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NDA : Moonlight Sonata - Beethoven

7 mars 2024
Montpellier, France


3. L'arme se pose sur un front, une musique commence à retentir, du piano.

2. Un cliquetis retentis.

1. Une balle est tiré.

La musique ne s'arrête pas, je peux voir des escaliers...

Je me réveillai en sursaut et jetai un coup d'œil à mon réveil. 4h47, quelle heure agréable pour se lever. Rien ne servait de se rendormir alors je pris note de mon rêve dans mon carnet, mais je ne me souvenais plus de certains détails pourtant très importants. La musique me tournait en boucle dans la tête et je tentais du mieux que je pouvais de la retenir pour que Aimée, qui est une excellente musicienne, puisse me dire de quel morceau il s'agissait.

Comme il ne me restait plus de deux heures pour me préparer j'en profitais pour me lisser les cheveux, me faire un trait d'eye-liner et un make-up à peu près élaboré, tout en fredonnant. Je décidai de mettre une robe, noire, parsemée de fleurs rouges, chose que je devais faire à peut près 2 fois par an. Cela contrastait avec mon style habituel, composé de T-shirts over-sizes et de jeans trois fois trop larges. Je finis par me retrouver trois quarts d'heure en avance au lycée, ce qui n'arrivait absolument jamais vu que j'avais la mauvaise habitude d'être en retard.

Je n'étais pas la seule à être en avance, Elliot se tenait à quelques mètres de moi, adossé à la façade du lycée.

En m'approchant, je vis qu'un coquard ornait maintenant son œil.

- Beau temps aujourd'hui n'est-ce pas ? Engageai-je.

Le ciel était gris et menaçait de pleuvoir, mais bon sur un malentendu ça passait.

- Euh non pas trop, répondit-il d'un air triste et déchiré.

Je le vis recevoir une notification, il ouvrit le message puis se raidit, écarquillant les yeux.

- Je peux voir ce qu'il y a marqué ? demandai-je, piquée par la curiosité.

Il fit un non du regard, et je crus percevoir de la terreur et de la frustration dans ses yeux. Pas le choix, je pris son téléphone en main, j'eus le temps de lire le dernier message de la conversation qui était approximativement : "Soit tu viens au parking de devant chez toi ce soir à 20h30, soit on vient nous mêmes et tu peux dire adieu à ton appart, sale chien".

Aucune originalité niveau insultes les gars ! Songeai-je

Il reprit en vitesse son portable sans m'adresser un seul regard. Je compris très vite ce que signifiait ce message, quelque chose que même Elliot ne savait pas.

- Elliot, quoi que tu en penses, je t'interdis d'y aller, tu ferais mieux d'appeler les flics. Commençai-je d'une voix tremblante.

- Mais si j'y vais pas, c'est eux qui viendront chez moi ! Et imagine s'ils brûlent ma maison ! Ou tuent ma maman ! Paniqua-t-il.

Je ne pouvais pas lui dire ce que je savais, et surtout pas qu'il risquait de mourir alors je partis, lâchement et me rendis au CDI pour tout marquer dans mon journal. Lorsque je levai la tête je vis Mathis, plongé dans un livre intitulé " Art des énergies et de la médecine non conventionnelle ". Il y avait un truc qui clochait avec cette médecine non conventionnelle.

- Qu'est-ce que tu lis ? Lançai-je en attrapant le livre.

Il le rattrapa en vitesse, effleurant ma main du bout des doigts.

Olympe's NotebookOù les histoires vivent. Découvrez maintenant