Passe-temps mortels

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Dans une petite maison nichée au cœur d'un riche quartier, un jeune garçon nommé Ethan. Depuis qu'il était tout petit, Ethan avait développé une étrange fascination pour les insectes, en particulier pour les mouches. Son passe-temps macabre consistait à attraper des mouches, une par une, et à leur arracher délicatement les ailes, tout en observant leur lutte désespérée pour s'envoler.

Chaque nuit, Ethan se retirait dans sa chambre, un grenier obscur où il gardait ses collections d'ailes de mouches soigneusement conservées dans des boîtes. Il adorait regarder ces ailes immobiles, comme s'il y trouvait un étrange réconfort.

Un soir, après une journée particulièrement macabre où il s'était amusé à attraper un grand nombre de mouches, Ethan s'endormit, bercé par ses pensées malsaines. Mais cette nuit-là, quelque chose de terrifiant se produisit. Alors qu'il dormait profondément, des bruits étranges commencèrent à remplir l'air autour de lui, un bourdonnement incessant et sinistre.

Ethan ouvrit les yeux et se rendit compte qu'il était entouré de mouches. Des centaines, peut-être des milliers de mouches, voletaient frénétiquement dans sa chambre. Ses collections d'ailes semblaient avoir pris vie, virevoltant dans un ballet macabre.

Pris de panique, Ethan tenta de se lever, mais il se rendit compte qu'il était collé au lit. Les mouches étaient partout, elles recouvraient sa peau, s'infiltrant dans ses narines, envahissant sa bouche. Il hurla de terreur, mais ses cris furent étouffés par l'essaim d'insectes.

Chaque fois qu'il essayait de bouger, les mouches le mordaient et lui arrachaient des petits morceaux de peau. La douleur était insupportable, mais il ne pouvait pas s'échapper. Les mouches semblaient avoir une force surnaturelle qui le maintenait prisonnier.

Petit à petit, les mouches commencèrent à le dévorer vivant. Elles se nourrissaient de sa chair, s'enfonçant profondément dans ses plaies, rongeant ses organes. Ethan pouvait sentir chaque morsure, chaque déchirure, mais il était totalement impuissant.

La nuit passa dans une agonie sans fin, jusqu'à ce que le soleil se lève enfin. Et avec les premiers rayons du jour, les mouches disparurent aussi mystérieusement qu'elles étaient apparues. Ethan était seul dans sa chambre, couvert de sang et de blessures béantes. Il avait survécu, mais il était méconnaissable, physiquement et mentalement brisé.

Depuis cette nuit cauchemardesque, Ethan n'était plus le même. Il passa le reste de sa vie hanté par l'horreur de cette expérience. Il évita désormais toute trace d'insectes, terrifié à l'idée que cette horrible punition puisse se reproduire. Mais à jamais, les mouches avaient laissé leur empreinte dans son esprit, une cicatrice mentale tout aussi douloureuse que les blessures infligées à son corps.

On dit que, parfois, les gens pouvaient entendre des bourdonnements étranges émanant du grenier abandonné où Ethan avait vécu son cauchemar. Les mouches semblaient encore hanter les lieux, rappelant à quiconque osait s'en approcher que le mal pouvait prendre de nombreuses formes et que, parfois, les passions les plus sombres pouvaient se retourner contre nous d'une manière horrible et impitoyable.

Les 100 Petites Histoires du SoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant