Dis moi, qui je suis [TERMINÉ]

Chapitre 8

- Sérieusement ? 
- Bah quoi ?
- Nan mais attends, tu crois vraiment qu'ils sont comme ça ?
- Tu les as vu comme nous, non ?
- Bah franchement, P'Sammyr...

Alors qu'un déjeuner se profilait sous un beau soleil, les mannequins s'amusaient à papoter de potins en tout genre, mais principalement sur un nouveau sujet qui faisait tabac dans l''entreprise : le couple Sammyr Ellyn.

Depuis l'arrivée de New et de son manageur, Ellyn avait beaucoup changé, elle était plus facilement approchable et surtout, rougissait bien plus en présence du manageur. Pourtant, l'homme faisait peur. Que pouvait-elle bien lui trouver ? Personne ne le savait.

Mais avec les récents évènements, ce dernier était de plus en plus collé à elle, leur faisant penser à un chien de garde. Même si ce chien là était loin de ressembler à un doberman, mais plutôt à un nounours protecteur. 

- Franchement Phi, comment tu peux supporter ça ?
- De quoi ? demanda New, installé de façon à bronzer tout en restant à l'ombre, lunettes de soleil sur le nez. 
- Phi, on parle de ton manageur.
- Sammyr est un ancien commando.
- Hein ?!
- Pas étonnant qu'il soit aussi balèze !
- Pourtant c'est une véritable guimauve. se moqua gentiment le mannequin.
- Surtout avec Miss Ellyn, pouffèrent quelques autres.

New sourit, tout le monde avait bien remarqué l'attitude de l'un envers l'autre. Devenant un sujet assez chaud dans l'entreprise, ce qui faisait de l'ombre à quelques rumeurs sur son propre couple avec Tay.

Bien qu'ils ne pouvaient pas encore se dire "couple", ils le ressentaient tel quel. Mais la situation était assez compliquée pour eux. Si ils s'affichaient maintenant alors qu'ils ne se connaissaient que depuis deux trois mois, c'était trop tôt, sans compter qu'ils étaient dans une relation employé-employeur. C'était tellement cliché que ça écœurait New.  Pourtant, il aimait beaucoup son patron, cette relation intense leur donnait une certaine raison de continuer à vivre de façon si libre et intense. Ils aimaient se battre, se défier, se chercher à longueur de temps pour mieux profiter de ces instants. 

Ça n'allait pas durer, ils le savaient, aussi New profitait de savoir que son manageur lui volait la vedette pour lui permettre de souffler un peu.

- Bonjour, entendirent-ils.

Un groupe de femmes et d'hommes, visiblement jeunes, du moins la vingtaine, venaient de les approcher pour leur parler.

- On peut vous aider ? demanda un des garçons, dégustant un bubble tea à la rose.
- Vous êtes des habitués ? demanda une des filles.
- Non. répondit New, cherchant à couper court à cet instant assez étrange. On prenait le soleil pour notre pause, mais elle est fini. On rentre.

L'ordre claqua et la bande se mit en mouvement.

- Hey ?!

Sin, aidé de deux autres mannequins, boitilla à la suite de New qui préférait se tenir loin de tout problèmes.

- Phi ?
- Mieux vaut être tranquille dans un autre endroit, répondit simplement New d'une voix plus adoucie.
- Je trouvais ça suspect aussi, mais je pense que ce qui l'est encore plus c'est qu'ils nous suivent.
- Allô ? Phi ? Non, on est dehors, pourquoi ? On discutait mais un nuage noir nous a fait partir.

New parlait de façon à ce qu'on puisse l'entendre.

- Oui, si tu veux. Les gars sont avec moi, mais Sin fatigue.
- C'est pas vrai ! s'exclama le jeune homme, faisant rire ses camarades. Patron, je suis debout ! 
- Debout ne veut pas dire que tu ne fatigue pas Sin, rétorqua à un des hommes qui le soutenait.
- Mais...
- D'accord, on arrive. Non, c'est pas loin au pire on portera Sin comme une Princesse.
- Mais ! Phi ! C'est pas drôle !