𝐒𝐀𝐇𝐀𝐑𝐀 | minsung

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𝕷𝖊 sable fin se glissait contre sa peau, telle la caresse d'un amant. Jisung ferma les yeux. Le soleil égyptien brûlait la moindre parcelle de sa peau exposée de la manière la plus délicieuse. Allongée à même le sol, le garçon se sentait connectée à la terre. Il lui semblait puiser dans ses forces. Il lui semblait renaître. Son esprit s'était fait vide, Jisung profitait pleinement du moment sans pensée parasite. Un sourire flottait sur son visage paisible.

A quelques pas de là, Minho observait la scène sans un mot. Le profil de l'étudiant se découpait au soleil qui mettait en valeur la ligne de son nez et la courbe de ses lèvres. Le jeune Han avait un certain charme que Monsieur Lee ne parvenait pas à décrire. Son faciès n'avait rien de désagréable, bien au contraire, mais Jisung n'était pas quelqu'un qui ressortait pour son attractivité. Pourtant... Il dégageait quelque chose de spécial. D'unique.

Les deux hommes avaient rejoints le groupe d'archéologues quelques jours plus tôt, et ils attendaient le retour de Kim Seungmin pour un débriefing de leur situation. Pour l'instant, ils profitaient des délices du désert alors que la beauté infinie du Sahara s'ouvrait à eux.

Le professeur était assis sous une tente, il déjeunait accompagné d'une historienne qui s'était jointe au groupe. La femme, du nom de Park Jihyo, était une compagnie agréable, aussi bien pour leur échange et son partage de savoir sur le sujet, que pour les silences confortables qu'ils partageaient. Monsieur Lee avait eu l'agréable surprise de découvrir qu'ils s'étaient tous deux rendus à la même faculté d'histoire, bien qu'ils ne se soient pas croisés comme elle était d'une dizaine d'années son aînée.

Jihyo suivit le regard du professeur. Un sourire attendri se dépeint sur ses lèvres. Elle devinait, sans que le moindre mot échangé soit nécessaire, que le lien entre ces deux-là valait plus que n'importe quel trésor le Nile pouvait leur réserver.

- Vous vous êtes rencontrés comment, tous les deux ? s'enquit-elle d'un ton doux.

Sa voix arracha Minho à ses pensées. Il cligna frénétiquement des yeux pour se ramener à la réalité, avant de se tourner vers l'historienne.

- J'ai bien peur que vous me jugeriez, Madame.

- Je t'en prie, tutoie-moi.

Le professeur secoua la tête, un léger sourire aux lèvres.

- Non, je ne préfère pas.

Jihyo laissa échapper un rire et le sourire de Minho s'élargit. Cette femme dégageait des ondes d'une positivité inégalable, et elle était de loin l'une des personnes les plus cultivées et les plus intelligentes qu'il ne connaisse. C'était pour lui une marque de respect de la vouvoyer, malgré le début de familiarité qui s'imposait entre eux.