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30 mars 2024
Montpellier, France

Une femme enceinte pleure, je n'arrive pas à reconnaître son visage, elle écrit une lettre, certainement d'adieu car elle l'a laisse dans la boîte aux lettres. Changement de lieu : dans une chambre, un homme, méconnaissable également, pleure, puis va chercher son fils qui ne doit pas avoir plus d'un an...

Tout s'arrêta, le rêve se stoppa, d'un coup, et je revins à la réalité. Je regardai mon téléphone, pour voir l'heure. 9h30. Comme c'était parfait pour un réveil le samedi ! Mais avant même que je n'ai eu le temps d'apprécier ce début de journée, une douleur venue de nul part commença à me brûler le ventre.

Merde mes règles.

Je courus vers les toilettes, pour ne pas trouver une seule goutte de sang. Au lieu de ça, des maux de têtes commencèrent à me torturer. Les mêmes qu'à la soirée de Roxanne (chez Léone) une semaine plus tôt.

Il ne restait plus qu'une semaine de cours avant les vacances de printemps, les profs ne nous avaient donc laissé que très peu de travail ce qui me laissai le temps de me perdre dans mes pensées. Ça ne me posait aucun problème, de toute manière j'adorais m'ennuyer car je trouvais toujours quelque chose à faire au final.

Je pris mon vieux carnets de rêves, cela faisait un moment que je n'avais pas écrit car je n'avais plus beaucoup fait de rêves prémonitoires récement mais c'était le moment de m'y remettre.

Après avoir tout noté, je pris une courte réflexion. Je n'avançait pas sur l'enquête du meurtre, mes rêves ne me donnaient pas suffisamment d'informations pour que je puisse déterminer le coupable ou la victime.

Mais il y avait un indice important dans un second rêve, mes escaliers, si je devais chercher un indice, j'avais un avantage, j'étais sur place.

Je pris la décision d'aller fouiller le grenier, il y avait toute sorte de papiers et d'objets dont j'ignorais l'utilité.

En montant en haut je découvris une salle de bois poussiéreuses et remplie de cartons. Je ne savais pas par quoi commencer quand une boîte attira mon attention. Il y avait marqué dessus en rouge : "ne pas ouvrir".

Quoi de plus tentant d'ouvrir une boîte qui n'est pas destinée à être ouverte ? pensai-je.

Je déchirai le carton pour y trouver seulement un vinyl rayé.

Je vis sur le petit cercle au centre du vinyl quelque chose écrit. Je retournai le disque et vit les innitiales "A+P" écrites au feutre indélébile. Qui pouvait être ce "A" ? Ma mère, Anna. Mais mon père, Gilles ne pouvait pas être le "P". Pierre ? Mon oncle aurait-il eu une liaison avec ma mère ?

Je continuai mes recherches, me ne tombai que sur des vieilles cartes de Noël ou des peintures que je faisais à la crèche. Je pris l'initiative de jeter toute les boîtes inutiles, et en voyant mon grenier totalement vide, sans vie, une idée me vint.

Je voulais créer une sorte de repère, de QG pour mon enquête.

Je fis un grand nettoyage, installant un vieux canapé en cuir bleu, avec un plaid vert dessus, un pouf "emprunté" à ma soeur, une guirlande de Noël en guise de laid, une table basse et un mur d'enquête avec le peu d'informations que j'avais sur le mystérieux meurtre.

J'invitai Aimée pour lui montrer ma piste, en lui montrant tout les indices que j'avais.

- En gros tu penses que ta mère a eu une liaison avec ton oncle, alors qu'il était en couple avec ta tante et qu'il avait un enfant, ton cousin, Persée. Ce qui coïncide parfaitement vu qu'il a 1 an de moins. Il s'agirait donc de ton père, et ton cousin serait ton demi-frère. Mais quel rapport avec le meurtre ?

- Ma tante l'aurait appris...

- Tu pense que ta tante veut tuer ta mère ? s'écria-t-elle, c'est impossible je connais ta tante, et elle ne ferait jamais ça !

- Sincèrement, je ne pense pas que Céline soit capable de faire ça, mais ça reste ma meilleure théorie. Et puis tu n'as jamais entendu qu'un psychopathe pouvait très bien être ton voisin ?

- Trop rassurante toi ! commenta-t-elle, et la Sonate Au Clair De Lune ? ça donne quoi ?

- Rien du tout ! Je pense qu'il s'agit d'un simple détail, affirmai-je.

Je lui demandai ensuite comment ça avançait avec Max, celle-ci rougit.

- Et bien...On est ensemble, mais il faut que personne ne le sache et surtout pas ma mère ! J'ai pas le droit d'avoir de copain avant mes 18 ans.

- Bouche cousue. Mais c'est incroyable !

Soudain mes douleurs au ventre reprirent et s'intensifièrent.

- Appelle Mathis ! ordonnai-je à Aimée.

- Pourquoi faire ? m'interrogea-t-elle

- Dis lui que j'ai des douleurs il comprendra !

Elle haussa les sourcils mais s'exécuta.

J'ai attendu 20 minutes allongée sur le canapée du grenier, en essayant de calmer le feu qui se propageai dans tout mon corps.

Quand Mathis arriva chez moi, il posa vite ses mains sur mon ventre pour me prendre toute ma douleur. Il resta une dizaine de minutes, laissant glisser ses doigts sur mon corps, en canalisant l'énergie suffisante pour apaiser mes souffrances.

Aimée, quant-à elle, jugea bon de nous laisser en tête à tête et s'éclipsa avant même que je lui demande de rester.

- Wow ! Belle enquête, Petite Déesse ! s'extasia-t-il en admirant mon mur.

- Je l'ai fait hier, c'est pour trouver le coupable du futur meurtre qui aura certainement lieu chez moi. plaisantai-je alors qu'il s'agissait de la stricte vérité.

- Et tu penses que ta tante va tuer ta mère ? s'étonna-t-il.

- C'est ma meilleure théorie.

Il prit le vinyle dans les mains.

- Tu sais de quel album il s'agit ? me demanda-t-il d'un air interéssé.

- J'en sais rien, je n'ai pas trouvé la pochette, je n'ai pas de tourne-disques et de toute manière il semble bien abîmé.

- Si tu veux, on peut toujours tenter de l'écouter chez moi un de ces quatres, il doit bien y avoir de quoi le lire chez moi, m'invita le garçon ce que j'interpretai comme un date.

Après avoir un peu discuté avec Mathis, je m'enfermai dans ma chambre pour réfléchir au meurtre. Comment ma tante, Céline que je connaissait si bien et dont j'étais si proche pourrait tuer ma mère ? Ma réflexion fut interrompue par l'arrivée de mon père dans ma chambre.

- Olynounette, tata, Persée et Elsa vienne la semaine prochaine pour passer les vacances de printemps avec nous parce que, ils se sentent un peu seul depuis...Tu sais...Peut importe, il faut que tu ranges ta chambre...

Je ne l'écoutais plus. Si ma tante venait à la maison pour les vacances, ça voulait dire que...

Olympe's NotebookOù les histoires vivent. Découvrez maintenant