| 1 |

203 6 10
                                    

Les rayons de ce foutu soleil se battaient contre mon visage. Je grognai lorsque je les sentis me tirer de mon sommeil.

Je rabattis en grognant mon oreiller contre mon visage dans l'espoir de les faire disparaître. La seconde qui suivit, alors que j'étais prête à retomber dans mes rêves, la sonnerie de mon putain de réveil sonna.

Je vais lui faire bouffer ses piles à ce connard.

Je m'apprêtai à menacer mon réveil de l'exploser contre le sol, lorsque je me souvins de quel jour nous étions.

Super ! C'est la rentrée !

Je rigole, nique ton père, rentrée de mes couilles.

N'ayant pas le choix, je me levai — à contrecœur — de mon lit chaud tant adoré, afin de me diriger dans la salle de bain.

Dans le silence le plus complet, je me préparais. À l'aide d'un correcteur de cerne, je tentai de camoufler les taches de la couleur du ciel peintes sur mon épaule et mes bras.

Voyant que cela menait à l'échec, j'abandonnai, et me recouvris l'entièreté, à l'aide d'un sweat à manches longues et d'un survêtement noir.

Avant de quitter la maison, sur le front, j'embrassai mon père qui dormait sur le canapé du salon.

༺༻

Les écouteurs branchés aux oreilles, je remarquai que nous étions arrivés. Les personnes s'entassaient. On aurait dit une fourmilière tant l'établissement était peuplé.

Eurk, ça pu la testostérone et les hormones ici.

Tous étaient différents, mais étrangement si similaires. Le point en commun de chacun, était le réconfort qu'ils trouvaient en leurs amis. Comment pouvais-tu te sentir apaisé en étant en compagnie d'une personne qui n'avait même pas le même sang que toi ?

J'augmentai le son dans mes oreillettes afin de ne pas faire parvenir le brouhaha que la foule produisait, jusqu'à mes oreilles.

Lundi matin huit heures, et y'en a déjà sur des skateboards.

J'espère tu tombes, hurla ma conscience si fort que je crus le dire à voix haute.

Les yeux rivés sur le sol, je percutai certains d'entre eux, auxquels je m'excusai d'un signe de main discret.

- Putain fait gaffe ! Mes baskets ! s'écria l'un d'eux.

- Pardon, bégayai-je.

En levant les yeux au ciel, il partit. Quant à moi, je reprenais mon chemin jusqu'à atteindre le bâtiment principal.

༺༻

-Azilis Ramirez, s'écria l'enseignante.

Nous étions en cours de langue. Je m'étais inscrite à une des spécialités offertes. C'était une matière qui aurait fait augmenter ma moyenne générale. Je parlais couramment l'italien.

-SÍ, (oui), soufflai-je si bas que je me demandais si elle avait entendu. Elle continua l'appel.

- Kate Richard, poursuivait-elle.

- SÍ.

-Arès Rivera ?

- Ouais, logea ce dernier.

Surprise par son insolence, je me tournai dans sa direction, positionné à plusieurs rangs à l'arrière. Il avait le profil parfait des « Bad Boys » qui se pavanaient dans les films de « Bad Boys » avec leur attitude typique de « Bad Boys ».

HeartlessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant