NDA : Still don't know my name - Labrinth

7 mars 2024
Montpellier, France

P.D.V. Roxanne

Mon téléphone m'indiquais qu'il était 20h30, c'était décidé, j'allais annoncer mes sentiments à Elliot. Cela faisait deux mois que l'on se tournait autour et j'avais enfin pris ma décision. Il habitait à deux pas de chez moi ce qui était parfait.

Je sonnai chez lui, son père sortit et me dit que Elliot était parti voir ces amis dans la rue comme tout les jours. étrange il ne m'avais jamais parlé de ces "amis".

C'est à cet instant que je reçus un appel d'Olympe. Bizarre, vu nous n'avions pas beaucoup parlé et que nous n'étions pas très proches.

- Roxanne, c'est pas toi qui habite à côté de chez Elliot ?

- Euh, oui, pourquoi ? Hasardai-je.

- Tu sais s'il est chez lui ?

- Non il est pas chez lui. Mais comment t'as deviné ?

- Pas le temps d'expliquer ! Va au parking le plus proche, c'est une question de vie ou de mort. Répondit-elle d'un ton tragique.

" Une question de vie ou de mort

" Merde qu'est-ce qui t'arrive Elliot ? Dans quelle merde tu t'es encore fourré ?

Peu importait à ce moment là, seule sa vie comptait pour moi. Je me mis à courir de toutes mes forces jusqu'au parking, plongeant dans l'inconnu.

J'observai la situation de loin, un groupe de garçons cagoulés l'entourait. Un garçon tenait un bidon d'essence, un autre s'apprêtait à allumer un briquet, et Elliot, quand à lui était tenu par les deux autres. Je me rapprochais en silence pour l'effet de surprise. Et au moment où une flamme jaillit du briquet, je poussai celui tenant le bidon d'essence qui fut renversé sur son ami, le briquet à la main.

Ce ne fut pas Elliot qui pris le feu mais un de ces harceleurs, Théo, le porteur même du briquet.

Je pris Elliot par le bras et le raccompagnai chez moi, en vitesse, de manière à éviter le groupe, en train de jeter de l'eau sur Théo pour stopper le feu. Mes parents étaient divorcés et mon père devait faire beaucoup de voyages pour son travail. Ma maison était pratiquement vide si l'on ne comptait pas mes frères, enfermés dans le salon, collés à la Xbox. Ils ne se rendèrent même pas compte de mon retour.

Elliot était en sang et son corps manquait de s'effondre à chaque seconde.

- Laisse toi faire, chuchotai-je.

- Oublies tout ce que tu as vu.

- Chutttt ! Concentre toi sur toi même. l'ordonnai-je.

- Oui chef ! essaya-t-il de prononcer

Je le menai jusqu'à la baignoire que je remplis d'eau.

Il se déshabilla et je me retournai pendant qu'il entrait dans la douche.
Il mit son dos face à moi pour que je puisse le laver car il n'avait plus aucune énergie pour le faire. Il baignait dans du sang mais je m'en moquais royalement, je ne craignait pas ça.

Je pris le temps de le laver en faisant lentement glisser le savon sur son dos, puis sur son visage pour ensuite le rincer .

Puis je lui sortit un T-shirt Metallica de mon père, toujours fidèle au rock, ainsi qu'un vieux jean de sa jeunesse qu'il ne portait plus (il avait pris un peu de poids).

Je pris la peine de me retourner une seconde fois, le temps qu'il se rhabille puis il m'attrapa l'épaule et me tira vers lui, nos regard se croisèrent pendant de longues secondes. Il me serra doucement dans ses bras, me fit un bisou sur le front, puis me relâcha, mais je laissais ma tête contre son torse.

- Rox je crois que...

- Ne te fatigue pas à parler.

Nos visages se rapprochèrent et nos langues s'entremêlèrent, attirées comme deux aimants.


***

P.D.V. Olympe

Comment ai-je pu oublier une chose pareille ?

Je savais qu'Elliot était en danger mais je n'avais rien fait pour le sauver, il avait fallu que je mêle Roxanne à cette histoire et j'osais encore me regarder dans un miroir. J'étais quelqu'un d'horrible, j'avais encore merdé.

Le lendemain j'appris que Théo, un des harceleurs s'était brulé avec son barbecue au 3ème degrés. Je n'eu aucun mal à comprendre que la situation s'était retournée contre lui et qu'il cherchait seulement à étouffer l'affaire du harcèlement.

Elliot, lui, semblait épuisé mais était sain et sauf ce qui me rassura et qui me poussa à penser que je pouvais bel et bien modifier le destin.

Dès que je vis Aimée je la pris dans mes bras.

- T'avais raison depuis le début ! On l'a sauvé !

- Je sais, je sais, je suis une véritable génie et tu sais quoi ? Je ressens une grande attractivité entre Elliot et Roxanne ! s'exclama-t-elle

J'eu un instant de réflexion.

- Comment ça tu ressens ?

- Bah je sais pas moi, je ressens qu'ils s'aiment ! répondit-elle d'un ton naturel.

- Mais comment est-ce que tu peux ressentir leurs sentiments ?

- Instinct je suppose, je capte les émotions d'une certaine manière.

Aimée était-elle en train de développer un don d'empathe ? C'était fou que d'un coup elle puisse sentir les émotions des autres.

- As-tu rêvé cette nuit ? m'interrogea-t-elle

- Ouais, d'une course de licornes sur arc-en-ciel et toi ?

- T'es vraiment conne tu sais ? Je te parle de tes rêves prémonitoires Ol !

- Ahhh ! Non ! répondis-je.

- Tu compte résoudre le meurtre comment ?

- Aucune idée ! Mais je vais mettre ça de côté un moment, ça fait une semaine que j'essaie de sauver tout le monde donc tant que mes rêves font une pause, je tiens à en faire une aussi.

Mais je sentais que son attention était partie pendant ma phrase car elle louchait sur un groupe de gars particulièrement beau-gosses juste à côté de nous. Elle était plus précisément en train de regarder Maximilien ou plutôt Max comme on l'appelait.

- Ouh Ouh ! Allô la terre ! Aimée t'es en manque de fer ou quoi ? C'est Max qui te fait cet effet là ?

- Bah, je crois qu'il me plaît on s'est échangé des musiques en cours et on est entrain de faire un exposé ensemble...

- Attends mais pourquoi tu ne m'a rien dis ? la coupai-je

- Parce que je n'arrivais pas à savoir si c'était réciproque et que je me disais que sinon ça ne servait à rien mais vu qu'il m'a fait des avances...C'est bizarre je n'arrive pas à savoir ce qu'il ressent pour moi !

Maintenant ça devenait bizarre de ne pas savoir les sentiments des autres ? Aimée était décidément empathe !


***

Deux heures plus tard, je me retrouvais nez à nez avec Roxanne dans les toilettes des filles.

- Comment tu savais qu'il se trouverais au parking ? Tu étais de mèche avec eux ?

Elle fixait froidement mon reflet dans le miroir en face de moi. Je n'avais d'autre choix de révéler à nouveau mon secret, et je savais que si lui disais, Léone le saurait aussi.

Olympe's NotebookOù les histoires vivent. Découvrez maintenant