, ce matin-là, un jour de printemps où les oiseaux chantaient avec allégresse. Le vent soufflait agréablement faisant virevolter ses cheveux ébène et portant les fragrances odorantes des fleurs, poussant çà et là.

Elle portait sur ses épaules le bambou qui soutenait les pots, contenant, et vases fraîchement cuits qu'elle partait vendre au marché, chaque jour, avec le même entrain.

Elle marchait vers le patelin, quand elle croisa son amie Reiko, venant à sa rencontre en courant, joyeuse.

– Kasumiiii-chaaan ! Je suis trop contente de te voir ! s'écria la fille aux cheveux couleur chocolat, une étincelle de bonheur pur scintillant dans ses yeux verts.

– Moi aussi ! C'est pas si on se voyait chaque jour depuis notre naissance !

Son amie s'accrocha à son haori (NDA : veste traditionnelle japonaise qui se porte par-dessus un kimono) aux motifs de courbes bleues et la pris dans ses bras en essayant de ne pas faire tomber son chargement. Tant qu'à faire, il ne vaudrait mieux pas détruire en un instant le fruit du travail de son amie, et de ses parents.

– Fais gaffe, vu comme tu es maladroite, se moqua gentiment son amie.

– Oh bah de toute façon c'est pas nouveau ! Sinon, pourquoi mes parents me laissent pas toucher à quoi que ce soit depuis que je me sois brûlée avec ce morceau de braise, rappela-t-elle avec hilarité, en regardant sa main, portant les stigmates de l'incident.

– Oh Reiko ! Comment c'est possible d'être aussi imprudente sérieusement ! Tu m'étonnes que tes parents et tes frères soient au bord de la crise cardiaque à chaque fois que tu t'approches de quelque chose, plaisanta la brune avec son amie.

Elles parlèrent en marchant, jusqu'à arriver à l'entrée du village, marquée par un magnifique cerisier tout en fleurs roses dont les longues branches se balançaient calmement au rythme du vent.

Reiko laissa son amie continuer son chemin et parti. Ses cheveux marron flottant derrière elle, tandis qu'elle courait en soulevant la poussière du chemin, pour rejoindre le commerce de thé de sa famille.

Kasumi passa de maison en maison, saluant avec enthousiasme chaque habitant, espérant vendre par la même occasion, un pot ou deux.

Elle croisa dans son sillage, des enfants, de tout âge, jouant dans la terre ou se courant après. Certains jouaient à la bagarre en se poussant par terre et s'immobilisant en se grimpant dessus, se relevant couverts de poussière.

Elle reprit sa route, mais distraite, elle trébucha sur le pavé moussu qui couvrait le sol et failli s'étaler de tout son long, si un garçon, adossé au lavoir à quelques centimètres d'elle ne l'avait pas rattrapée. Un pot s'échappa malicieusement du bambou sur lequel il se trouvait, et dans un fracas alla s'écraser sur le sol pour ne devenir qu'un tas de morceaux coupants et invendables.

– Ça va ? demanda le garçon qui la dépassait de deux bonnes têtes.

– Oui... merci...

Mince, un pot en moins...

Il l'aida à se mettre sur ses pieds et à stabiliser son chargement.

Le jeune homme était de ceux qui aident toujours les gens. D'ailleurs il se plaisait à surveiller les enfants du bourg depuis le fameux accident qui avait endeuillé tous les parents. Sa carrure élancée mais musclée lui proférait une grande vitesse à la course. Ayant grandi avec Kasumi, jouer à la course avait été un de leurs nombreux jeux. D'ailleurs, Kasumi gagnait une fois sur deux, ce qui était source de taquineries dans des discussions des deux adolescents.

Aki aurait pu mettre la main à la pâte avec ses parents, marchands de tissus, mais il préférait les tâches physiques.

Le brun sourit calmement à son amie d'enfance, avant de se rasseoir sur la cuve de pierre.

– Tu as beaucoup vendu aujourd'hui Kasumi-chan ? demanda-t-il.

– C'est un bon jour, mais j'ai l'impression que d'ici là, il faudra que j'aille un peu plus loin. Ici ils cassent moins leur vaisselle, expliqua la vendeuse aux cheveux noirs jais. Elle déplaça les morceaux brisés de la poterie du bout du pied.

– Bon je dois y retourner, elle marqua une pose, à la prochaine Aki-kun !

– Salut !

La fille de Mei et Haruki continua de faire le tour du village et quand elle eut tout vendu, elle reprit le chemin en sens inverse, s'attardant dans la campagne pour cueillir quelques fleurs multicolores au parfum enivrant.

Pour me faire pardonner d'avoir brisé un pot, ça leur fera plaisir, songea-t-elle, tandis qu'elle coupait des fleurs mauves, jaunes, roses et rouges à l'aide de son canif, qu'elle avait toujours sur elle, un cadeau de son père.

Le soleil sombrait doucement au-delà de la ligne d'horizon, une fois sa besogne accomplie, elle marcha jusqu'à l'extrémité du village. Se rapprochant pas à pas de sa maison.

Couvrant celle des fleurs, une odeur de fumée étouffante fut portée par le vent, irritant ses narines. Elle inspira plusieurs fois, légèrement incommodée.

Qu'est ce qui se passe ? C'est pas vraiment l'odeur habituelle des fours... C'est le bois que papa a fraîchement coupé qui fait ça ? Et puis c'est pas logique, il ne fait brûler que le bois sec...

Un fort bruit se fit entendre au loin, puis un cri étouffé, par la distance et les arbres.

Une colonne de fumée montait dans le ciel.

Ce n'est pas normal !

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Bon, c'est la toute première fanfiction que je publie ici, j'ai très longuement hésité ! Alors j'espère que ça vous plaira. Si jamais vous avez des conseils pour que je m'améliore je suis preneuse, je pense poster environ un chapitre par semaine si ce n'est deux, j'essayerais d'être régulière ^^

Si jamais vous remarquez des fautes d'orthographe qui auraient échappé à ma vigilance, dites le moi, je les corrigerais !

A la semaine prochaine ^^

Lost in the mist (Muichiro Tokito x OC )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant