CHAPITRE 34

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ATMOSPHÈRE: "Fire breather, Laurel" ♪

Pendant qu'il criait à tout va dans la pièce cherchant le responsable de cette course poursuite, je pris une longue inspiration ordonnant à mon pou de se calmer. Je devais reprendre le contrôle si je voulais un tant soit peu rester en vie.

— On t'a jamais appris à toquer avant d'entrer ? dis-je alors.

Je pu voir son ombre approcher, j'eu à peine le temps d'agripper l'essui pour venir l'enrouler autour de ma taille qu'il était déjà en face de moi. Avoir été à deux doigts d'embrasser mon propre père était une chose, mais lui laisser voir mon corps nu une toute autre.

— Lara ? Que fais-tu ici ?

— Je me douche papa, ça se voit pas ?

— Alors que le couvre-feu est déjà dépasser d'une heure ?

— J'ai préparé mes affaires, j'ai pas eu le temps avant.

C'était totalement faux mais ça valait mieux que rien. Notre départ en mission le lendemain n'était pas si inutile que ça finalement. Il allait peut-être me sauver la mise.

Il soupire, se pinçant l'arête du nez avant de me regarder.

—Tu n'as vu personne passé ?

Et mon mensonge avait marché. Il y avait mis les deux pieds.

—Tu viens de le dire, le couvre-feu est d'application. Tout le monde dors.

Il m'adressa un regard blasé avant de tourner les talons et de quitter la pièce me laissant reprendre mon souffle.

C'était moins une.

Jouer la gamine de merde était tout ce qui m'était venu dans l'instant présent. Visiblement ça avait plutôt bien marché.

***

Après ce que je venais de voir, mon estomac retourné. J'avais profité d'être seule dans la salle de douche pour me refroidir la tête. Qu'est-ce que ses hommes venaient réellement faire ? Mais, surtout, dans quoi mon père était-il donc impliqué ? Rien de tout cela n'avait de sens. Il devait gérer un cartel, pas un trafic de drogue. Sauf si...

Un bruit sourd à l'étage m'arrêta dans mes pensées. L'eau chaude ruisselant sur ma peau s'arrêta subitement tandis que les lumières de l'institut tout entier se coupèrent brusquement.

Le silence qui planait déjà dans l'air avant se fit oppressant. Mon cœur qui s'emballait, je me mis à chercher frénétiquement l'interrupteur, tâtonnant les murs de mes doigts tremblants.

Voyant que la lumière ne se rallumait pas, la peur me submergea. Je me sentis comme prise au piège et l'air me manquait.

— Il y a quelqu'un ?! hurlai-je à bout de souffle.

Mais personne ne me répondit.

Puis tout à coup, les lampes de secours rougeâtres s'allumèrent, me plongeant dans une ambiance encore plus morbide.

Sans plus attendre, je m'élançai à toute vitesse à travers les couloirs et, lorsque je voulus monter les marches, je ne pus contenir le vomi qui s'écrasa tout droit sur le sol. Ma tête m'envoya une décharge si brutale que mon corps perdit l'équilibre se retrouvant sur le plancher. Je gémis de douleur, me recroquevillant sur moi-même.

Soudain, tout autour de moi devint plus sombre. Une sorte de brume se forma dans tout le hall me faisant toussoter. La fumée qui enveloppa désormais le bâtiment avait la même odeur que ce soir-là quand tout l'appartement prenait feu. J'essayai de me relever mais en vain, mon corps devenant soudainement beaucoup trop lourd à porter.

LA VERITÉ MENT TOME1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant