CHAPITRE 33

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ATMOSPHÈRE : " Lewis del mar, Loud(y)" 

Jen qui dévala les escaliers de l'institut en me courant dessus me fit rire aux éclats. Arrivée devant moi, elle me sauta dans les bras en me serrant jusqu'à m'étouffer.

— Moins fort, je vais m'évanouir, riai-je

Elle rit à son tour, se reculant doucement.

— Tu m'as manquée !

— Je ne suis partie que trois petits jours Jen.

— Trois jours c'est hyper long tu sais! Je veux tous les détails!

Je n'eus pas le temps de répondre qu'elle me prenait déjà le sac des mains, courant à toute vitesse vers les escaliers. Je la prévins alors que je devais d'abord me rendre dans le bureau de mon cher et tendre père, que j'essayais d'éviter à tout prix pour lui faire mon rapport. Elle acquiesce, souriant à pleine bouche avant de continuer sa course.

Nous étions rentrés au centre depuis une petite heure maintenant. Le trajet s'était déroulé dans un silence pesant. Nous avions délaissé nos motos pour le 4x4. Tandis que James conduisait, Trasher avait le nez fourré dans son téléphone. Quant à ma meilleure amie, elle lisait son livre m'ignorant totalement. J'avais passé la majeure partie du trajet à observer le paysage qui défilait devant mes yeux, cherchant un sens à ma vie. Lou me boudait, littéralement. Elle avait mal pris le fait que je l'aie repoussée la veille, je ne comprenais pas pourquoi d'ailleurs.

Tous à nouveau réuni dans le bureau d'Alaric, il avait à peine parcouru les feuilles qu'il nous regardait déjà de son air déçu.

— Ce n'est pas suffisant.

Ça ne l'était jamais. C'était la seule phrase qu'il avait prononcée. Même pas un « bien joué » ni même un « content de vous revoir ». Rien.

Nous avions failli crever à l'intérieur de ces murs et j'avais l'impression qu'il s'en foutait royalement.

— Rick, il dissimule trop bien ses...

— J'en ai rien à foutre James, je ne t'ai pas formé pour échouer.

Je vis le concerné resserrer sa mâchoire sous ses paroles. Si crier était une des choses qu'il détestait, échouer en était une autre qu'il détestait encore plus.

Je m'approchai, décidant d'en découdre avec lui.

— Il n'est pas le seul concerné, dis-je alors.

— C'est un fait, Lara. Vous avez tous échoué.

— Tu as tes informations.

— Rien de nouveau malheureusement vous n'avez servis à rien.

— Si tu n'es pas satisfait, suffisait de te déplacer toi-même.

Mon père haussa les sourcils, se levant doucement de sa chaise sans me lâcher du regard. Visiblement, il n'avait pas l'habitude qu'on brave son autorité. C'était mal parti avec moi.

— Les dirigeants ne se déplacent pas, ils ordonnent.

Je ris d'un air mauvais. Ordonner, c'est tout ce qu'il savait faire.

— Il te faut quoi de plus ? demandais-je alors.

— Des preuves, Lara. Des putains de preuves.

Je voulus m'avancer afin de le confronter, mais James m'agrippa le bras. Si j'avais pu, je lui aurais refait le portait en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.

— Tais-toi, dit-il alors simplement.

Sérieusement ? Même après notre discussion il continuait de vouloir montrer qu'il était un bon toutou auprès d'Alaric ? Je détournai le regard, me défaisant de son emprise avant de me diriger vers la porte.

LA VERITÉ MENT TOME1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant