Dans une ruelle sombre et mystérieuse, Benjamin poussa la porte grinçante d'une boutique de curiosités. Son regard fut immédiatement attiré par une poupée ventriloque, à l'apparence étrange et un peu effrayante. L'éclat d'excitation dans ses yeux trahissait son désir de réaliser son rêve de devenir célèbre.
Le vendeur, voyant son intérêt s'approcha : "Cette poupée est spéciale, monsieur. Elle a appartenu à un grand ventriloque autrefois. Elle peut vous apporter le succès si vous savez la manier."
Benjamin : "Vraiment ? Je vais la prendre ! Je sens que cette poupée va changer ma vie."
Après des jours de pratique assidue, Benjamin maîtrisa les ficelles de la marionnette et créa un spectacle captivant. Son talent fut rapidement repéré par un agent, qui lui proposa une représentation dans un théâtre prestigieux. Excité par cette opportunité, Benjamin accepta avec enthousiasme.
Sur la scène du théâtre, les projecteurs éclairaient l'homme et sa poupée. Le public était impatient, murmurant d'anticipation.
Benjamin (avec une voix ventriloque) : "Bonsoir tout le monde ! Je vous présente Gustave, mon fidèle compagnon."
Gustave (d'une voix étonnamment réaliste) : "Bonjour à tous ! Prêts pour une soirée mémorable ?"
La foule applaudit chaleureusement, captivée par le charme de la marionnette vivante. Mais au fur et à mesure que le spectacle avançait, quelque chose d'étrange se produisit.
Gustave (d'une voix sinistre) : "Regardez ce type au premier rang avec son chapeau ridicule ! On dirait un idiot !"
Le public retint son souffle, choqué par les paroles de la marionnette.
Benjamin (paniqué) : "Gustave, qu'est-ce que tu fais ? Ça ne fait pas partie du spectacle !"
Mais Gustave semblait avoir pris vie proprement. Il continuait à lancer des insultes, semant le chaos dans la salle.
Client en colère : "Qu'est-ce que c'est que cette farce ?!"
Patron du théâtre : "Assez ! Dehors tous les deux !"
La foule grondait de mécontentement tandis que Benjamin et Gustave étaient jetés dehors, échouant lamentablement leur soirée tant espérée.
De retour chez lui, Benjamin tenta désespérément de se débarrasser de la marionnette maudite.
Benjamin : "Je vais te brûler, maudite poupée !"
Mais les flammes semblaient refuser de l'atteindre. La poupée était liée à lui d'une manière inexplicable, une emprise terrifiante qui défiait toute logique.
Benjamin (désespéré) : "Je dois me débarrasser de toi !"
Mais alors, il réalisa que sa main était fusionnée avec celle de la marionnette. La terreur le submergea alors qu'il comprenait qu'il était piégé avec Gustave jusqu'à la fin de sa vie.
Gustave (d'une voix sinistre) : "Tu ne pourras jamais te débarrasser de moi, Benjamin. Nous sommes liés à jamais."
Le temps passa, et Benjamin sentit sa santé mentale vaciller sous l'emprise de Gustave. La marionnette était devenue une voix sombre et malveillante dans sa tête, l'incitant à faire des choses qu'il n'aurait jamais imaginées.
Benjamin (tremblant) : "Je ne peux plus supporter ça... je dois faire quelque chose."
Une décision désespérée prit forme dans son esprit tourmenté. Il prit un couteau, et les mains tremblantes, il s'amputa la main pour se libérer de cette créature cauchemardesque.
La salle devint silencieuse, à l'exception du bruit de la poupée tombant sur le sol. Benjamin regarda, hypnotisé, la marionnette sans vie, réalisant qu'il venait de perdre une partie de lui-même, mais il était enfin libre de l'emprise de Gustave.
Mais à quel prix ? Une partie de lui était partie, mais l'horreur de cette nuit du ventriloque ne le quitterait jamais, hantant son esprit jusqu'à la fin de sa vie. Gustave avait gagné, et il vivrait dans son esprit comme un parasite, un rappel permanent de cette sombre nuit où il avait joué avec les ficelles de son destin.
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Les 100 Petites Histoires du Soir
Horror100 Petites histoires horrifiques pour s'amuser.